2ème édition pour ce festival espagnol en milieu urbain, première fois pour nous, et j'espère qu'il y aura un nouveau cru l'an prochain avec une aussi belle affiche, parce que putain, on s'est éclaté ! On a été conquis dans les grandes largeurs. Ça ressemble vraiment au festival idéal pour moi maintenant. De surcroît dans une de mes villes favorites, tant pour l'ambiance, la culture, la météo et la gastronomie !
- Car premièrement on revient à un fest à taille humaine, sans être non plus minimaliste. Je dirai qu'on était 15000 fans, peut être jusqu'à 20000 pour les headliners vendredi et samedi. Juste 2 belles scènes, avec max 5 minutes pour l'alternance, impeccable. Pas besoin de cavaler entre six scènes ou rater des groupes pour cause de conflit.
Le site est largement assez grand pour circuler partout, mais pas énorme au point de faire des kilomètres pour aller à un bar, au metal market ou aux chiottes.
A part pour les headliners, et encore, il était très facile de se glisser tout devant pour voir les combos. Vraiment à l'aise. Jamais une queue pour acheter un verre tant il y avait de bars et de serveurs, des prix ultra raisonnables (eau 50cl à un euro, le litre de bière espagnole à 8 euros, les mix alcool-sodas très bien servis à 6 euros...), des gens adorables au comptoir...
Des wc et pissotières en quantité, des coins d'ombre et grandes tentes en plusieurs endroits, un coin bouffe correct, et les abords du site agréables vu qu'on était dans un parc municipal....
Sans oublier l'accès métro en face de l'entrée, deux lignes de bus et un coin taxi aménagé pour raccompagner les festivaliers tardifs jusqu'au centre de Barcelone... Sérieux que demander de plus !!? Bravo pour l'orga, dont on craignait les mauvaises habitudes latines (l'Italie reste imbattable, on est rassuré...), mais à part une longue queue le jeudi pour prendre les bracelets, rien à redire, au contraire !
- Deuxièmement, vu la proximité avec la mégapole, et les lives commençant en début d'aprêm' mais finissant à 3h du mat', autant se prendre un bon petit hôtel bien climatisé pour être en forme tout du long, se promener au centre-ville le midi, en s’arrêtant dans d'excellents restos à tapas, avant de prendre le métro pour rallier sans stress Can Zam. C'est peut être pas très underground, mais putain, vu la chaleur qui tabassait, c’était appréciable !
- Deuxièmement, vu la proximité avec la mégapole, et les lives commençant en début d'aprêm' mais finissant à 3h du mat', autant se prendre un bon petit hôtel bien climatisé pour être en forme tout du long, se promener au centre-ville le midi, en s’arrêtant dans d'excellents restos à tapas, avant de prendre le métro pour rallier sans stress Can Zam. C'est peut être pas très underground, mais putain, vu la chaleur qui tabassait, c’était appréciable !
- Troisièmement, l'ambiance. Avec trois fois moins de monde, il y avait trois fois plus de fuckin' ambiance pour les gros combos (et même certains moindres). Je vise le Hellfest en filigrane, mais aussi tous les gros rassemblements c'est certain.
A la base il y a souvent bien plus d'ambiance en salle en Italie et en Espagne, largement. Mais pendant ce Rock Fest, quel bordel pendant Twisted Sister, Helloween, Accept, Judas, Saxon, Loudness ou même Status Quo ! Des fans en transe, des ohohoho à fond, des cheveux qui volent partout, ça dansait, ça trinquait, ça gueulait... Le top !
Le public le plus Metal après l'Allemagne par l'attitude, la capacité à chanter, les dégaines, les vestes à patchs, les tattoos... LE METAL ! comme dirait Yacine !
- Enfin, il n'y a pas 60 groupes par jour, juste une douzaine, mais chacun joue au moins une heure. Ce qui peut être frustrant pour des groupes comme Europe, Saxon ou Accept, mais finalement c'est bien pensé, car ça permet de profiter des formations qui parfois ne jouent qu'une demi heure ailleurs, et ça pousse certains autres combos à proposer un total best of jouissif !
Et même si je ne suis pas grand fan de Metal espagnol, il faut avouer que les organisateurs font honneur à leurs bands, en les faisant jouer parfois haut sur l'affiche (Angeles, Warcry). Les espagnols soutiennent leurs compatriotes à fond dans la fosse, bravo.
Et n'oublions pas tous les amis présents, sans qui ce n'aurait pas été pareil bien sûr, mais surtout le fait de pouvoir en profiter vu la taille du fest, en se retrouvant facilement et sans être obligé de bourriner des centaines de personnes pour aller au cœur des fosses ensemble et profiter de l'ambiance magique.
