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LIVE REPORT DU HELLFEST 2017 (16,17,18/06/17)


En avant le marathon ! Chaleur étant, j’ai fait plus de pauses qu’à l’habitude, et j’ai surtout été papoter avec du petit monde que je connaissais. Ainsi, il y a des set que je n’ai pas vus complètement, mais la faute aussi à la programmation qui mettait 2 groupes voire 3 que je voulais voir, en même temps . Hélas mais la faute à personne, difficile de satisfaire tout le monde. Je vais donc essayer, tout de même, de vous faire découvrir ou redécouvrir certains des groupes des trois journées , avec des résumés plus ou moins longs.

VENDREDI 16/06/17:

Sidilarsen : 11h05-11h35

Dès 10h30 je faisais la queue au merchandising officiel, face aux Main Stage, alors je vais être honnête, je ne les ai pas vus, mais très bien entendus. J’ai vite regretté d’être dans la file pour le merch mais bon, vous savez ce que c’est, le rituel c’est merch le vendredi matin car après immense attente, rupture de stock et paf l’engrenage, la déprime « toussa toussa » . Quoiqu’il en soit, le son dans mes petites oreilles était au top.

Un Metal industriel electro français, dont le nom fait référence à la ville de Sidi Lahcene. Le petit combo de 5 s’est formé en 1997 et a sorti 6 albums, avec notamment Dancefloor Bastards l’année dernière. Niveau sonorité, on oscille entre NIN, Prodigy voire Punish Yourself, mais je dirais plus du Nasser en plus percutant, vif et tranchant. Le seul bémol, et pas des moindres, contrairement à ses potes français de Punish (également originaires de Toulouse) ou Nasser, est que tous les titres sont chantés en français, hormis les refrains, et personnellement, ça me retire du charme. Cependant, leurs textes engagés et humanistes aux côtés sombres pourront ravir une partie du public sensible à la langue de Molière. J’ai par contre pu apercevoir le fond de scène, habillé d’un drap noir arborant un….tire bouchon (celui avec 2 bras de chaque côté) : so frenchy ><. En 30 minutes, le groupe réussira à mettre la foule dans sa poche, en réalisant un wall of death.

 

Setlist
Retourner la France 
Back to Basics 
Guerres à vendre 
Fluidité 
Comme On Vibre 
Des Milliards


Myrath : 11h40-12h10

Toujours bloquée au Merchandising officiel, j’ai entendu de loin, cette fois, Myrath (bah oui, je me rapprochais enfin du comptoir de vente et donc je m’éloignais de la Main Stage). Je tiens simplement à en parler car il est assez rare de voir des groupes d’Afrique du Nord faire du Metal. Au début, Myrath s’appelait X-Tazy et faisait en majorité des covers (de Symphony X en particulier). Fin des années 2000, le groupe recrute Zaher Zorgati (ayant participé à la Star Academy Tunisienne) et Anis Jouini (bassiste de Propaganda) et en voiture Simone, ou plutôt à dos de chameau ! Le groupe introduit des sons orientaux dans un Metal progressif, un peu à l’image d’Orphaned Land qui était une belle découverte l’année dernière.

Setlist :
Believer
Storm of Lies
Get Your Freedom Back
Nobody's Lives
Madness
Merciless Times
Beyond the Stars


Avatar : 15h05-15h55

Oui je suis sortie du Merch si vous vous posiez la question ><. Direction Avatar, les petits Suédois officient dans un style assez mélodieux, malgré des parties très accentuées Death. Je voulais les voir avant tout pour le côté scénique, mis en avant dans leur clip, à savoir un maquillage à la Joker pour le personnage de Black Waltz, et des habits rappelant le 18ème siècle. Alors que le groupe a une petite renommée dans le milieu des geek grâce à leur bande son pour le jeu Starcraft, Avatar peine à exploser. Ils tournent pourtant avec In Flames, Helloween, 5FDP et participent à de nombreux festivals. Dans l’ensemble, je ne peux pas dire que c’était LE concert de ces 3 jours, mais l’heure est passée facilement et le titre The Eagles Has Landed a donné un petit coup de fraîcheur (malgré le passage kitchoune du refrain). Musicalement, c’est bien ficelé, surtout quand le groupe vire sur le Heavy et il faut avouer que le chanteur peinturé Johannes Michael Gustaf Eckerström (oui, j’ai écrit ça toute seule comme grande sans aide…ou pas) a une voix qui ne colle pas au personnage, sortant du fond de la gorge des phrasés typiques d’un style plus brutal que hardos. Je leur tire mon petit chapeau car sous cette chaleur, assurer 50 min habillés et maquillés comme ils l’étaient, ils ont du souffrir (« J’suis pas v’nue là pour souffrir ok ? »), mais ils ont vraiment assuré.


Setlist :
Hail The Apocalypse
Paint Me Red
New Land
Bloody Angel
Tooth, Beak & Claw
The Eagle has landed
Let it burn
Smells like a freakshow


Tyr : 16h45-17h35

Je n’ai assisté qu’à deux titres, j’ai du aller manger et m’hydrater entre temps (et pisser?!) mais je ne voulais pas louper ce qu’on appelle du Metal Viking…Ouais, rien que ça ! Le groupe est originaire des îles Feroe (et re Ouais, rien que ça !). Alors euh, à part un beau blond aux tatouages traditionnels, je n’ai pas vraiment été emportée. TYR fait pleurer les guitares, donne de la voix, tantôt Heavy, tantôt speed, tantôt folk mais je ne rentre décidément pas dans l’ambiance. Dommage car musicalement, c’est carré, mais plat. J’ai toutefois bougé mon body sur le dernier titre mais je ne connais pas son nom…c’est con.



Powerwolf : 17h40-18h30

Et merde ! Je voulais les voir mais j’ai été alpaguée hé-hé, trop de succès (…on se calme tipi-girl). Mais j’étais trop contente de croiser ma collègue et sa petite famille donc pas de regret. Cela dit, j’ai assisté à 2 titres et il y avait du monde devant la scène et du fan à T-Shirt. Le Power Metal est à la l’Allemagne ce que les frites sont à la Belgique, et Powerwolf ne déroge pas à la règle. Ce quintet adepte de la noirceur (en opposition avec la plupart des groupes de power metal) arrive à créer des concerts divertissants. La chance à des compo digestes, qui passent au dessus du maquillage effrayant pour les novices du style. Un brin de vocalises d’opéra, un brin d’orgue, un brin de riffs criards, un brin de textes relatant des histoires de vampires et paf ! Le tout sublimé par une setlist aux petits oignons sous le soleil brûlant de Satan, t’as plus de dos mais t’es content.

