Depuis la triste disparition de Lemmy, ses anciens acolytes ont chacun suivi leur route. Mikkey Dee remplace désormais James Kottak (contrit dans ses addictions) au sein de Scorpions, tandis que Phil Campbell se consacre pleinement au projet monté avec ses trois rejetons en 2014. C'est fort d'un mini L.P cinq titres bien sympathoche (produit par Cameron Webb himself) , que ce dernier sillonne donc les routes européennes. Et malgré ses trente deux ans chez feu Motörhead, Phil Campbell n'attire pas les foules : la petite coopé est effectivement loin d'être pleine... C'est pourtant une référence qui se produit ce soir à Clermont-Ferrand, vous êtes où les gars ?!
Et bien une fois encore, les absents ont eu tort. Si la discographie de Phil Campbell And The Bastard Sons est mince, ça n'empêchera pas le groupe de délivrer un set d'une heure trente dans une putain d'ambiance Rock N Roll ! Mr Campbell reste fidèle à lui même et balance de bonnes rythmiques bien grasses mais il laisse aussi régulièrement son fils assurer les solos, comme un passage de témoin. Les gamins ont de qui tenir et sont loin d'être manchots... Mais, celui qui me bluffe le plus, c'est Neil Starr. Le mec est à fond tout du long, sautillant et headbangant non stop. Le tout, sans perdre son souffle et en interprétant chaque morceau nickel. Pourtant, la setlist se déroule sans le moindre temps mort et ça enchaîne à vitesse grand v. En voilà un qui assure grave, tant vocalement que scéniquement. Et moi, quand un mec se donne à 200%, j'ai qu'une envie, c'est de le suivre jusqu'au bout de la nuit !
Neil Starr |
D'autant que chaque titre est une régalade auditive et ce ne sont pas moins de neuf morceaux de Motörhead qui seront passés en revue ce soir. Mention spéciale à "Deaf Forever" où ça participe poings levés et à "Eat the Rich" qui m'a rappelé d'excellents souvenirs. La version de "Sharp Dressed Man" de ZZTop offre une belle parenthèse plus bluesy dans le set. Le timbre de Neil Starr étant plus proche de celui d'Ozzy que de Lemmy, les deux reprises de Sabbath sont moins originales, même si j'ai vraiment kiffé "Children of the Grave" qui claque force dix. Là, ça envoie grave du lourd. A l'exception de "Life In Space", l'intégralité du L.P du groupe sera également interprétée. et mon préféré reste définitivement "Spiders", y compris en live. Avant le rappel, Phil Campbell dédie l'explosif "Going to Brazil" à Chuck Berry.
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Phil Campbell |
Un rappel composé de cinq morceaux dont deux que je trouve en dessous : un trop convenu "Jumpin' Jack Flash" suivi d'un trop long "Silver Machine", histoire de trouver quelque chose à redire ! Car vous l'aurez compris, Phil Campbell a toujours le feu sacré et ce concert était vraiment bon. La relève est assurée et le nom Campbell va perdurer dans l'histoire du Rock, c'est sûr.
Setlist :
Big Mouth
Nothing Up My Sleeve
Spiders
Rock Out
Deaf Forever
Take Aim
Sharp Dressed Man
Born to Raise Hell
Children of the Grave
Sweet Leaf
Ace of Spades
Eat the Rich
Going to Brazil
Rappel :
No Turning Back
R.A.M.O.N.E.S.
Jumpin' Jack Flash
Silver Machine
(We Are) The Road Crew
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