Alors, il est pas au top ce festival ?! Je me serai vraiment cru revenu aux premiers Gods Of Metal ou aux premiers Bang Your Head ! C'est dire mon bonheur.
Dans ces conditions, il est donc évident que j'aurai peu de déceptions tout au long du week-end. La majorité des groupes ayant joué le jeu, et étant apparemment ravis d’être présents dans la capitale catalane.
Pour une fois je ne vais pas suivre exactement l'ordre chronologique, mais plutôt faire un classement des tueries par jour !
JEUDI 23 JUILLET
Je pense que c'est la journée où les avis pourront le plus diverger selon les goûts subjectifs de chacun, tant les prestations ont été disparates et où aucune formation n'a mis le public vraiment K.O.
Pour ma part SAXON a livré le meilleur set, une heure de pur heavy, à banguer comme un porc ! Les anglais étaient peut être un poil trop en dilettante, mais ça jouait carré, et à part un morceau du dernier opus, c’était que des classiques. Il en manquait évidemment vu le temps de jeu alloué, mais je crois qu'ils ont casé le plus de hits possible ! Je ne me lasserai jamais des "Crusader", "747" et autres "Wheels Of Steel" ! Les espagnols étaient vocalement au diapason, un vrai régal pour ma part !
Setlist :
Motorcycle Man
Sacrifice
Power And The Glory
Strong Arm Of The Law
Heavy Metal Thunder
And The Bands Played On
747 (Strangers In The Night)
Crusader
Princess Of The Night
Rappel :
Wheels Of Steel
Denim And Leather
Ensuite je mettrai STATUS QUO, qui parviennent à caser une quinzaine de titres dans une petite heure ! Là encore, que du très classique, mais jouissif de par la bonne humeur dégagée, le boogie communicatif, l’irrépressible envie de taper du pied et de se balader dans tout l'espace disponible pour faire le con tout en jouant de l'air-guitar ! Excellente ambiance générale, avec des moments mémorables, tels ce "Whatever You Want" qui a fait danser le public, "Down Down" ou la cover habituelle de "Rockin' All Over The World".Génial les mecs!
Setlist :
Caroline
Something 'bout You Baby I Like
Rain
Paper Plane
Little Lady
Hold You Back
Beginning Of The End
What You're Proposing / Down The Dustpipe / Wild Side Of Life / Railroad / Again And Again
Big Fat Mama
Creepin' Up On You
In The Army Now
Roll Over Lay Down
Down Down
Whatever You Want
Rockin' All Over the World
Rock and Roll Music / Bye Bye Johnny
Bon, que dire de NIGHTWISH ? Objectivement ils ont proposé le meilleur show, qualitativement et visuellement. Les seuls qui ont eu de la pyro, de beaux lights, gros son, tout est en place... mais il n'y a absolument aucune magie ! C'est froid, sans charme, sans charisme. Pourtant putain ce que j'ai aimé ce groupe ! Et je trouve toujours leurs albums de qualité.
Mais Floor a beau avoir toutes les qualités vocales qu'elle veut, ça reste uniquement pro, sans chaleur, trop "déménageur".
Et c'est un des seuls groupes qui a préféré jouer son set de dernière tournée, raccourci évidemment, et donc avec un seul vieux morceau (le fabuleux "Stargazers") au compteur. Putain mais quel intérêt de balancer son "Greatest Show On Earth" en final ? Pourquoi pas un "She Is My Sin" ou un "Whishmaster" à la place ? Ou même un "Storytime" ? Ha j’étais en colère ! Sans moi pour les revoir en salle, définitivement...
Setlist :
Shudder Before The Beautiful
Yours Is An Empty Hope
Amaranth
My Walden
Weak Fantasy
I Want My Tears Back
Stargazers
Ghost Love Score
Last Ride Of The Day
The Greatest Show On Earth Chapter IV: The Understanding
The Greatest Show On Earth Chapter V: Sea-Worn Driftwood
Bon, et SCORPIONS, on en fait quoi au bout d'un moment ? Quelle bonne idée ils auraient eu de tenir parole et d’arrêter à la fin de la première partie de leur tournée d'adieu... Pas que ce soit mauvais non plus. Mais Meine je crois qu'il en peut plus, sincèrement. Et puis Schenker il me sort par les yeux avec ses poses éculées. Sans parler de Kottak que j'ai jamais pu blairer.
J'avoue que le léger remaniement de setlist est bienvenue, que j'ai trippé sur "Dynamite", "Crazy World" ou "Big City Nights", mais ça devient poussif avec les années, et je n'ai plus le frisson lorsque je les vois.... Ils n'ont plus le feu sacré. Contrairement à un Status Quo, si je veux faire un parallèle sur la même journée.