Setlist
Blessed & Possessed
Army of the Night
Amen & Attack
Coleus Sanctus
Armata Strigoi
Resurrection by Erection
Sanctified With Dynamite
Werewolves of Armenia
We Drink Your Blood


Ministry : 18h35-19h35

Ah enfin ! Un des moments les plus attendus pour ma petite pomme (version compote, vu le temps). Ministry, on les présente ? Américains engagés (anti républicains) aux sonorités industrielles thrash heavy, et déjantés menés par le chanteur héroïnomane Jourgensen aux dreadlocks, tatouages facials et lunettes de soleil si particulières (des petits ronds de professeurs), Ministry est considéré comme le groupe fondateur du mouvement Metal Industriel. Après avoir connu une descente aux enfers (arrestations, suicide du guitariste, dépendance +++ à l’héroïne, décès du bassiste puis d’un autre guitariste), Ministry renaît de ses cendres un peu grâce à Spielberg qui les veut dans son film AI Intelligence Artificielle mais Jourgensen annonce la fin du groupe en 2008. C’est sans compter sur un énième revival, que Ministry remonte sur scène au Wacken en 2012 et sortira un nouvel album cette année. Bref tout ça pour dire, qu’il ne fallait pas louper le Doc Jourgensen et ses nouveaux comparses, ils se font rares, et disons le clairement, je n’irai pas les chercher dans le fin fond du Texas !



Purée, c’était génial ! La foule répondait du tac au tac, Jourgensen était en forme, voire un peu trop (il parlait beaucoup), et les titres se sont enchaînés à une vitesse folle ! Passant des vieux tubes comme Psalm 69, New World Order, Thieves, Waiting…à des tout nouveaux comme Antifa. Le son était excellent, Jourgensen était communicatif, dans sa tunique verte caca d’oie, et s’est essayé à quelques mots de Français. Ministry est venu avec un écran géant, diffusant des images de guerre et de…Trumpette, ainsi que le pied de micro ultra design formé de têtes de morts à cornes (que dis-je…des Skull Heads with Horns ! Ça sonne mieux) vomissant je ne sais trop quoi de vert.
Merci d’être venus mais je vous aurais bien kiffouillé de nuit moi !

Baroness : 19h40-20h40

Aie aie aie le dilemme… Behemoth ou Baroness ? Rien à voir dans les styles, mais même créneau ! J’ai regardé le début de Behemoth pour la scénographie et apercevoir le beau Nergal puis je suis partie voir Baroness et…comment dire, j’ai fait le mauvais choix. Ces Américains soignent leurs pochettes d’album avec des artwork représentant des Nymphes dans un style 70’s et délectent leurs notes dans un style plutôt rock garage stylisé voire grunge lissé (apparemment, ça s’appellerait du Sludge ?). Putain je me suis fait chier ! Ils ont tourné avec Opeth et Clutch (les premiers, je m’étais aussi fait chier) et les seconds bah je ne m’y suis pas aventurée, y’a pas écrit con-con. Leur musique est trop accès sur la voix poussive mais pas violente du chanteur, et au bout d’un moment, ça m’a gonflée (avis personnel comme toutes critiques). Je ne discernais pas les différents morceaux et je suis partie faire pipi, je m’en rappelle, et prendre un verre….ça va de soi, le festivalier tourne en circuit fermé : il boit, il pisse, il boit, il pisse...
Cela dit, le groupe qui a connu un terrible accident de bus lors d’une tournée, en tombant d’un viaduc, est miraculé, et je suis contente qu’ils aient pu reprendre le chemin des routes (même si 2 membres sont partis).


Setlist :
Kerosene
March to the Sea
Morningstar
Green Theme
Shock Me
If I Have to Wake Up (Would You Stop the Rain?)
Fugue
The Sweetest Curse
Tower Falls
Chlorine & Wine
The Gnashing
Isak
Take My Bones Away


Les Ramoneurs de Menhirs : 20h45-21h45

Hé-hé, je ne compte pas aller voir Deep Purple, vu plusieurs fois et un peu en fin de vie quand même donc direction la WarZone pour la grosse fiesta ! Les Ramoneurs avaient tellement mis le feu à la Warzone de l’époque que suite à ce concert, l’organisation du festival a décidé de refaire entièrement cette partie du site : agrandissement, nourriture, déco de dingue…..Il fallait donc leur rendre hommage et tout le monde a du se donner le mot : la nouvelle WarZone était une fois de plus pleine à craquer ! La foule s’étalait jusqu’à la statue de Lemmy trônant au centre de l’espace food de la WarZone. Les ramoneurs, avec l’ancien guitariste des Beruriers Noirs, ont une fois de plus mis le paquet en se faisant accompagner par une bonne trentaine de musiciens bretons. L’ambiance était folle et les festivaliers jumpaient sur « la jeunesse emmerde, le front national ». Une ode au biniou et à la bombarde au Hellfest ? Oui, c’est possible, et il n’y a que les Ramoneurs pour ça (quoique les Dropkick savent aussi mettre l’ambiance celte). Des amis qui étaient à Deep Purple, entendant l’ambiance de l’autre côté (aidés de SMS) ont vite rappliqué sans regret ! Le Hellfest a ses chouchous à l’instar des Twisted Sister, et je pense que les Ramoneurs y trouveront toujours un des plus bel accueil.




Obituary : 21h50-22h50

Ah le dilemme ! Obituary empiète sur Sabaton et moi je voulais me placer pour Rob Zombie ! Pour le coup, j’ai scindé en 2 et j’ai commencé avec Obituary. Je les ai connus avec le clip de Violence (qu’ils ne joueront pas) qui me fait tellement rire ! Et puis, je voulais voir la belle chevelure de John Hardy et la batterie de son frère, Donald Tardy. Ces américains formés en '85 ont une aura énorme dans le milieu du death metal, où une certaine presse les qualifient même de meilleur groupe dans ce domaine. Alors oui, c’est gras, ça « gueule » mais purée ils dégagent une mélodie old school qui a encore une pêche et une modernité incroyable, et c’est super bon ! Niveau Headbanging, vous auriez été servis, le groupe ne fait que ça ><


Setlist :
Internal Bleeding
Chopped in Half
Turned Inside Out
Visions in My Head
Sentence Day
A Lesson in Vengeance
Dying
Find the Arise
Deadly Intentions
Ten Thousand Ways to Die
No Hope
‘Til Death
Don’t Care
Words of Evil
Slowly We Rot



Deep Purple : 20h45-22h15

Je vous laisse avec cette petite chorégraphie improvisée pendant Deep Purple…J’ai assisté au dernier titre, Hush, et j’ai bien vu que le groupe était fatigué, Ian a la voix poussive, laissant plus de place aux soli à rallonge (l’orgue….non, pas l’orgue) qu’à ses vocalises. Alors oui, c’est une institution mais ils ont moins bien vieilli que d’autres. Je ne les aurais pas mis en tête d’affiche, mais plutôt à la place de Ministry. Enfin bref, ça a le mérite que des plus jeunes puissent les voir au moins une fois.



