L'unique date Française du "Not in this Lifetime Tour" («Pas dans cette vie»), soit la réponse donnée par Axl Rose en 2012 à une question sur une potentielle reformation, est enfin arrivée. Il ne faut jamais dire jamais, c'est bien connu, surtout quand on sait que le chiffre de trois millions par concert sur cette tournée circule avec insistance... Le S.D.F n'est cependant pas sold-out tant les tarifs pratiqués sont prohibitifs, surtout pour voir "le groupe le plus dangereux du monde" sur écrans géants.
Contrairement aux Guns version Axl Band, le groupe est très ponctuel puisque le concert débute à 20h00. Ça attaque fort avec "It's So Easy". La scène n'est pas très impressionnante, notamment son avancée dans la fosse que je trouve vraiment courte. Les cinq premiers titres sont des tueries ("It's So Easy", "Mr. Brownstone", "Chinese Democracy", "Welcome to the Jungle", "Double Talkin' Jive") mais je ne rentre pas dedans faute au son qui est exécrable (je suis en gradin carré or secteur est). Ce sera le cas principalement sur la première moitié du show, même si on aura de grandes variations sonores durant la deuxième...
L'autre inconvénient majeur d'un concert au S.D.F, c'est qu'à moins de casser ta tirelire pour être bien placé, tu suis le spectacle via les écrans. Dans un autre registre, je vois pas l’intérêt des feux d'artifice en plein jour, le groupe aurait dû les réserver uniquement au dernier tiers du set pour que ça ait vraiment de la gueule !
Néanmoins, les mecs sont bluffants de maîtrise et tiennent une sacrée forme. Axl arpentera la scène durant tout le concert et a montré de belles capacités vocales ("Civil War"). Il affiche un meilleur niveau que lors de la tournée Chinese Democracy, durant laquelle il avait recours aux bouteilles d'oxygène pour tenir le coup. Un coach sportif a dû passer par là : quel souffle ! Mais il n'est pas très bavard, hormis quand il s'agit de la sécurité des premiers rangs (c'est une habitude chez lui).
Slash, de son côté, démontrera qu'il est le guitar-hero incarné allant de soli virtuoses ("Speak Softly Love") en riffs entraînants ("Sweet Child O' Mine") toujours avec feeling et grande classe. Il sera d'ailleurs l'un des seuls à ne pas quitter la scène pendant les 03h20 de set.
Axl lui, profitera des instrumentaux et autres interludes pour se rafraîchir et nous faire profiter de sa garde robe souvent douteuse, parfois ringarde (la veste noire à franges marrons top kitsch). Après tout qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse !
Duff, quant à lui, sera beaucoup plus sobre et reste peut être celui qui vieillit le mieux. Le temps d'un "New Rose" parfaitement interprété, il rappellera que le côté punk des Guns, c'est lui.
Puis il y a le cas Richard Fortus : un vrai bon qui forme finalement un excellent tandem avec Slash ("Wish You Were Here") mais qui ne remplacera jamais Izzy Stradlin (le rythmicien originel) dans le coeur des aficionados...
La durée de nombreux titres se voit considérablement allongée par les soli ce qui, à mon sens, casse la dynamique originale des compositions ("Rocket Queen"). Si la setlist est riche de trente morceaux, elle compte tout de même huit reprises ("Live and Let Die", "New Rose", "Speak Softly Love", "Wish You Were Here", "Black Hole Sun", "Knockin' on Heaven's Door", "Whole Lotta Rosie", "The Seeker"). Même si toutes restent remarquablement exécutées, j'aurais amplement préféré des compos originales. A noter quand même la présence de l'énorme "Coma" très rarement joué par le groupe et aussi de "Black Hole Sun" en hommage à Chris Cornell.
Malgré tous ces bons côtés (des musiciens au top, des hits, un Axl démonstratif) il m'a manqué le truc en plus pour vivre pleinement l'événement (dimension humaine, qualité sonore, lightshow). Le spectacle était hyper calibré, très pro et musicalement quasi-irréprochable (c'est d'ailleurs le seul concert de cette durée sans entracte auquel j'ai assisté) mais trop impersonnel et froid à mon goût.
J'aurais apprécié une meilleure interaction avec le public, un sourire complice échangé entre les musiciens, et soyons fous, une accolade entre Axl et Slash. Dommage, parce que sortie de ça, ce fût vraiment un putain de moment de Rock N' Roll alors, s'il vous plaît messieurs, reviendez nous voir en indoor avec une acoustique digne de ce nom qu'on en profite pleinement !
J'aurais apprécié une meilleure interaction avec le public, un sourire complice échangé entre les musiciens, et soyons fous, une accolade entre Axl et Slash. Dommage, parce que sortie de ça, ce fût vraiment un putain de moment de Rock N' Roll alors, s'il vous plaît messieurs, reviendez nous voir en indoor avec une acoustique digne de ce nom qu'on en profite pleinement !
Setlist :
It's So Easy
Mr. Brownstone
Chinese Democracy
Welcome to the Jungle
Double Talkin' Jive
Better
Estranged
Live and Let Die
Rocket Queen
You Could Be Mine
New Rose
This I Love
Civil War
Yesterdays
Coma
Slash Guitar Solo
Speak Softly Love
Sweet Child O' Mine
My Michelle
Wish You Were Here
November Rain
Black Hole Sun
Knockin' on Heaven's Door
Nightrain
Rappel :
Sorry
Patience
Whole Lotta Rosie
Don't Cry
The Seeker
Paradise City
P.S : Merci à l'ami Patrick...
){kind=link}
0 Commentaires