Setlist :
Going Out with A Bang
Make It Real
The Zoo
Coast to Coast
Top Of The Bill / Steamrock Fever / Speedy's Coming / Catch Your Train
We Built This House
Delicate Dance
Always Somewhere / Eye Of The Storm / Send Me An Angel
Wind Of Change
Rock 'N' Roll Band
Dynamite
In The Line Of Fire
Crazy World
Blackout
Big City Nights
Rappel :
Still Loving You
Rock You Like A Hurricane
Pas tous les jours qu'on peut revoir WASP, alors ça valait bien la peine d'attendre l'ultime show du soir. Et franchement, même si ce n’était pas la meilleure prestation de Blackie, ça faisait plaisir de réentendre tous ces classiques ! "Wild Child" a mis un putain de feu ! Comme "I Wanna Be Somebody". Comme "LOVE Machine". Comme tout en fait !
C'est juste dommage qu'ils arrivent même pas à tenir une heure de show ! Il est incorrigible ce mec. En headliner il joue 1h15 à tout casser, et quand on lui alloue une heure il est même pas capable de la remplir ! Pffff.... Et je parle pas du manque de communication, on espère plus rien de ce côté ci.
Mais bon, c’était super bonnard, et au moins en fest on ne fait pas des centaines de kilomètres juste pour une heure de show, donc on pardonne plus facilement ! Rhaaaa "Chainsaw Charlie" !
Setlist :
On Your Knees / The Torture Never Stops
The Real Me
L.O.V.E. Machine
Wild Child
Sleeping (in the Fire)
Forever Free
I Wanna Be Somebody
Chainsaw Charlie (Murders in the New Morgue)
Blind in Texas
Que dire de DREAM THEATER ? Que c’était pas mal finalement. Bon, j'ai suivi ça en tchatchant à moitié avec des amis, mais rien que pour avoir eu le génial "Metropolis Part 1" ça valait le coup de les voir ! Un titre qui m'a rappelé plein de bons souvenirs de l’époque 92-93. Et puis les membres jouent fort bien, ont l'air sympas, et les fans présents ont eu l'air de bien accrocher.
Setlist :
Afterlife
Metropolis Pt. 1: The Miracle And The Sleeper
Burning My Soul
The Spirit Carries On
As I Am
Panic Attack
Bridges In The Sky
Behind The Veil
Enfin SABATON. L’énigme Sabaton. Un groupe dont je n'avais jamais écouté une seule note, et dont je lis depuis des années soit des critiques assassines, soit des commentaires dithyrambiques !
Pour ma part, après les avoir vu, je pencherai vers un juste milieu plutôt négatif... Oso, grand fan d'habitude, me disait que c’était une playlist de faces B ! Normalement c'est bien mieux que ça selon lui. J'espère pour eux parce que là c’était un peu mollasson. Et y a des titres qui font happy metal sans le coté fun, ma foi, je sais pas trop quoi en penser.
Ce qui fait pencher la balance du coté négatif, c'est que le chanteur arrête pas de causer ! Et ça, à part si on a le talent de Dee Snider, c'est rédhibitoire pour moi, surtout quand on joue qu'une heure ! J'avais juste envie de lui hurler de fermer sa gueule et d’arrêter ses blagues pourraves qui faisaient rire que lui. Sans moi la prochaine fois.
Setlist :
Ghost Division
To Hell And Back
Carolus Rex
Swedish Pagans
No Bullets Fly
Resist And Bite
Far From The Fame
The Art Of War
Rappel :
Night Witches
Primo Victoria
Metal Crüe
Une première journée assez cool dans l'ensemble, une bonne introduction aux deux jours de malades qui allaient suivre !
VENDREDI 24 JUILLET
Voilà une grosse journée très bien remplie, qui a, sans surprise, était dominée par TWISTED SISTER ! Comme l'a fait remarqué Snider pendant le set, c'est certainement la dernière fois qu'ils jouent en Espagne, vu que ces quelques concerts estivaux seront les derniers de leur carrière, et qu'ils ne comptent pas faire une tournée d'adieu à la Scorpions (sic !).
Rajoutez à ce parfum de nostalgie l'émotion prégnante liée à la mort de AJ Pero, leur batteur de toujours, en mars dernier, avec un bien beau backdrop à sa mémoire, et vous aurez un des tous meilleurs shows qu'il m'ait été donné de voir d'eux. Et pourtant j'en ai vu, et aucun n’était en dessous de l'excellent, c'est dire !
Là , il y avait une rage de la part de Snider, une envie d'en découdre, et une joie de balancer son rock'n roll, que ça donnait une dimension supplémentaire au live. Paradoxalement, le fait que ce soit le plus que talentueux Portnoy à la batterie, a rajouté une puissance et une vista incroyable à toutes les chansons.
