Dix huit piges que le prince des ténèbres n’était pas venu en France et pourtant c’est pas la foule des grands soirs…Bercy est en petite configuration et, cependant, les gradins sont clairsemés et la fosse pas surchargée. Drouot a sûrement vu trop grand et un Zénith aurait presque suffit. Paradoxal tant, en ce 20/09/10, le P.O.P.B était, pour tout Metalhead, « the place to be ». Du pré-pubert boutonneux au sexagénaire bedonnant, toutes les générations sont réunies pour l’événement.
A 20h55, des coulisses, Ozzy nous invite à nous manifester puis il arrive en nous faisant promettre de devenir CRAZZYYY !!!! C’est chose faite et ça attaque par « Bark at the moon » : un putain de son clair et puissant nous saute à la tronche. Première alerte sur « Let me hear you scream » : le madman est assisté par bande son mais ça passe comme une lettre à la poste. Après le superbe « Mr. Crowley », Ozzy atteint ses limites vocales sur le premier couplet de « I don’t know ». Rien de bien grave mais on est en début de set et ça sent déjà la fatigue.
Pour le reste, il n’arrête pas une seconde arpentant la scène, tapant des mains, arrosant la fosse à pleins sceaux d’eau ou à l’aide d’une lance. Il semble prendre autant de plaisir qu’à vingt ans et c’est communicatif. D’ailleurs, question communication, il en fait des caisses : « Let’s get fucking crazy », « I love you all », « You are number one », « Let me see your hands »…
Côté scène, c’est relativement sobre : pas de pyrotechnie ou d’artifice. Les zicos assurent comme des bêtes : la section rythmique est béton et Gus G fait le reste. Sur « War pigs », Ozzy est encore un peu limite dans les graves… Ensuite, c’est au tour de « Shot in the dark » sur lequel je trouve le clavier trop présent au détriment de la gratte, mais c’est un moment magique. Après les solos et un bon instrumental, deux titres de Black Sabbath se succèdent : « Rat salad » et « Iron man ». L’ambiance est au pinacle sur un « killer of giants » inespéré et d’excellente facture, le Madman saute tant qu’il peut jusqu’au salut après le titre « Crazy train ».
- « I can’t fuckin’ hear you! »…”One more song?”…
Et c’est reparti pour un tour : et un « Mama, i’m coming home » magistral et un « Paranoïd » ravageur !
- « I can’t fuckin’ hear you! »…”One more song?”…
Et rebelote : et un “Flying high again” de derrière les fagots et un “Into the voïd » pour la route…ENORME !
- « You’re my kind, God bless you.”
Et dire que ce mec et là depuis le début…Après 62 années d’excès en tous genres, Ozzy Osbourne a toujours le feu sacré et ça force le respect et l’admiration.
Et dire que ce mec et là depuis le début…Après 62 années d’excès en tous genres, Ozzy Osbourne a toujours le feu sacré et ça force le respect et l’admiration.
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