Après quatre ans, et pour son retour au P.O.P.B, le Axl Rose Band 2010 limite les dégâts puisqu’il ne monte sur scène qu’avec une petite heure de retard… Début des hostilités 22h40 : le set démarre sur « Chinese Democracy » avec la pyrotechnie de rigueur avant de laisser place à trois tueries successives : « Welcome to the jungle », « It’s so easy », « Mr Brownstone ». Là, les dés sont jetés : le son (en particulier celui des grattes) correspond mieux aux titres actuels qu’aux anciens… Cependant, il leur donne en même temps une couleur plus moderne le côté roots en moins.
La scène est surplombée d’une estrade sur laquelle trône Frank Ferrer et son kit ainsi que les deux claviéristes Dizzy Reed et Chris Pitman. En bas, on retrouve les instruments à cordes et sieur Axl. Les mecs sautent dans tous les sens et Richard Fortus exécute déjà un premier solo. « Live and let die » est le premier et rare titre de l’époque « Use your illusion » à être interprété ce soir (avec « You could be mine », « November rain » et « Knockin’ on heaven’s door »). La setlist est en effet axée à 45% sur « Chinese democracy » et 45% sur « Appetite for destruction ». Les 10% restants se composent de solos, jam instrumentaux et reprise.
Les titres s’enchainent donc dans ce savant mélange d’époques tout en conservant une belle homogénéité. Le light-show est somptueux et la mi-set est marquée par l’incontournable « Sweet child o’mine » dans une ambiance de folie. La voix d’Axl Rose est toujours aussi puissante voir même un peu trop amplifiée par rapport aux instruments. Il se livre à un solo de piano servant d’intro à un « November rain » superbement interprété.
Le public participe sur « Knockin on heaven’s door » puis sur « Don’t cry » sobrement joué à la guitare par Ron Thal. C’est plutôt osé de faire l’impasse sur ce tube mais ça ne me manquera pas !
Pour le rappel, Axl et sa troupe reviennent sur le sublime « Madagascar » avant de se lacher avec une reprise de qui vous savez : « Whole lotta Rosie » !!! La surprise se mêle à la joie : pourquoi une reprise avec un répertoire aussi garni ? Le groupe aurait par exemple pu jouer un morceau comme « civil war »… En tout cas, là, ça envoie grave, les amplis sont sur onze et Bercy au bord de l’explosion.
« Paradise City » et une pluie de confettis marque le clou du spectacle dans un déluge sonore. Salut des artistes : 01h00.
-Non, D.J Ashba n’est pas Slash.
-Axl Rose est un poseur qui a une sale attitude de rockstar… mais c’est également un putain de chanteur au charisme indéniable.
-Axl Rose ne respecte pas son public et monte systématiquement à la bourre sur scène… mais c’est surtout un songwritter de génie.
-Axl Rose a les qualités de ses défauts (ou l’inverse) et n’en déplaise à certains : Guns N’Roses est bien vivant… tant mieux.
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