Là , il y avait une rage de la part de Snider, une envie d'en découdre, et une joie de balancer son rock'n roll, que ça donnait une dimension supplémentaire au live. Paradoxalement, le fait que ce soit le plus que talentueux Portnoy à la batterie, a rajouté une puissance et une vista incroyable à toutes les chansons.
Pero n’était pas le meilleur batteur du monde, loin de là , mais c’était bien suffisant pour le rock des TS, en plus de sa sympathie. Mais vendredi dernier, Portnoy a insufflé une énergie qui a propulsé le concert à un niveau inégalé.
Et quelle belle idée d'avoir calqué son solo de batterie sur celui de Pero en "live" sur écran géant derrière.... Très très bel hommage.
Evidemment Snider a fait son Snider, puissance dix ! Une forme olympique, tant physique que vocale. Il jacte toujours autant, mais c'est vraiment le seul à qui je peux le pardonner, tant il est plein de conneries positives, tant il transpire le rock. Frontman ultime devant l’éternel, il a battu le record de "fucking" placés en moins d'une heure et demi, détenu, de par mon expérience, par Ice "motherfuckin'" T (bitch) !
Même quand il fait durer un "I Wanna Rock" presque 10 minutes, un "I Believe In Rock N Roll" tout autant ou qu'il reprend le refrain de "We're Not Gonna Take It" en le changeant en "Huevos con aceite" parce qu'ils pensent que les espagnols ne comprennent pas l'anglais et que donc phonétiquement ça donne "des œufs avec huile" (cette rigolade !), ou encore quand il balance son micro par terre, se casse sur la scène adjacente et engueule les roadies qui sont en train de faire la balance de Europe ("shut up, we're playing rock'n roll there", un truc dans le style !), ben malgré tout ça on se prosterne et le temps passe tout aussi vite que s'ils enquillaient les morceaux à la file.
C'est dommage qu'ils n'aient été programmés que 01h20, car il manquait "Shoot'Em Down", "I Am (I'm me)" et "Under The Blade" par rapport aux autres dates, mais franchement, le pied total pris sur tout le reste, avec en point d'orgue un "The Price" à pleurer, un "We're Not Gonna Take It" qui a dû résonner jusqu'aux Ramblas et un "I Wanna Rock" à s'écorcher le gosier.
C'est dommage qu'ils n'aient été programmés que 01h20, car il manquait "Shoot'Em Down", "I Am (I'm me)" et "Under The Blade" par rapport aux autres dates, mais franchement, le pied total pris sur tout le reste, avec en point d'orgue un "The Price" à pleurer, un "We're Not Gonna Take It" qui a dû résonner jusqu'aux Ramblas et un "I Wanna Rock" à s'écorcher le gosier.
Sans oublier un "The Beast" que je n'avais jamais eu, bien heavy, ce "Burn In Hell" rageur, ce "Stay Hungry" universel, ce SMF final ou le riff de killer de "You Can't Stop Rock'N Roll". Bref l'orgie de décibels, avec une ambiance de folie pure sur tout le site. Certainement le live le plus fun et le plus rock'n roll, sur scène et dans la foule !
Je croise les doigts pour une tournée de reformation dans deux ans qui repassera au même endroit ! Ultime !
Setlist :
What You Don't Know (Sure Can Hurt You)
The Kids Are Back
Stay Hungry
The Beast
You Can't Stop Rock 'n' Roll
I Believe In Rock 'N' Roll
We're Not Gonna Take It
The Fire Still Burns
The Price
Burn In Hell
I Wanna Rock
Rappel :
S.M.F.
Je pourrai presque mettre le show de HELLOWEEN à égalité tant ça a chanté en chœur dans une ambiance vraiment incroyable ! Forcément, quand on débarque sur "Eagles Fly Free" et "Dr Stein", c'est plus facile de se mettre des metalheads in the pocket ! Quelle entame de concert mes aïeux ! S'ensuivent trois morceaux récents, mais qui ne font pas non plus pâle figure de par leur coté bien heavy, et ça repart ensuite crescendo; avec un "Halloween" qui enflamme le Rock fest, pour ne plus baisser d'intensité jusqu'au "I Want Out" dantesque final !
Je crois que je m’étais jamais autant éclaté à un live de Helooween, leur ayant toujours préféré Gamma Ray, et ayant longtemps trouvé Deris bien en dessous de la qualité requise. Mais c'est un mec qui se bonifie avec le temps, et même s'il a manqué quelques notes hautes sur "Eagle Fly Free" notamment, il a assuré sévère ! Et Weikath a même souri m'a t il semblé !
