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LIVE REPORT DE TRUST A LA COOPÉRATIVE DE MAI (11/03/17)



Tout et son contraire ayant déjà été écrit sur ce come-back de Trust, je n'y reviendrai pas. Préfabriquée ou non, chacun se fera une opinion sur la dite reformation. Non, plutôt que d'alimenter de vaines polémiques, je veux aborder ici l'essentiel : la musique de Trust et surtout le rendu live de cette mouture 2017.


Et, aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est avec avec un nouveau morceau intitulé "Ni Dieu Ni Maître" (non : ce titre n'est pas issu de la carrière solo de Bernie) que Trust entre en scène à 21h30. Une nouveauté dans la veine traditionnelle du groupe et qui correspond à ce qu'il propose ces dernières années, ni plus ni moins. Comme toujours à la Coopé le son est top. Nono affiche un large sourire et salue la salle clermontoise pleine à craquer. Autour du tandem Bernie / Nono, on retrouve : Iso Diop à la seconde guitare (fidèle depuis maintenant 10 ans), Christian Dupuy à la batterie (21 ans et treizième batteur de la formation) et David Jacob à la basse (membre du groupe période "Europe et Haine"). 

David Jacob

C'est un réel plaisir de revoir ce dernier même s'il sera moins "sautillant" qu'à l'époque ! Premier titre tiré de l'album "Répression", "Au nom de la race" permet d'entrer dans le vif du sujet et dans le pourquoi de cette tournée : célébrer les hymnes qui ont forgé 40 ans de carrière."Marche ou crève" et "Instinct de mort" sont livrés avec force et Bernie tient une forme olympique.

Norbert Krief , Bernard Bonvoisin et Christian Dupuy

Retour en 1979 avec "Comme un damné" et son phrasé typique qui fait vraiment plaisir à entendre. "Chaude est la foule" ralentit la machine et je trouve justement qu'elle ne l'est pas tant que ça (chaude) : le public (majoritairement quinquagénaire) est relativement calme rapport à l'énergie du groupe et aux brûlots interprétés ! Bernie se moquera d'ailleurs ouvertement de ceux restés assis dans les gradins : "c'est des gens y bossent debout toute la semaine alors le samedi soir ils se disent tiens, on va aller s’asseoir au concert de Trust !" Un Bernie toujours aussi prolixe (trop?) qui dira plus tard, au sujet de Fillon : "On a à faire à une personne qui nous montre son cul et qui après, vient nous parler de pudeur...Il faut bouger vos derches, c'est très chaud, alors je veux bien croire que "Le temps efface tout" et c'est dégueulasse !" Voilà un titre dont la version live contient un petit break funky délirant et vraiment sympa, permettant à Bernie de présenter David Jacob qui lui, joue pieds nus, à la cool... 

Bernie

Nono quant à lui envoie les watts sur "Police-Milice" dont l'intro a été retravaillée et allongée ce qui ne gâche rien au plaisir ! Bernie sollicite à nouveau notre participation sur un nouveau titre baptisé "F-Haine". Il nous demande de reprendre avec lui le refrain "la haine est une blonde qui surfe sur la vague marine". Mouais, je trouve cette nouveauté assez moyenne : un riff de structure relativement basique vient soutenir une ligne trop chantante à mon goût... Passons. 

Nono

Si la majorité des titres sont ici dépoussiérés, Bernie prenant certaines libertés plutôt bien senties dans l'interprétation, d'autres sont carrément revisités comme "Tout est à tuer" qui n'a rien à voir avec la version originale (de "13 à table") et qui devient un Blues. Là, en revanche, c'est très bien vu, ça change et le titre s'en trouve vraiment bonifié ! Après l'excellent "On lèche, on lâche, on lynche", Bernie prévient ses camarades qu'il a envie de jouer un titre qui n'était pas prévu au programme, rien de moins que "Certitude... Solitude..." Yeah, bonne initiative, merci ! Après les deux bombes atomiques "Le mitard" et "Préfabriqués" le groupe quitte la scène sous les roulements de peaux du jeune et efficace Christian Dupuy.

Iso Diop et Norbert Krief

Sous les clameurs de la coopérative de mai, Trust remonte sur scène avec un "Surveille ton look" lui aussi ré-arrangé, très crescendo et super efficace. Maintenant que c'est fini, tout le monde se lève pour chanter l'hymne incontournable de toute une génération : " Antisocial". A se demander si certains n'étaient pas là juste pour entendre ce titre...
Le groupe nous salue à nouveau avant de revenir pour un ultime bonus explosif  "Fais où on te dit de faire" où Bernie s’époumone sans ménagement ! Ça, c'est bon ! Il prend une dernière fois la parole pour conclure comme toujours : "merci, prenez soin de vous. Restez vigilants !


Waouh, deux heures montre en main (et pas en mode pantouflard) : putain, la soixantaine leur réussit ! La paire Krief / Bonvoisin  est belle et bien de retour : mieux vaut tard... Ce concert était bien mieux que celui de 2008 au Zénith. Trust est aujourd'hui vraiment revenu aux fondamentaux avec un line-up à cinq. Ça fait vraiment plaisir même si je regrette que Vivi et Farid n'en fasse pas partie...


Setlist :
Ni Dieu ni maître
Au nom de la race
Marche ou crève
Instinct de mort
Comme un damné
Chaude est la foule
Le temps efface tout
Police-milice
F-Haine
Tout est à tuer
On lèche, on lâche, on lynche
Certitude... Solitude...
Le Mitard
Préfabriqués

Rappel 1:
Surveille ton look
Antisocial

Rappel 2 :
Fais où on te dit de faire

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