Setlist
Time for Bedlam
Fireball
Bloodsucker
Strange Kind of Woman
Uncommon Man
The Surprising
Lazy
Birds of Prey
Hell to Pay
Perfect Strangers
Space Truckin’
Smoke on the Water
Hush
Black Night


Sabaton : 22h20-23h20

Youhou, j’étais impatiente de les voir sans trop connaître leur discographie et j’avais hâte de chanter sur Hell & Back ! Concrètement, le visuel est d’une beaufitude absolue, entre le char d’assaut sur scène et le chanteur Joakim Broden en treillis militaire, vestes avec plaques de métal et lunettes Aviator démodées…Mais c’était sans compter sans le must du kitsch : les inscriptions chinoises sur le grand écran pendant Shiroyama. Cependant, le groupe a une sacrée notoriété et a réussi à se hisser à la 6ème place des charts mondiaux avec leur 8ème et dernier album en date. Ma foi, l’heure est passée assez vite, le groupe déroule, les titres sont bons même si j’ai du mal à faire abstraction du visuel. Ils auront tout de même le mérite de venir avec du matériel pour habiller la scène, et d’ajouter des petits pétards dans le canon du char d’assaut. Le metalleux aime les pétards, les confettis et tout ce qui pète !


Setlist
Ghost Division
The Art of War
Carolus Rex
Screaming Eagles
Sparta
The Last Stand
Winged Hussars
Swedish Pagans
Night Witches
Primo Victoria
Shiroyama
To Hell and Back


Rob Zombie : 23h25-00h55

Putain on y est !! THE moment of the DAY ! Rob Zombie ! Vu 3 fois au Hellfest mais c’est la première fois qu’il a un créneau digne d’une tête d’affiche avec 1h30 de show. Trop hâte, non pas que je sois légèrement beaucoup accroc à sa musique mais bon…
Le mec est venu avec son matos, à savoir ses écrans qui diffuseront la plupart du temps des extraits de ses films (ah oui parce que le mec, en plus d’être doué en musique, il est doué en films d’horreur. Je dis ça mais j’en ai vus aucun, je n’aime pas ça ><) et son beau pantalon pattes d’Eph’ à paillettes.
Je suis assez près, mais pas dans les premiers rangs comme la dernière fois (et là, vraiment, je me dit que je vieillis) et malgré la distance, la foule était en ébullition.




Les premières notes, on reconnaît l’excellent tube de Dead City Radio avec le clip défilant sur les écrans. Le son est énorme, Rob en grande forme, et John5, comme à son habitude, souriant derrière son maquillage blasphème dont on ne sait de quelle histoire sombre c’est inspiré. Le public saute et chante, et craquera littéralement son slip quand Rob enchaînera avec Superbeast ! WTF ? Déjà ? Dès le 2ème titre il joue un de ses plus gros tubes ?! La suite du set sera moins explosive avec des compositions du dernier album et des compositions de son ancien groupe White Zombie. On appréciera son lancé d’OVNI gonflable (se disant UFO en US) en demandant de l’envoyer tout derrière, ou encore la guitare de John5 transparente avec un gel phosphorescent à l’intérieur. En parlant de John5, ce mec m’affole à la guitare, c’est un monstre ! Il joue avec la guitare dans le dos, dans le cou, il fait des soli avec une rapidité incroyable, bref, un monstre.



Dans la troupe, il y a toujours 2 anciens officiant à l’époque pour Marilyn Manson, à savoir John 5 et Ginger Fish (le batteur ambidextre ne croisant jamais les bras), ainsi que Piggy D (cheveux courts sans maquillage, je ne l’avais pas reconnu). A eux 4, ils forment une sacrée belle équipe !
Le son zombie est carré, basé sur une rythmique renforcée par des sons industriels et le voir 1h30, on en prend plein les oreilles et plein les yeux.
Les seuls reproches seraient le manque d’échange avec le public et des versions live pas aussi top que les versions originales. Je pense notamment au titre Dragula, qui, avec une cassure de phrasé supplémentaire dans le refrain, perd nettement de sa valeur. Le show est réglé comme une horloge, Piggy D et John5 s’éclatent, autant sur les vieux que les nouveaux morceaux.
Ce fut un superbe moment et, Rob étant fan des Twisted Sister, Alice Cooper, Ministry, Kiss, Black Sabbath, Slayer + adepte du Véganisme, c’est sur, le Hellfest est fait pour lui.
Par contre, Robinounet, s’il te plaît, raccourci le nom de tes chansons et albums, c’est le bordel quand il faut les écrire.


Setlist :
Dead City Radio and the New Gods of Supertown
Superbeast
In the Age of the Consecrated Vampire We All Get High
Living Dead Girl
Scum of the Earth
Well, Everybody’s Fucking in a U.F.O.
More Human Than Human (White Zombie song)
Never Gonna Stop The Red, Red Kroovy
The Hideous Exhibitions of a Dedicated Gore Whore
House of 1000 Corpses
Guitar Solo
Thunder Kiss ’65 (White Zombie song)
Blitzkrieg Bop (Ramones cover)
School’s Out (Alice Cooper cover)
Get Your Boots On! That’s the End of Rock and Roll
Meet the Creeper
Ging Gang Gong De Do Gong De Laga Raga
Dragula


Alestorm  : 01h05-02h05

Whao c’est le dernier concert de cette 1ère journée qui est passée comme une flèche ! J’suis explosée par la fosse de Rob Zombie, je vais donc faire une pause auprès des flammes de l’enfer à l’entrée du Kindom Of Muscadet puis reviendrai pour Alestorm vers 1h40. Pendant ce temps, j’entends de loin In Flames qui clôture la soirée sur les Main Stage.
Alestorm, signifiant tempête de bière, donc…(à ne pas confondre avec Halestorm). Après le Viking Metal, Sludge, Heavy, Power et j’en passe, place au Pirate Metal. Nom d’un cookie, il y a du fan ! Jamais vu autant de T Shirt d’Alestorm. La Temple est pleine à craquer, je n’arriverai pas à entrer, je serai donc dehors au niveau des pissotières (faut c’qui faut) face à l’écran géant. Heureusement le son est impeccable (l’avantage des scènes Altar, Valley et Temple, c’est qu’elles sont ouvertes). L’ambiance à l’intérieur est incroyable, une sorte de banquet géant fêtant les 40 ans de Jack Sparrow avec tout ses potes du Black Pearl. Y’a pas à dire, les Écossais, ils savent faire la fête. Musicalement, ce n’est absolument pas ma tasse de bière mais j’ai vraiment profité de ce moment. On y retrouve les sonorités de la folk Metal, avec des claviers en guise d’accordéons, et bien évidemment, un groupe déguisé avec des chapeaux de pirate. L’ensemble paraît absurde mais ça fonctionne.

Setlist :
Keelhauled
Alestorm
Shipwrecked
Magnetic North
The Sunk’n Norwegian
Nancy the Tavern Wench
Mexico
Fucked with an Anchor
No Grave But The Sea
Drink
1741 (The Battle of Cartagena)
Rum
Wenches & Mead

2h10, fin de la première journée, direction le MetalCorner pour manger et prolonger la soirée sous la grande tente qui offre un DJ set des tubes 70-80’s Hard Rock, avant d’aller aux joutes de caddie du Whitecamp et d’aller prendre l’apéro dans notre Easycamp. Dodo vers 4h et réveil à 8h, sachant que la veille, on avait fait la même…on n’est pas rendu à dimanche.