Belle opération que cette heure de speed germanique ! J'ai encore le frisson en repensant à "Keeper Of The Seven Keys" ! N'est ce pas les Citrouilles en folie ?!
Setlist :
Eagle Fly Free
Dr. Stein
My God-Given Right
Waiting For The Thunder
Lost In America
If I Could Fly
Power
Halloween / Sole Survivor / I Can / Are You Metal? / Keeper Of The Seven Keys
Rappel :
Future World
I Want Out
Avant le fest, nous étions tout en joie de revoir enfin EUROPE, presque 10 ans plus tard, les ayant raté à chacun de leur passage depuis. Et puis il y a eu Twisted Sister. Et passer après TS... Faut être sacrément costaud quoi.. A la limite, ç'aurait été le Europe des années 80, avec la tripotée de hits enquillés à la file, je ne m'en serai pas trop soucié.
Mais un peu comme Nightwish dans une moindre mesure, eux aussi ont décidé de proposer une version édulcorée de la tournée de leur dernier album... En commençant le show par les deux premiers morceaux de ce dernier sorti il y a peu ! Sérieux les mecs, vous réfléchissez parfois ?! Et vu que ce ne sont pas les êtres les plus charismatiques du monde en plus, ils sont allés droit dans le mur ! Quand on regardait les écrans géants de la foule, on voyait que même les premiers rangs se faisaient royalement chier...
Et ce n'est pas l’enchaînement de deux vieilles chansons plutôt moyennes, exécutées plutôt sans conviction qui allait nous la relever en demi molle...
A la limite, c'est l'excellente "Last Look At Eden" qui suscitait enfin mon intérêt par son riff bien lourd, avant de retomber sur une du dernier (encore !), de le relever par un bon "Ready or Not" enchaîné à un inattendu "Sign Of The Times", pour retomber sur une pas trop mauvaise de "Last Look...", puis le relever sur un "Rock The Night" pêchu mais pas trop... et hop encore une du dernier, avant le "The Final Countdown" qui réveille et rassemble ENFIN l'assistance !
Les gars putain... Comment mal débuter un show, en faire retomber l’intérêt plusieurs fois, et enfin envoyer le lourd au dernier morceau ! Surtout comme je le disais plus haut, avec un charisme global qui n'atteint même pas les profondes fondations de la Sagrada Familia... Je crois que je n'ai jamais vu un guitariste à l'attitude si peu concernée, limite pathologie mono expressive du merlan frit en train de crever sur une plage de la mer du Nord la bouche ouverte ! Non mais crois en ce que tu fais, Norum !
Les gars putain... Comment mal débuter un show, en faire retomber l’intérêt plusieurs fois, et enfin envoyer le lourd au dernier morceau ! Surtout comme je le disais plus haut, avec un charisme global qui n'atteint même pas les profondes fondations de la Sagrada Familia... Je crois que je n'ai jamais vu un guitariste à l'attitude si peu concernée, limite pathologie mono expressive du merlan frit en train de crever sur une plage de la mer du Nord la bouche ouverte ! Non mais crois en ce que tu fais, Norum !
Je parle pas du bassiste, avec la même pathologie au degré légèrement moins avancé, puisqu'il faisait montre de légers mouvements du buste et qu'il refermait parfois la bouche...
Quant à Tempest... Sans sa permanente, la chemise trempée, ses mimiques trop superficielles et l'envie d'envoyer mais pas trop non plus, il faisait vraiment Bon Jovi du pauvre... Il porte le groupe sur ses épaules, et a des circonstances atténuantes vu le délit de non assistance à personne en danger qui caractérise ses comparses, mais tout de même... A croire qu'il ne reste plus une goutte de rock dans le sang... A ce stade je comprend pourquoi ils ne veulent plus jouer de vieux titres, ayant même envisager un temps de ne plus faire "The Final Countdown"...
Pourtant, un "Seven Doors Hotel" ou un "Stormwind" auraient mis le feu au Rock fest je suis sûr... Enfin, on a au moins échappé à "Carrie"....
La déception du week end pour moi qui en attendait beaucoup beaucoup plus...
Setlist :
War Of Kings
Hole In My Pocket
Superstitious
Scream Of Anger
Last Look At Eden
Nothin' To Ya
Ready Or Not
Sign Of The Times
The Beast
Rock The Night
Days Of Rock 'n' Roll
The Final Countdown
Puisqu'on parle des choses qui fâchent, autant enquiller immédiatement sur le set de ANNIHILATOR ! Putain ! Je ne voulais vraiment pas les zapper, même en étant programmés à 2 heures du mat' et devant me fader une heure de Hatebreed (toujours efficace mais long au bout d'un moment) entre Europe et eux.
