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LIVE REPORT DU HELLFEST 2015 (19,20,21/06/15)


Et de 10 ! Dix ans déjà que le Hellfest existe, et quel chemin parcouru depuis les débuts... Jusqu'à devenir le plus gros festival Metal français et un des plus gros d'Europe, pas mal les mecs, pour un fest fait par les fans pour les fans, comme c’était inscrit sur une devanture à l'entrée.
Un fest qui s'est amélioré d'années en années jusqu'à devenir une grosse machine, inévitablement. Mais une grosse machine bien huilée, "tout confort" pour le festivalier et les groupes je dirais, avec toujours quelques points noirs à résoudre, même si au regard de l'énormité de la chose, il n'y a rien de catastrophique (à part l'accès Warzone...).
En effet et en premier lieu, les organisateurs ont écouté les griefs de l'an dernier concernant les points d'eau et sanitaires sur site qui étaient trop peu nombreux. Cette fois, rien à redire, les pissotières étaient légions et les robinets en assez grande quantité d'un bout à l'autre, plus un bon nombre de toilettes fermées et/ou sèches à travers tout le site


Autre très grande amélioration, très appréciée et appréciable: la séparation des scènes Altar et Temple ! Enfin un espace décent, avec une grande tente pour chacune d'elle, sans que l'une soit perturbée par les balances de l'autre. En plus y avait du courant d'air constamment, un bonheur pour prendre un peu d'ombre fraîche ! Et cerise sur le gâteau: un très bon son général durant tout le fest. Une totale réussite.
Un grand bravo pour la déco globale, même si beaucoup ont râlé sur le coté kitsch de la chose... Moi ça m'a éclaté ce mix parfait entre Disneyland satanique et Camden town à Londres ! Ces grosses enseignes en relief, ce château diabolique, ces écrans géants entourés d'un poulpe ou d'un crane... Quelle importance au final ? Quel impact sur la musique ou l’état d'esprit ? Aucun. Donc qu'on aime ou pas, ce n'est à mon sens pas un critère pour déverser du fiel. 
Surtout que le reste de la déco, toute en ferraille/métal et bois est quand même bien foutue et colle bien à l'esprit.
Bon, j'avoue que les pelouses et la création d'allées avec trottoir entre elles ça fait très parc municipal, mais c'est quand même mieux que la poussière ou la boue, non ? Un fest tout confort je vous disais !


Rien à redire sur l'organisation en elle même, c'est carré, pro, sans une minute de retard sur quelque scène que ce soit. Même un peu trop carré si on écoutait le leader des Ramoneurs de menhirs, qui se disait prêt à débuter son show dix bonnes minutes à l'avance, quitte à jouer plus longtemps, mais empêché par l'orga pour cause d'horaire à respecter à la lettre. Dommage pour les fans, je ne vois pas trop le souci dans ce cas là.
Je réitère mon excellente opinion des stands de bouffe présents sur le site, y en a pour à peu près tous les goûts (même du vegan !) et tous les budgets, et ça reste le fest européen où j'ai le mieux mangé, de loin. Sympa d'avoir aussi plusieurs bières différentes, même si on ne trouve les spéciales comme la Carlsberg ou la Guinness uniquement aux bars face aux Mainstages. Je sais toujours pas pourquoi.
Et extasions nous immédiatement sur ce feu d'artifice du samedi soir, une pure merveille. J'en ai vu un paquet dans ma vie, et celui ci était vraiment un des tous meilleurs, et certainement le plus rock ! Il a dû vous coûter un max de pognon les mecs ! Il y avait facilement trois "final" la dedans ! Avec la synchronisation musicale, c’était juste à tomber ! 
En même temps, ils avaient fait appel à un génie du style: Jacques Couturier. Mais quelles montées en puissance sur "Thunderstruck" (un clin d'oeil à la prog de l'an prochain ? Ahaha !), "Bohemian Rhapsody" et "South Of Heaven" !!! Juste magnifique ce "Monumenal Pyrotechnical Show", qui a dignement fêté les 10 ans d'existence !


A coté de ce déluge de points positifs, il me faut tout de même parler des deux points noirs rédhibitoires que sont l'accés à la Warzone et cette carte de paiement cashless imposée !
Pour cette dernière, que dire si ce n'est que les organisateurs ont du s'en mettre plein les fouilles sans rien donner en retour ? Je m'explique. 
Bon déjà, m'obliger à un seul moyen de paiement, qui plus est celui avec lequel on voit pas l'argent partir tellement c'est facile à filer et à débiter, ça me dérange fortement. Mais à la limite ça ne regarde que moi. 
Par contre, on parle des erreurs de débits aux bars ? Non parce que quand je charge 80 euros, et que peu de temps après il m'en reste que 30 ça m'a fait tiqué. J'ai donc fait plus attention, et en effet, la fois suivante, le jug qui était à 13 euros m'est en fait revenu à 16 euros... Et impossible de recréditer la carte aux bars, donc tout dans le fion. Ce n'est bien sûr qu'un exemple, et une fois le fest terminé, j'ai eu des échos similaires de connaissances et autres potes. Sur les milliers de cashless vendues, j'imagine même pas le bénef net d’impôts...