SAMEDI 17/06/17:

Allez hopopop ! C’est reparti pour cette 2ème journée. La chaleur est écrasante dès le réveil mais le tipi reste plus frais qu’une tente. Rebelote dans la poussière, tu te laves les dents, le visage, t’enfiles tes rangers, ton jean’s troué et un t shirt, tu prends ton gobelet, ton sac à dos, et fonces à la cathédrale (entre temps tu t’arrêtes pisser et tu te prends une bière, faut pas déconner, ça fait 4h que t’as le foie en paix).
Ce samedi va être un véritable marathon, avec 3 groupes que je veux voir en même temps, il va falloir la jouer stratégique mais finalement, ça ne va pas se passer comme prévu...

The Dead Daisies : 12h15-12h45

Ils passent tôt mais ils ne fallait pas les louper. Le line-up a pas mal bougé, avec actuellement John Corabi (Mötley Crüe), Doug Aldrich (RJ Dio, Whitesnake), David Lowy, Marco Mendoza (Thin Lizzy) et Brian Tichy (Whitesnake). Il faut rappeler que le groupe a été formé par deux anciens des Guns N’Roses (Richard Fortus, Dizzy Reed) et que des membres comme Daryl Jones (Rolling Stones), Carapetis (NIN) ou encore John Tempesta (The Cult) y sont passés.

Trente petites minutes au Hellfest à 12h15 avec 3 albums studios excellents à leur actif ?? Bon, tant pis mais quand on voit que Steel Panther a eu droit à 1h en fin d’après-midi...Enfin bref, ils n’ont pas semblé déçus, bien au contraire. Ils utilisent l’avancée de scène installée pour Aerosmith, et demande au public de participer, ce qu’il fait sans souci, notamment sur Make Some Noise. Doug a le sens des accords et les compos de Dead Daisies font l’unanimité, que ce soit sur les anciens titres comme sur les derniers. Par contre, merde les gars ! Vous n’avez que 30 minutes, pourquoi s’emmerder à faire une reprise des Beatles (Helter Skelter) ?? Au niveau du chant, John Corabi assure autant que son prédécesseur Jon Stevens, et de loin, on lui donnerait un faux air de Steven Tyler avec ses cheveux ondulés et sa mèche décolorée.

Ultra Vomit : 12h50-13h30

Et bah ! La foule est venue en masse devant les Français d’Ultra Vomit (qui plus est, de Nantes). Ces quatre ligériens ont pris le credo du Metal parodique…Alors ok, c’est drôle 5 min d’essayer de reconnaître le groupe qu’ils imitent (et apparemment ils le font bien car on reconnaît aisément) mais après, je me lasse. Cette lassitude sera d’autant plus forte lorsque le chanteur partira dans de longs monologues soit disant drôle mais que j’ai trouvés pathétiques. Les blagues « pipi caca » non merci. J’ai voulu attendre leur dernier titre parodiant Rammstein, et con pour moi, ils l’ont faite en avant avant dernière, je me serais donc bien passée du début. On a eu droit à « la Chnille » « Caca VS pipi » « Je collectionne des canards vivants » « Calojira » …
Cependant, il faut leur reconnaître un certain talent, car ils savent jouer dans tous les styles, passant d’un Mötley Crüe à un Motörhead ou d'un Rammstein à un Gojira. Le public semblait content et eux aussi, c’est le principal.

Setlist :
Darry Cowl Chamber
Les bonnes manières
Un Chien Géant
Mechanical Chiwawa
Calojira
Takoyaki
Boulangerie pâtisserie
La Ch'nille
La Bouillie IV
Pipi VS Caca
Welcome to the Jingle
Je collectionne des canards (vivants)
Kammthaar
Quand j'étais petit
Evier Metal


Phil Campbell & The Bastards Sons : 13h35-14h15

Phil Campbell, guitariste de Motörhead, est ici en terre conquise. Il était venu l’an dernier inaugurer la statue de Lemmy et avait versé sa petite larme. Le Hellfest a été le dernier concert français de Motörhead avant le décès de Lemmy donc autant vous dire que de revoir Phil sur scène, il ne fallait pas être bloquée aux chiottes. Je dis ça mais je me suis endormie par terre comme une merde pendant deux titres (sur sept) !

Phil Campbell a décidé de revenir avec ses enfants Todd, Dane et Tyla, au sein d’un groupe sobrement appelé « Phil Campbell & The Bastards Sons » (le chanteur est l’exception, Neil Starr ne fait pas partie de la famille). Le groupe, très jeune, interprète en majorité sur scène des titres de Motörhead mêlés à des titres de leur album sorti en 2016.

Le groupe ne sera pas très parlant, mais en même temps, ils n’ont que quarante minutes, autant enchaîner. Les Bastards Sons sont habillés avec des vestes en jeans patchées, un peu comme la plupart des festivaliers . Musicalement, les titres du groupe ne sont pas transcendants, ils ont le mérite de porter le nom Campbell et de perdurer la tradition. Le groupe est récent, il faut leur laisser du temps mais à voir si c’est juste un petit projet où Phil veut simplement s’éclater, ou s’ils veulent en faire un groupe à part.
C’était tout de même émouvant d’entendre résonner du Motôrhead avec Phil sans Lemmy.

Setlist :
Big Mouth
Spiders
Going to Brazil 
Born to Raise Hell
Ace of Spades 
Killed by Death 


Pretty Maids : 16h-16h50

Du Heavy Metal Danois, allons-y. Shame on me, je ne connais pas plus que ça Pretty Maids, formé pourtant en 1981. Depuis, le groupe a connu beaucoup de changements mais le duo chant/guitare est lui identique à 1981. Pretty Maids a splitté en 90, quand la vague grunge a tout ravagé sur son passage et que leur album Jump The Gun n’a pas percé contrairement aux précédents.
J’ai passé un bon moment, ce n’était pas mal mais j’en garderai pas non plus un souvenir intarissable. Il faut tout de même admettre que la voix d’Atkins est incroyable, dans la lignée des Byford ou Deris. Les titres sont bien ficelés, ça roule, c’est carré, rien de plus, rien de moins, à l’image de leur dernier album Kingmaker qui reste très bon.