Ben j'aurai mieux fait de rentrer me reposer quelques heures de plus ! Parce que le père Waters, il se ramène en retard, et de fort méchante humeur nous semble t'il... En plus il aura des problèmes de son tout du long, avec un genre de larsen récurrent sur un branchement, ce qui n'arrangera pas son attitude... Je ne l'avais jamais vu comme ça auparavant...
Le fait qu'il débarque sur les planches en enchaînant trois morceaux du dernier album et un de l'avant dernier ne va pas nous aider à nous, festivaliers attendant certes du récent mais surtout du solide passé, à mettre le feu et remonter le moral du canadien. Donc forcément il s'emporte un peu contre nos pommes quand on ne lui répond pas des masses pendant ces vingt premières minutes calamiteuses...
Pour couronner le tout le son global est mauvais, avec trop de basses et n'entendant que très peu la guitare du Maître, un comble, merde !
Et cerise amère sur la couronne, cela ne va pas quand il est au chant ! Il est trop juste sur plusieurs morceaux ("Set The World On Fire" en tête...), ça l'empêche de faire le lutin fou à la gratte, bref on perd tout le sel de Annihilator, alors que live c'est certainement un des meilleurs combos du style, avec une claque en travers de la tronche à chaque fois. Même l'an dernier au Hellfest, avec le même temps de jeu en plein cagnard c’était jouissif !
Heureusement la dernière demi heure fût bien plus old school et bonnarde, mais je ne suis jamais rentré dans le trip, et ce n'est pas le fait de ne pas remplir son heure allouée qui va redresser la barre de ma déception.
A oublier très vite, et à revoir en salle lorsqu'il aura retrouvé un bon chanteur...
Setlist :
Suicide Society
No Way Out
Creepin’ Again
My Revenge
King Of The Kill
Set The World On Fire
W.T.Y.D.
Second To None
Phantasmagoria
Alison Hell
Human Insecticide
Du coup, si on veut rester dans le Thrash, les DESTRUCTION s'en sont beaucoup mieux sortis en plein après midi ! Ça reste de la seconde division, mais même avec un son moyen au début, ils ont fait péter les décibels et plein de vieilles compos pleines de poils ! Plus de 10 ans que je ne les avais pas vu, et à part un méga coup de soleil rougeâtre en pleine gueule et 15 kilos de plus, monsieur Schmier a toujours la rage ! Une heure ça me suffit largement, mais c’était bien cool de réentendre mon favori "Nailed To The Fuckin' Cross" !
Setlist :
Curse the Gods
Thrash Till Death
Nailed to the Cross
Mad Butcher
Armageddonizer
Eternal Ban
Life Without Sense
Carnivore
Death Trap
The Damned
Bestial Invasion
The Butcher Strikes Back
Un petit mot sur NUCLEAR ASSAULT, pour dire que cette fois j'ai tenu le set entier, contrairement au Hellfest où ils ont eu un son pourri indigne d'autre chose qu'une répétition dans un bunker !
Après, je ne comprendrai jamais leur statut de groupe culte, à part le fait qu'ils fassent cinq dates par an, car ça fait tellement amateur, qu'à ce stade ça en devient... culte quoi !
Le chanteur en sandales, le gratteux qu'on dirait sorti d'un tunnel à sdf, le bassiste dégingandé à l'allure de toxico, le batteur qui semble claquer la pile à chaque accélération.... Le chant faux, les soli pire que Slayer, le son global bordélique...
Ça me fait sourire un temps, ça me fait même bouger une cervicale de temps en temps, ça a son charme par certains cotés... mais une heure c'est vraiment la limite du supportable pour mes oreilles de profanes du thrash cultissime !
Setlist :
Rise From The Ashes
Brainwashed
New Song
Critical Mass
Game Over
Butt Fuck
Sin
Betrayal
Analogue Man In A Digital World
Died In Your Arms
Wake Up
My America
Hang The Pope
Lesbians
Trail Of Tears
Pounder
M'enfin, c'est toujours mieux que ANGELES DEL INFIERNO, groupe espagnol parait il... culte (décidément !), qui sont programmés très haut sur l'affiche puisque juste avant Helloween et TS.
Ben dites donc... A coté Nuclear Assault c'est du miel pour les oreilles ! Non parce que déjà musicalement c'est pas bon, mais alors la voix de crécelle abîmée, c’était juste INSUPORTABLE ! J'ai prié les dieux du Metal de l'achever pour plus qu'il souffre, mais il semblerait que je n'ai pas été entendu tellement c’était de pire en pire ! Juste horrible, même du Metal Market et des points les plus éloignés de la scène où on se cachait ! Yurk !
