Mötley en concert à Monaco, qui l'eût Crüe (je sais, elle est facile) ? Et pourtant, c'est bien en principauté que le gang a choisi de saluer son public hexagonal, alimentant depuis le mécontentement Parisien... Non habitué à ce que les groupes viennent à moi, j'ai pour coutume d'aller à eux, alors soit pour le rocher : ça changera de la capitale. A rendez-vous exceptionnel, site exceptionnel. Ce soir, Mötley Crüe est à nous. Nous, le millier d'adorateurs venu du Brésil, d'Angleterre, d'Italie ou de France.
Et quand à 21h00 "So Long, Farewell" retentit, chacun a le sourire. Le rideau de fond s’entrouvre laissant passer un faisceau de lumière et l'on devine les silhouettes de Mick Mars, Nikki Sixx et Tommy Lee qui fait déjà tourner ses baguettes pour nous saluer. Ouais, ça y est, ils sont là et "Girls, Girls, Girls" envahit nos conduits auditifs tandis que Vince Neil arpente la scène d'un bout à l'autre.
Waouh, c'est énorme le son dans cette salle ! Tommy martèle déjà son simple kit Pearl que "Wild Side" arrive. Je suis alors agréablement surpris par l'étonnante forme vocale de Mr Neil. Il est très en voix et le sera d'ailleurs tout du long. Deux petits mots et Nikki fait groover sa Rickenbacker pour "Primal Scream" : Dieu que c'est bon. Seul Mick Mars reste plus statique mais personne ne lui en tiendra rigueur car là aussi c'est un sans faute absolu.
Vince Neil récupère une gratte pour le sympathique "Same Ol' Situation" où les deux charmantes Nasty Habits viennent lui prêter main forte. Pas le temps de souffler que ça enchaîne direct avec "Don't Go Away Mad". Ça va si vite que l'on se demande si les mecs ne jouent pas la montre ! Sur le coup, je ne reconnais pas "Smokin' In The Boys' Room" avec une intro et outro réarrangée pour le live et qui passe super bien.
Les jeux de lumières sont bons mais aucun artifice ni le moindre effet pyrotechnique... Premier titre récent de la setlist, "Mutherfucker Of The Year" est très accrocheur puis Vince Neil nous propose une love song : "Anarchy In The U.K" et chacun reprend le refrain. Excellent ! L'obscurité d'inter titre est rompue par la projection de deux pentagrammes sur les écrans latéraux et la sono balance "In The Beginning". C'est l'heure du rassemblement collectif, poings levés sur "Shout At The Devil".
Là, Mick Mars exécute un petit solo qui sert d'intro au titre "Saint Of Los Angeles". Seule composition tirée de l'album "Too Fast For Love" interprétée ce soir, "Live Wire" ravit les fans de la première heure et Vince Neil reste au top. Après les deux hymnes "Dr.Feelgood" et "Kickstart My Heart", les gars nous saluent. Quoi?! Il est 22h20, c'est pas possible : déjà ?! Non, pas tout à fait, ils reviennent pour l'incontournable titre qui a bercé nos vies Rock N' Roll : "Home Sweet Home" où la magie opère irrémédiablement.
C'est beau à en pleurer, et pleurer, on peut, car là c'est vraiment la fin... Aïe, 1h30 chrono à 80€ le billet, sans rollercoaster ni solo de Tommy Lee, sans pyrotechnie ni artifice et surtout sans Alice Cooper en première partie : ça pique. Voilà presque de quoi conforter le mécontentement Parisien. Reste cependant la satisfaction d'avoir vécu un très beau moment, presque en privilégié, et d'avoir pu saluer une ultime fois ce formidable groupe qu'est Mötley Crüe. R.I.P Mutherfuckers...
Setlist :
Girls, Girls, Girls
Wild Side
Primal Scream
Same Ol' Situation (S.O.S.)
Don't Go Away Mad (Just Go Away)
Smokin' in the Boys' Room
Looks That Kill
Mutherfucker of the Year
Anarchy in the U.K.
Shout at the Devil
Guitar Solo
Saints of Los Angeles
Live Wire
Dr. Feelgood
Kickstart My Heart
Rappel :
Home Sweet Home
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