Setlist :
Mother of All Lies
Kingmaker
Back to Back
Red, Hot and Heavy
Rodeo
Pandemonium
Bull's Eye
Little Drops of Heaven
Future World


Steel Panther : 16h55-17h55

Ah…le phénomène Steel Panther. J’en ai beaucoup entendu parlé, je ne me suis jamais penchée sur leur musique, mais sur leur gueule, oui. C’était donc l’occasion. Mouais mouais mouais, j’ai bien rigolé à voir leur look aussi has been qu’assumé. Le hard-FM ou plutôt Glam Rock revisité en 2017, il fallait le faire, ils l’ont fait. Leggings panthère vert et rose, maquillage, perruques et humour salasse. Tout y est ! Originaire de L.A comme la plupart de leurs pairs, ils détonnent et gardent un second degré (heureusement). Rien que leurs noms de scène : Michael Starr, Satchel, Lexxi Foxxx et Stix Zadinia. Le groupe s’est d’abord fait connaître à travers des reprises des années 80 avant de se lancer dans leurs propres compos. ils ont une chaîne Youtube avec une émission quotidienne divisée en plusieurs épisodes : This Week in Music (avis sur des albums du moment), Love on the Rocks (conseils sexo), Celeb Watch (vie des people), Science Panther (réponses à des questions scientifiques) ou encore Steel Style  (conseil mode et maquillage).
La chaleur est à son comble, la foule est dense devant la Mainstage, on espère que le maquillage de Lexxi est waterproof et que la laque dans les cheveux va tenir…



Au début je me marre, que ce soit sur leur style vestimentaire, leurs trombines (le batteur ressemble à Michael Youn) que sur les blagues du chanteur. Et puis, au bout de 30 min, M. Starr va trop parler, beaucoup trop parler, monologue de 10 min !!! Sur une heure de set, on a juste envie de les entendre jouer mais ça fait partie de leur réputation : improviser. Starr speech beaucoup entre chaque titre ce qui fait qu’au final, ils ne joueront que 60% du temps.
Le ton est axé sur le sexe, ce qui, idem, après 2-3 blagues commence à lasser mais l’humour gras et macho est cependant tellement caricaturé que ça passe. Le summum arrivera sur Gloryhole (« gloire au trou ») où le groupe fera monter sur scène une bonne cinquantaine de nanas, les seins à l’air ou encore s’embrassant longuement et montrant leurs fesses. Les filles en profiteront également pour p’loter les musiciens qui tentent de rester concentrés sur leur morceau. Quel gros bordel mais au moins, ça met l’ambiance et le groupe est pour le coup, dans l’échange total avec le public.


Je vous passe la session re-maquillage de Lexxi devant un miroir rose et sa bouche botoxée cul de poule, ou encore la présentation des tenus des membres.
Musicalement, on ne peut pas dire que ça casse trois pattes à un canard, ils ne réinventent pas le glam rock, ils appuient lourdement ses contours. Cependant, ils assurent le show et c’est tout ce qu’on leur demande, du fait qu’ils ont gagné leur notoriété là dessus.

Setlist :
Eyes of a Panther
Goin’ in the Backdoor
Just Like Tiger Woods
Fat Girl (Thar She Blows)
Death to All but Metal
That’s When You Came In
Poontang Boomerang
Community Property
17 Girls in a Row
Gloryhole
Party All Day (Fuck All Night)


Dee Snider : 18h00-18h50

Dee Snider (surnommé « la belle blonde » par ma mère) a remplacé WASP qui a annulé sa venue. N’étant donc pas programmé au départ, c’est avec joie qu’on le retrouve après l’arrêt de son groupe Twisted Sister. Que dire de l’histoire entre le Hellfest et les Twisted ? Il y a des groupes qui marquent plus que d’autres, et dès leur première venue au Hellfest, les Twisted avaient fait rougir le festival à tel point qu’ils ont été ré-invités jusqu’à faire la tête d’affiche l’année dernière (avec Mike Portnoy en batteur et en guest, Phil Campbell). C’était d’ailleurs leur dernière date, et Dee tenait à nous la dédier. Depuis un an, Dee Snider fait une carrière solo, et il est revenu en terre Clissonnaise pour seulement « fucking 50 minutes ». Sur ces cinquante minutes, Dee nous expliqua qu’après la mort d’AJ Pero, son batteur et ami, Twisted devait se séparer et qu’après avoir joué ici 1h30 en sa mémoire, il était tout de même content de revenir pour juste 50 minutes et qu’il avait des surprises juste pour nous le « Hellfest, best festival in the World ». Les surprises ne se sont pas fait attendre devant une foule impatiente de chanter avec lui les anciens tubes de son groupes : We’re Not Gonna Take It (en martelant un message de combat envers ceux qui veulent nous empêcher de vivre librement) et I Wanna Rock. Il trouvera également le temps de rendre hommage à Chris Cornell récemment décédé (suicide) en interprétant une chanson d’un de ses groupe Soundgarden, ainsi qu’un titre de N.I.N.
Pantalon moulant rouge, débardeur moulant noir et lunettes rondes à reflets bleus, Dee Snider est toujours aussi en forme physiquement que vocalement. Ce fut une fois de plus, un moment de fraîcheur sous ce soleil de plomb.


Setlist :
We Are the Ones
The Kids Are Back (Twisted Sister song)
Close to You
Head Like a Hole (Nine Inch Nails cover)
We’re Not Gonna Take It (Twisted Sister song)
Crazy for Nothing
Outshined (Soundgarden cover)
I Wanna Rock (Twisted Sister song)
So What


Trust : 18h55-19h55

Commençant à stresser pour être bien placée devant Airbourne et Aerosmith, il a fallu me résigner à aller voir Chelsea Wolf et Wardruna. C’est pourquoi je me suis retrouvée devant Trust. Je ne vais pas cracher dans la soupe, mon père m’a baignée dans Trust et j’étais happy de les voir en 2007 à l’Olympia pour leur retour, avant de les retrouver deux ou trois fois. Ils avaient sorti 13 à table, un bon album, avant de se perdre sur scène avec rap et DJ, sans parler de la gué-guerre de nom de groupe entre Bernie et Nono. Je n’avais donc pas plus décidé que ça de les voir mais la foule était compacte, difficile de s’en extirper et surtout, comment revenir après pour la suite ?
Tant pis, surtout que le groupe arrive en version soft (pas de rappeur, pas de DJ, la base quoi) et qu’ils commencent par un de mes titre favori : Marche ou Crève. Si on enlève le look gros beauf de Bernie (chemise à fleurs, T shirt de chien loup indien et bob sur la tête), on se dit que les mecs assurent encore. Nono viendra sur l’avancée de scène, Bernie également, mais regarderont très rarement la foule, malgré leur grande satisfaction d’être au Hellfest devant « ce putain de public ».


En 1h, le groupe ne jouera que sept titres, et pas forcément les plus indispensables…en dehors d’Antisocial bien évidemment. Pas de Préfabriqué, Police Milice, Le Mitard, Sors tes griffes, Monsieur Comédie, On lèche on lâche on lynche
On se serait peut-être attendu à ce que Bernie parle un peu politique, mais le Trust d’antan n’est plus là, il nous dira tout de même « restez en colère ». Le public est content, le groupe aussi (il me semble qu’ils avaient annulé leur venue au Hellfest l’année dernière ou il y a 2 ans ?) mais pas d’échange pendant le set, dommage.