Finissons sur une note positive avec les POWERWOLF (n'ayant pas pu voir le bon show d'Axxis selon les dires de ceux venus plus tôt), groupe que j'ai découvert l'an dernier au Hellfest, et qui dès la première compo m'avait alors botté les fesses !
J'insiste en disant que c'est clairement les Hammerfall des années 2010, avec des ohohohoh partout, des hymnes ultra mélodiques, une attitude second degré qui me fait délirer, et un chanteur très doué sur plusieurs registres, bref le parfait groupe live en festival. Et ce même s'il tchatche parfois un peu trop alors qu'on serait content d'avoir une chanson supplémentaire.
Les espagnols adorent ce genre de formation heavy mélodique avec plein d'humour, inutile de dire que c’était donc un joyeux bordel dans la fosse, et que le set est passé trop vite. J'en redemande en salle pour un live entier !
Setlist :
Sanctified With Dynamite
Coleus Sanctus
Army of the Night
Amen & Attack
Resurrection by Erection
Armata Strigoi
Werewolves of Armenia
Blessed & Possessed
We Drink Your Blood
In the Name of God (Deus Vult)
Rappel :
Lupus Dei
Voilà une longue journée qui s'achève, avec ses déceptions relatives mais surtout plusieurs shows qui valaient à eux seuls le déplacement ! Et si le lendemain s'annonce plus light, il contiendra son lot d'instants mémorables, hell yeah !
SAMEDI 25 JUILLET
Pour cause de glandage et excellent resto en ville, nous arrivons vers 18h00 sur place, ratant les Primal Fear, mais ce n'est pas bien grave au vu de la montée en puissance qui va suivre et nous laisser pantelants à 2 heures du mat' !
On assiste au set de LGP, groupe espagnol qui s'est reformé pour l'occasion m'a t on dit. Un trio qui propose un heavy d'assez bonne facture, avec le père Noel à la batterie ! Rien de transcendant et assez peu de monde pour eux. Ça ne restera pas dans les annales.
Que c’était mou ! Pour un combo avec une si longue carrière remplie de brûlots hard rock qui font taper du pied, c'est un comble ! Le son était également un des plus mauvais du fest, on entendait principalement une gratte sur trois, et beaucoup trop la batterie, avec un chanteur en retrait.
Encore un choix de setlist très discutable, avec des mid tempos rallongés inutilement, quelques soli quelconques, et aucun sentiment de cohésion, aucune pêche... Déçu.
Setlist :
Long Stick Goes Boom
American Woman
Hellraiser
Winning Man
Eat the Rich
Heatstrokes
Easy Rocker
Guitar Solo
Fire
Headhunter
Quinn the Eskimo (The Mighty Quinn)
S'ensuit WARCRY, groupe espagnol Å“uvrant dans le style heavy/speed mélodique typique de la fin des 90's et débuts 2000's. Moi j'ai bien aimé ce que j'ai entendu au final, même si on est pas resté figés devant la scène. C’était propre, mélodique comme il fallait, un bon soliste, bref de la deuxième division de l'époque mais qui donne le sourire.
Et à partir là , nous allons passer la vitesse supérieure, avec les très rares LOUDNESS. Beaucoup de peuple pour voir les japonais cultes, emmenés par un Akira Tagasaki de très haute volée à la six cordes. Personnellement je ne connaissais pas grand chose, à part une vieille K7 qu'on m'avait filé au bahut.
Mais ce qu'on peut affirmer c'est que ça envoie les copeaux de bois comme dirait un ami lyonnais ! Heavy metal très classique, avec des riffs, un bon chanteur sans être fabuleux (mais il a quel âge en fait ?!), une rythmique sans défauts et un guitar hero charismatique qui accapare les regards. Faut dire que si la communication vocale est proche du zéro, le gars sait nous causer avec sa gratte, sans non plus en faire des tonnes inutiles. Impressionnant. Peut être un jour choppable en salle...
Setlist :
Crazy Nights
Like Hell
Heavy Chains
Let It Go
We Could Be Together
Crazy Doctor
Guitar Solo
In the Mirror
The Sun Will Rise Again
Esper
S.D.I.
Après ce hors d'oeuvre de luxe, on passe a ACCEPT et son heavy xxl, digne d'un panzer dévastant tout sur son passage ! Certainement le meilleur son du fest, tout simplement parfait. Grattes incisives, basse grondante, batterie surpuissante, chant rageur.
Une heure de pur bonheur, couvrant la période récente comme l'ancienne. Un des seuls groupes pour moi qui pourraient faire un set entier de ses trois derniers opus sans que je m'emmerde un seul instant ! Quelle folie ambiante ! "Metal Heart" en point culminant avec tous les ohohohoh de rigueur. Me manquait vraiment que "Living For Tonight" dans les vieilleries et "Wanna Be Free" dans les nouvelles pour compléter une heure ultra jouissive.
