Sur la scène Thrash, en concert, il y a Slayer et puis il y les autres.
Ils l'ont encore démontré hier soir dans un Zénith parisien très très bien garni. Et moi j'ai encore une fois pris ma claquasse dans la tronche, ma dose annuelle vitale, ma débauche de monuments du Thrash dans les esgourdes.
Mais à quoi bon répéter dans un énième compte rendu la prestance des américains, leur professionnalisme, leur côté rouleau compresseur inarrêtable et le plaisir pur qu'ils instillent à leurs nombreux fans de par leur playlists régulièrement Best of ?
Slayer live c'est la rage qui te fait te sentir surpuissant, un vrai warrior qui pourrait décimer tous les connards de cette terre en gueulant à plein poumons “War enseeeeeeemble”, un samouraï invincible qui irait trancher la tête de tous les impies en proférant des “Die By The Sword” à la pelle, un Berzerker ”Post Mortem” dégoulinant de sang, bref, à faire de vous un “Disciple” durant une heure et demie de jouissance extatique !
Slayer en live c'est un son de malade qui te pousse à hurler encore plus fort pour faire entendre ta voix parmi les milliers de gueulards vindicatifs transpirants à tes côtés, unis dans un même élan enthousiaste. C'est emotionnellement très fort. Surtout quand tu as des amis pour la vie (ou d'un soir, qu'importe), qui se mélangent violemment les poils, à tes côtés. La putain de communion diabolique !
Slayer c'est un Tom Araya en forme olympique qui n'a pas besoin de prononcer un seul mot pour qu'une salle entière fasse trembler les fondations tant la clameur pour le saluer est assourdissante. Il est là, dans la lumière crue, il nous regarde avec son petit sourire en coin, et il savoure. Et nous on lui rend hommage avec ferveur. Comme il le mérite. Comme Slayer le mérite. Une putain d'ovation qui file le frisson.
Slayer ce soir là c'est un enchaînement de tarés “Mandatory suicide “/”Chemical Warfare”/”Die By The Sword”/”Black Magic” ! Sa mémé j'ai cru faire dans mon string clouté lorsqu'ils ont remis “Chemical Warfare” dans le set ! Pour moi le plus violent de leurs morceaux, un hymne brutalement explosif qui m'a déboîté ce qui me restait de vertèbres cervicales.
Enfin, jusqu'à ce qu'ils enchaînent “Seasons”/”Hell Awaits”/”Dead Skin Mask” où le peu de cordes vocales qui nous restait s'est fêlé !
Sans oublier le triptyque classique de fin qui met à genoux une assistance masochiste dans son désir et son plaisir d'en prendre plein la gueule en souhaitant que cela dure le plus longtemps possible !
Slayer c'est une heure et demie du meilleur du Thrash, d'une traite, dans un décor bien bonnard, avec ces Lights malsains et ces croix qui montaient et descendaient selon les titres.
Au Panthéon du Thrash, il y a Slayer et puis il y a les autres.
Définitivement.
Setlist:
Repentless
Postmortem
Hate Worldwide
Disciple
God Send Death
War Ensemble
When the Stillness Comes
Vices
Mandatory Suicide
Chemical Warfare
Die by the Sword
Black Magic
Hallowed Point
Seasons in the Abyss
Hell Awaits
Dead Skin Mask
World Painted Blood
South of Heaven
Raining Blood
Angel of Death
Texte : Gandalf
Photos et vidéo libres de droits
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