Setlist :
Marche ou crève
Au nom de la race
Le temps efface tout
Démocrassie
L’Élite
Surveille ton look
Antisocial


Saxon : 20h00-21h00

On ne présente plus Saxon, personnellement grande fan, je les verrai de loin en attendant Airbourne. Bordel, Biff a encore une voix incroyable. La dernière fois que je les ai vus, en dehors d’un festival, c’était au Bataclan et je n’avais pas osé faire un selfie avec le groupe pourtant sur le trottoir après le show.
Saxon c’est le genre de groupe constant sortant un album tous les deux àtrois ans, sans prise de risque. Ils font ce qu’ils savent faire et ce depuis 1976, c’est à dire un Heavy Metal dans la plus pure tradition.
Avant d’arriver sur scène, la sono balançait le célèbre It’s A Long Way To The Top d’AC/DC (cornemuses et compagnie), la foule était chaude bouillante ! Saxon est arrivé à la fin et a ouvert le concert avec le dernier titre en date, Battering Ram avant d’enchaîner sur THE tube : Motorcycle Man. Youhou c’est parti pour 1h00 de setlist best-of (mais toujours pas de And The Bands Played On). Le groupe n’a rien perdu de sa superbe, et les plus jeunes sont ravis, comme quoi, on a de la chance de pouvoir encore voir la fine fleur de cette génération à l’origine de tant de choses dans le milieu.



Setlist :
Battering Ram
Motorcycle Man
Sacrifice
Power and the Glory
Battalions of Steel
20,000 Ft
Dogs of War
Heavy Metal Thunder
747 (Strangers in the Night)
Crusader
Wheels of Steel
Denim and Leather
Princess of the Night


Airbourne : 21h05-22h15

Airbourne, les fils spirituels d’AC/DC (Australiens, fratrie O’Keeffe et riffs, certes plus rapides, mais à la Angus) sont attendus ! Je les ai vus déjà deux fois au Hellfest, (2010 / 2015) la première, ils passaient le matin et la seconde, dans l’après-midi en faisant péter les amplis (chaleur) et massacrant le set. Il me tardait donc de les voir à une heure digne de ce nom. Ces quatre mecs sont dingues, mais le pire est bien le chanteur/guitariste, qui nous habitue à escalader les structures de scène et à exploser des canettes de bières sur sa tête.


La foule est électrique, je suis en train de réaliser que je vais souffrir…le groupe débarque sur leur plus grand tube Ready To Rock et là, c’est le drame : ça slam dans tous les sens, on a pas le temps de récupérer tout le monde sur nos mains, et ça va commencer des circle pit ! Prise dans l’un d’entre eux à mon insu, je me suis fait écraser le bassin. Par chance, le metalleux est gentil, les mecs s’arrêteront le temps de me sortir de cet enfer poussiéreux et à moi le slam improvisé. Tout le reste du concert consistera à hurler sur les riffs incisifs et à se concentrer sur les slameurs arrivant par derrière et à contrer les nouveaux circle pit. Bref, une ambiance de dingue « mais pourquoi j’ai voulu être devant ». C’est l’heure de l’explosion de canettes de 1664 sur le crane de Joel O’Keefe qui vient sur l’avancée de scène avec sa petite glacière de chantier (trop sex le mec quoi), avant de partir escalader la Main Stage…Je ne sais pas combien de mètres de haut elle fait, mais il n’a pas le vertige ce petit ! Pendant ce temps, les slams sont de plus en plus nombreux et moi je résiste tant bien que mal aux bousculades.


Les comparses joueront huit titres à fond les ballons ! Joel se roulera par terre en pas de canard comme un certain Angus Young, montera sur les épaules d’un kangourou pour jouer au premier rang, comme un certain Angus Young, mais là où le groupe a pris en maturité, c’est que, malgré tous ces clins d’œil, on n’y voit plus une pâle copie, mais un vrai groupe dans lequel on fonde nos espoirs de renouveau.
Avec cette chaleur, autant vous dire qu’au bout d’une heure, le groupe était rincé ! Torse nu, en jeans noir et cheveux longs, le chanteur, accompagné de ses trois amis, nous auront fait vivre un super moment de fuckin’ Rock N Roll. Ouais, ce concert était dingue, ces mecs assurent !

Setlist :
Ready to Rock
Too Much, Too Young, Too Fast
Down on You
Rivalry
Girls in Black
Breakin’ Outta Hell
Live It Up
Runnin’ Wild


Apocalyptica : 22h20-23h20

Et bah voilà, arrêtons de nous plaindre, on l’aura eu notre concert de Metallica au Hellfest !! Non mais sérieusement, Apocalyptica….être payé à jouer un set entièrement de reprises de Metallica…Je me suis emmerdée, disons le clairement . J’adore le violoncelle mais pendant 1h00, ça devient soporifique. Le concept est pourtant top : un groupe de heavy metal ayant remplacé les guitares et basses par des violoncelles. Mais à 22h20, en reprenant que du Metallica, non merci. Attention, j’adore Metallica ce n’est pas le problème, le problème c’est le violoncelle sans paroles. Si encore il y avait eu des compos originales… Bref, pas grand chose à ajouter.


Setlist :
Enter Sandman
Master of Puppets
Creeping Death
One
For Whom the Bell Tolls
Fight Fire With Fire
Orion
Battery
Seek & Destroy
Nothing Else Matters


Aerosmith : 23h25-00h55

Popopooooo. Aerosmith quoi !!! Le plus gros groupe US du monde au niveau des ventes de disques. Plus de 40 ans de carrière, et rare en France, c’est donc l’événement , d’autant plus que ce sera leur seule date en France. Je ne les ai vus que deux fois dans ma petite existence (Bercy et Hellfest 2014), alors oui, je voulais être placée tout devant pour cette 3ème et sûrement dernière fois.
La scène est habillée aux couleurs du groupe, même le sol arbore un gigantesque autocollant à l’effigie du nom Aerosmith. La foule est au taquet, les minutes passent et toujours personne. Finalement, avec cinq minutes de retard, les écrans géants s’allumeront pour laisser défiler l’historique du groupe à travers leurs pochettes d’albums depuis 1973, sur fond de Carl Orff et de son Carmina Burana. Frissons garantis...


Les Bad boys de Boston arrivent par le milieu de l’avancée de scène sur Let The Music Do The Talking, et ne lâcheront pas le rythme durant dix sept morceaux ! Je suis au premier rang de l’avancée, Steven est à un métre, j’aurai l’occasion de toucher son harmonica !!!! Putain qu’il est beau (et 69 ans, comme quoi la drogue, ça conserve..) avec ses cheveux colorés et ondulés, son pantalon en dentelle transparent à certains endroits, ses foulards, colliers et bagues, il a la classe comme personne ! Il utilisera l’avancée de scène à 90% du temps et merci ! Le groupe a l’air content d’être ici, et même si certains diront qu’ils ont été trop professionnels, ils ont tout de même échangé avec nous, jusqu’à chanter un Happy Birthday a un des membres de l’équipe d’Aero.


Toutefois, de nombreux problèmes d’écrans sont apparus, agaçant Steven Tyler parti à un moment gueuler en coulisse. De même pour le ventilo géant que Steven replacera lui même IN DA FACE (que serait Steven Tyler sans son gros ventilo, 6ème membre du groupe). Mais Aero restera concentré, ne souhaitant rien laisser présager au public de ces petits problèmes techniques (bon même si le mec du fond voit bien qu’il n’y a plus d’écran).
Concernant le duo Perry/Tyler, ils étaient complices et ça fait plaisir. Après l’annonce d’une tournée d’adieux et une séparation, puis une carrière solo pour chacun des deux membres, le duo fonctionne toujours autant, à l’image de leurs jumeaux british Jagger/Richards. Joe Perry aura d’ailleurs comme Keith Richards, son petit moment solo sur Stop Messin’ Around.