Quelle présence souriante de Hoffman encore une fois. Ce mec transpire le talent et le plaisir de riffer. Le "nouveau" chanteur est maintenant bien rodé, et même s'il manque toujours cruellement de charisme, au moins il accomplit le boulot sans fausses notes et avec entrain.
Non vraiment un concert de la mort qui tue, impossible de se lasser quand on se voit proposer un heavy si classe et in your face !
Setlist :
Stampede
Stalingrad
London Leatherboys
Restless And Wild
Final Journey
Princess Of The Dawn
Pandemic
Fast As A Shark
Metal Heart
Teutonic Terror
Balls To The Wall
And now, place à JUDAS PRIEST, un mois après le Hellfest où j'avais pris un pied pas permis. La bonne nouvelle, c'est que c’était encore mieux cette fois ci, vu qu'on était bien plus près et que j'ai aussi trouvé Rob en meilleure forme. La mauvaise c'est qu'ils ont fait exactement le même set... alors qu'ils étaient prévu un quart d'heure de plus ! Ça c'est vraiment dommage, et d'autant plus frustrant de ne pas avoir reporté ce laps de temps sur Accept qui eux auraient cartonné deux morceaux supplémentaires... Les groupes devraient être obligés de respecter leur temps de jeu, dans un sens comme dans l'autre ! Grrrr
Pour le reste, le show est rodé. "Turbo Lover", cet album qui s'est fait descendre dans les grandes largeurs à sa sortie, voit aujourd'hui son titre éponyme être un top du live, avec des gens qui sautent et chantent à foison, des bananes sur des milliers de visages. "Beyond The Realms Of Death", autre grand moment de frissons, "Breaking The Law" basiquement rassembleur, "Painkiller" et son entame de solo à peu près réussie cette fois (!) indispensable, la moto sur "Hell Bent For Leather", le fantabuleux "Victim Of Changes", un "Jawbreaker" nerveux... Et puis les morceaux du dernier opus que j'aime beaucoup, heavy de chez heavy.
Rien à jeter encore une fois dans ce show, qui démontre que les anglais méritent haut la main leur statut de headliners. Profitons de les voir tant que nous pouvons, et emplissons nos esgourdes de ces brûlots qui ont fait l'histoire du Metal.
Setlist :
Dragonaut
Metal Gods
Devil's Child
Victim Of Changes
Halls Of Valhalla
Turbo Lover
Redeemer Of Souls
Beyond The Realms Of Death
Jawbreaker
Breaking The Law
Hell Bent For Leather
Rappel 1 :
The Hellion
Electric Eye
You've Got Another Thing Comin'
Rappel 2 :
Painkiller
Living After Midnight
Et enfin, le dessert inattendu, car j'avais prévu de partir après JP, ayant de la route le lendemain matin. Mais Oso m'a convaincu de rester voir les RIOT V (en me promettant de me ramener en voiture plutôt que de rentrer en métro après, ça a du jouer !). Et honnêtement, j'ai bien fait de l'écouter, tant on s'est éclaté entre potes, dans une fosse assez clairsemée mais terriblement remuante.
En connaissant une seule chanson ("Swords And Tequila"), j'ai partagé le heavy typique 80's de ce combo au chanteur gaulé comme un gars de Manowar et avec une voix fantastique. Quelle patate mes amis ! A fond à fond à fond pendant une heure, des fans aux anges, des zicos éclatants, et, chose que l'on ne voit pas assez souvent dans les fests alors que ça serait si facile à réaliser: des guests de luxe ont rejoint les Riot pour l'apocalyptique "Warrior", à savoir le bassiste et le gratteux de Loudness, rien que ça ! Les fans sont encore montés un cran dans la joyeuse folie ambiante !
Le genre de live qui ne se raconte pas mais se vit sans conteste avec un plaisir immense.
Setlist :
Thundersteel
Fire Down Under
Flight of the Warrior
Metal Warrior
Black Leather and Glittering Steel
Sign of the Crimson Storm
Road Racin'
Outlaw
Angel Eyes
Bloodstreets
Take Me Back
Swords and Tequila
Warrior
Je préfère clore ce compte rendu en disant que malgré quelques déceptions (c'est aussi le jeu quand on voit beaucoup de groupes), j'ai passé un excellent festival bien foutu à tous points de vue, groupes et ambiance générale en tête, et que je suis impatient de connaitre l'affiche future afin de prendre mes billets sans réfléchir plus que ça !
Viva Espana !
Texte : Gandalf
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