Hormis Joey à la batterie, tous les autres membres viendront occuper à leur tour le devant de la scène mais laissons à César ce qui lui revient : Steven reste l’Homme de la situation. Son pied de micro voltigeur serti de pierres (avec un Play in Good Luck gravé en dessous), ses foulards aériens, sa façon de bouger si particulière, bref ce physique soigné aux traits fins et choix vestimentaire, Steven Tyler est magnétique et il le sait. Il abuse de sa mouvance tantôt tendancieuse, tantôt primate jouant avec son pied de micro. Il est très proche des premiers rangs en nous tendant ce dernier à maintes reprises et à nous fixer droit dans les yeux (j’ai cru mourir!). J’avoue ne pas avoir beaucoup décollé les yeux de cette avancée, laissant de côté le fond de scène de Tom, Joey et Brad.


Le seul bémol est la setlist. Aerosmith n’a plus rien à prouver et regorge de pépites, alors pourquoi s’obstiner à faire des reprises ? Fleetwood Mac, James Brown ou encore les Beatles. J’aurais bien voulu un petit Back In The Saddle mais ravi d’avoir eu Mama Kin et Train Kept A Rollin’. Les minutes filent à une vitesse folle, Steven Tyler lancera son harmonica dans la foule, ainsi que sa veste, tandis que Joe se contentera de lancer des médiators estampillés « Aerosmith Hellfest ». Impossible d’échapper au tube du film Armageddon I don’t want to miss a thing et d’exploser ses cordes vocales sur Dude Looks Like a Lady. Le rappel ne sera pas d’un grand mystère car consistera à installer le piano blanc de Steven Tyler sur l’avancée de scène, pour le mythique Dream On. En effet, c’est au tour de cette balade légendaire que le groupe reviendra, d’abord Steven seul avec Joe Perry monté sur l’instrument, puis le reste du groupe. On a beau dire, les groupes de hard font les plus belles balades et ça marche à chaque fois. Évidemment, la fête n’aurait pas été au top sans un Walk This Way ! Ouf, elle clôturera la soirée avec une explosion de confettis et rampes de fumées tout le long de la scène.


Les puristes des musiques extrêmes pourront dire ce qu’ils veulent sur des groupes comme Scorpions ou Aerosmith programmés en tête d’affiche du Hellfest, mais ils ont cinquante ans de carrière, des tubes monumentaux, et sont à l’origine de beaucoup de choses. Ces mecs assurent à 70 ans comme ils le faisaient dans les années 70-80, et heureuse qu’à mon âge, je puisse encore les voir sans décrépitude. Aerosmith a le blues dans le sang et a réussi a en faire une machine hors norme à travers un hard-rock savamment dosé et raffiné. Un voyage sur le Mississippi des temps modernes. Des bons accords, une voix cassée reconnaissable parmi dix-mille et un look, certes, mais pas que. Aero envoie le steak, c’est calibré, (trop) professionnel, mais ils sont méticuleux et peuvent tout se permettre, jusqu’à dire sur scène « c’est bon les gars, on a fait le boulot, maintenant le chèque ».

Setlist :
Let the Music Do the Talking
Young Lust
Cryin’
Livin’ on the Edge
Love in an Elevator
Janie’s Got a Gun
Stop Messin’ Around (Fleetwood Mac cover)
Oh Well (Fleetwood Mac cover)
Mama Kin
Sweet Emotion
I Don’t Want to Miss a Thing
Come Together (The Beatles cover)
Dude Looks Like a Lady
Train Kept A-Rollin’
Dream On
Mother Popcorn (James Brown cover)
Walk This Way


Suicidal Tendencies : 01h05-02h05

Je n’ai pas fait de pause depuis 15h30, alors après Aerosmith et mes sweet emotions, il fallait absolument que je mange et …prenne un verre ! Morte, j’ai pris le temps, donc arrivée à la Warzone un peu tard, je n’ai pu assister qu’aux deux derniers titres des Suicidal. Groupe Californien fondé tout début 80's, ils sont un phénomène de scène, qu’on aime ou pas leur style. Et puis cette année, il y avait une nouveauté à ne pas louper : Dave Lombardo derrière les fûts (oui oui, le fou de la double grosse caisse de chez Slayer).
Reconnaissable à travers leur look de basketteurs/skatteurs à short et casquette à visière relevée montrant Suicidal, j’peux vous assurer que les S.T ont mis le feu à la Warzone. Le chanteur a une patate incroyable, passant de gauche à droite de la scène dans un moove de rappeur avec bandana de dealer membre d’un dangereux cartel, il assure. La foule est loin d’être crevée et jump sur tous les morceaux, même à mon niveau et pourtant, je suis bien loin de la scène.
Au niveau du line-up, soyons clair, moi je suis paumée. Ils ont changé des dizaines et dizaines de fois, tout le monde a du passer par S.T (Robert Trujillo par exemple) mais finalement on s’en tape le coquillard, ça envoie toujours sur scène. Je regrette oui de n’avoir pu assister qu’à deux titres mais c’était ça ou je mourrais déshydratée.


Setlist :
You Can't Bring Me Down
I Shot the Devil
Clap Like Ozzy
Freedumb
Trip at the Brain
War Inside My Head
Subliminal
Possessed to Skate
I Saw Your Mommy
Cyco Vision
Pledge Your Allegiance

Il est 2h30 quand je quitte le site pour aller au Metal Corner, histoire de reprendre mes esprits (et un verre de Muscadet) et de repartir à l’Easy Camp des étoiles plein les oreilles. On s’endort vers 4h00 avant d’entamer cette 3ème et dernière journée.


DIMANCHE 18/06/17:

Et c’est parti pour la dernière journée !
La chaleur est à son paroxysme, l’asphalte est brûlant et pas besoin de duvet sous le tipi ! Pour ce dimanche, le rythme sera nettement moins effréné que les deux jours précédents, les premiers groupes que je souhaite voir commencent assez tard et puis le matin j’ai rendez vous à l’ouverture du « salon » de tatouage, il y a des choix à faire.

Sanctuary : 17h40-18h30

Direction l’Altar pour du Heavy Metal 100% US. Sanctuary n’a pas connu une très longue carrière (une fois de plus, la faute de Nirvana et son grunge…et puis pas de bol, ils sont aussi de Seattle), disons quatre ans et deux albums, de '87 à '91. Pour le coup il ne fallait pas manquer ça, même si par la suite, des anciens de Sanctuary ont retrouvé le succès au sein de Nevermore, et ont tenté de se reformer avec la sortie d’un nouvel album en 2014.
La figure de proue du groupe, Warrel Dane a vraiment assuré la prestation. Du haut de sa chevelure blonde et de son chapeau de cowboy, on se demande pourquoi lui et ses amis ont attendu vingt ans pour remettre le couvert ! Flying V, Xplorer, cheveux longs et en avant la machine ! Cependant, on distingue bien les anciens titres avec une voix très aiguë typique au style, et ceux plus récents avec une voix bien plus grave et moins hurlante.


Setlist :
Arise and Purify
Let the Serpent Follow Me
Die for My Sins
Seasons of Destruction
Future Tense
Question Existence Fading
Frozen
Jam
Soldiers of Steel
Taste Revenge

Prophets Of Rage : 20h20-21h50

Ah, Tom Morello ! La foule est compacte, tout le monde s’est donné le mot.
Prophets Of Rage est en réalité ce qu’on appelle un « supergroupe » (plusieurs groupes se mélangent pour en former un). Ici, ce sont donc les membres de Rage Against The Machine (3/4), Public Enemy (Prophets Of Rage est le titre d’une de leur chanson) et Cypress Hill qui se sont réunis en 2016 pour contrer la campagne présidentielle de Trump. Généralement, un « supergroupe » créé des chansons mais pour Prophets Of Rage, ils jouent en grande partie sur scène des titres de leurs trois groupes.
De tous les concerts des trois jours, un des plus marquant restera celui-ci, via son final en jump géant et surtout l’hommage à Chris Cornell. Il faut savoir que les anciens membres de R.A.T.M étaient également les fondateurs d’Audioslave, un des groupes de Chris. Alors forcément, quand les anciens potes de Chris prennent les instruments pour interpréter Like A Stone, laissant le micro sur pied, sans chanteur, le moment est émouvant.
Le Rap-Metal ce n’est clairement pas ce que je préfère, mais l’ambiance était top et terminer le set par deux tubes de R.A.T.M, j’acquiesce.

Setlist:
Prophets of Rage 
Testify 
Take the Power Back 
Guerrilla Radio 
Unfuck The World
Bombtrack 
Fight the Power 
Hand on the Pump / Can’t Truss It / Insane in the Brain / Bring the Noise / Jump Around
Sleep Now in the Fire 
Like a Stone 
Know Your Enemy 
Bullet in the Head 
How I Could Just Kill a Man 
Bulls on Parade 
Killing in the Name 


Five Finger Death Punch : 21h55-22h55

Je vais vous résumer ce moment en une phrase : Moody remplacé, Mélou s’est cassée.
Par chance, je les avais vus au Download le week end précédent avec Moody. Entre temps, ce dernier a une fois de plus pété un câble sur scène et ce fut la fois de trop pour les autres membres (qui se promènent avec son remplaçant depuis un bout de temps sur toutes les dates). Ainsi, 5FDP a annoncé officiellement continuer sa tournée européenne avec Tommy Vext (du groupe Bad Wolves), impactant la date du Hellfest. Scéniquement, le gabarit est bien opposé…et niveau voix bah lorsqu’on est habitué à Moody, difficile….Cette de Tommy Vext est bien plus lourde et moins claire.

Setlist :
Lift Me Up
Never Enough
Wash It All Away
Got Your Six
Bad Company 
Jekyll and Hyde
We Will Rock You 
Burn MF
Black Hole Sun 
Wrong Side of Heaven
Coming Down
Under and Over It
The Bleeding


Metal Church : 21h50-22h50

Une sacrée belle découverte. Shame on me, je suis totalement passée à côté de ce groupe, formé en 1980. Pourtant, il s’inscrit entièrement dans la lignée des groupes Heavy Metal que j’écoute, à savoir des Saxon, Mercyful Fate, Judas Priest… Si vous souhaitez en savoir plus, vous irez sur wikiwiki car leur carrière est assez disparate. Ce qu’il faut retenir c’est que le chanteur d’origine Mike Howe est revenu en 2015 et était ainsi présent au Hellfest, et que le groupe est rarissime en France (deux représentations uniques : 1987 et 1994).

Il ne leur manque pas grand chose, à part peut être un charisme à part entière ou à défaut, un visuel, mais musicalement, c’est très très bon. Le seul petit hic est peut être le chant de Mike Howe, trop dans la démonstration vocale qui a tendance à m’ennuyer. Pour le reste, nous sommes dans la configuration basique d’un heavy oldschool avec un guitariste rythmique et un soliste, un batteur, un bassiste et un chanteur (très simple : cheveux bruns et courts, pantalon noir, chemise noire). Les membres ne font pas de chichis dans les lignes de partition : couplet / refrain / couplet / solo / refrain / t’chao bonsoir, vous éteindrez en partant.
Metal Church, qui a tourné avec Metallica dans les années quatre vingt, a prouvé qu’il en avait encore sous le pied, malgré sa longue traversée du désert.


Setlist :
Fake Healer
In Mourning
Needle and Suture
Start the Fire
Date with Poverty
No Tomorrow
Killing Your Time
Beyond the Black
Badlands
The Human Factor


Coroner : 00h-01h00

Je suis arrivée en cours de route (pause pelouse papotage tout ça quoi) et quelle secousse ce groupe ! Coroner, ils sont Suisses, se sont séparés en 1996 après à peine dix ans de scène, et se sont reformés pour l’édition 2011 du Hellfest. Un nouvel album devrait voir le jour cette année après environ vingt cinq ans. Autant vous dire que cette fin de dimanche nous réservait quelques pépites.
Le son de Coroner (à ne pas confondre avec Corona ><) est assez complexe, passant de notes futuristes, électros à du thrash bien rapide à la limite du speed Metal avant de dévier également sur du néo. Niveau voix, on penche sur du grave haché un peu inquiétant. Cependant, ça roule, c’est hyper carré, incisif et mélodieux à la fois.
Le trio ne sera pas très expressif sur scène mais le chanteur (également bassiste) paraissait ému de voir l‘Altar pleine à craquer. Pour ce qui est des décors de scène, il fallait se contenter d’écrans diffusant des yeux regardant dans toutes les directions (pas du tout oppressant).

Setlist :
Golden Cashmere Sleeper, Part 1
Internal Conflicts
Serpent Moves
Divine Step (Conspectu Mortis)
Semtex Revolution
Tunnel of Pain
Metamorphosis
Masked Jackal
Grin (Nails Hurt)
Reborn Through Hate
Die by My Hand


Ah et Linkin Park ?
Bah je ne suis pas allée voir Linkin Park, il serait donc déplacé d’en faire un commentaire. J’ai juste eu les avis de mes voisins à droite à gauche anti Linkin Park, et j’ai vu les doigts d’honneur sur les écrans pendant les nouveaux titres, mais dans l’ensemble, le groupe a bien été accueilli (malgré leur sacrée grosse merde de dernier album).

2017 fût un excellent petit cru, tant au niveau de la programmation, que de l’organisation (festival & camping). Bonus sur les tipis, les portiques sélectifs à l’entrée de la cathédrale, et le petit hectare de terre en plus, bien apprécié. Bonus également au soleil, c’est tellement mieux que la pluie !

See you in 2018 !

Texte et photos : 
Mélissa Mélou Ultradelta

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