Je ne dis pas que c’était une volonté de Barbaud and co, mais le fait de n'avoir que ce moyen de paiement impossible à corriger en cas d'erreur, c'est juste du vol. Et que les serveurs n’étaient pas au point n'est pas le problème des festivaliers qui payent déjà un bon pécule entre le billet, les frais de voyage et les frais sur place !
Ah oui je peux aussi parler du fric qui restait sur les cartes en fin de fest, qu'on voulait écouler (non parce que l'excuse de ça servira l'an prochain n'est pas un fait acquis), mais quand ça tombait pas juste pile, ben fallait abandonner ou recharger... Parce que bien sûr on nous a refusé de payer un montant avec deux cartes différentes. C'aurait été trop facile. Donc même si c'est que deux euros perdus par cashless, sur la totalité, beau bénef encore une fois....
Honnêtement ça me reste bien en travers cette histoire, et j’espère qu'avec tout le fric gagné indûment ils feront venir Metallica l'an prochain...
Autre point noir ressassé depuis plusieurs années: l'accès à cette Warzone à la prog vraiment bonne, mais dont on sacrifie bien souvent certains combos tellement c'est l'enfer pour y aller et encore plus en sortir ! Je me doute qu'ils doivent être bloqués par le foncier alentours, mais trouvez une solution parce que là c'est plus possible et autrement décourageant ! Du coup pas de The Exploited, Biohazard ou No FX pour ma part, vu comment j'ai du batailler pour voir Body Count et Les Ramoneurs....


Par ailleurs, vu la difficulté à circuler les fin d'après midi, et surtout le samedi, j'ai toujours plus que des suspicions sur la jauge annoncée des 50000 et quelques pèlerins/jour. Car quand on voit le monde sur le site, au point de ne pouvoir passer à certains endroits et à certaines heures, sachant qu'il y a encore des milliers de metalleux sur le camping, au metal corner, dans les metal market, dehors, bref PARTOUT, permettez moi de douter... Surtout en ayant l'habitude des gros fests européens et en les comparant... Et encore le site a été un poil agrandi.
Après y a eu quelques erreurs de "casting" pour certains groupes/scènes, mais rien de grave en soit, juste dommage et parfois un peu incompréhensible.... 
Non mais sérieusement Body Count sur la Warzone alors que c'est le groupe qui a décidé pas mal de monde à venir ?! Encore plus regrettable au vu de la prestation in your face proposée, ç'aurait foutu un de ces bordels sur la MS...
Que dire de Airbourne, plein à craquer à 17h00, qui joue avant L7 devant une assistance clairsemée ? Ou de Nuclear Assault sur la MS avec certainement la moins bonne affluence des après midi, alors qu'Alestorm pétaient les scores sur la Temple, avec une foule qui débordait très largement de l'espace couvert ?
Voilà rien de bien méchant mais c’était à signaler, surtout pour BC !
Après ces généralités, passons à ce pourquoi nous sommes venus: des putains de bons groupes dans tous les sens !

VENDREDI 19/06/15:

Après un jeudi soir très soft à boire quelques coups au camping et au metal corner avec des potes et de nouvelles têtes, on se lève de bonne heure pour ne pas rater les amis des STICKY BOYS, qui investissaient la Mainstage 1 à 11h05 pétantes ! 
Le fait d'avoir loupé les premiers combos l'an dernier pour cause de queue importante à l'entrée nous a servi pour cette édition, et c'est avec un bon quart d'heure d'avance sur leur set que nous nous faufilons  jusqu'à la barrière où nous retrouvons d'autres vieux de la vieille avec qui on a pu faire certains des 400 coups il y a bien des années sur Paris et dans les fests allemands, entre autres... Hail à vous tous les brothers and sisters of Metal indéfectibles depuis 1999 !
C'est bien sûr bizarre de voir les potes sur cette scène impressionnante, pour 30 minutes de pur rock'n roll très bien envoyé ! Il n'y aura eu aucun souci, à part une baisse de la voix sur "Fatboy Charlie". Ils avaient une patate incroyable, et ça se voyait qu'ils étaient heu-reux d’être là, même si tôt dans la journée. 


Et quelques milliers de personnes ne s'y sont pas trompés, car en me retournant vers le milieu du show, j'ai été surpris de voir tant de monde à cette heure ci d'habitude moins prisée. Sans parler des quelques pogos et slams lancés par ci par là.
Un autre bon point pour eux. Du coup ils ont proposé leur playlist la plus rentre dedans (ah ce "Bang That Head" brûlant !), sans mid tempos, et avec leur cover pêchue de "Surfin' U.S.A" en dernier.
Alex a parlé juste ce qu'il fallait pour haranguer et remercier le public présent, et Tom nous a gratifié d'une bien jolie danse ! Non rien à redire, ce fut positif en tous points pour eux, et je reste fan de leurs prestations lives, carrées et rock'n roll !
Moment de rigolade lorsqu'ils envoient le morceau d'outro: "Don't Go" de Yazoo ! Bien dans leur esprit ça tiens !
On file se prendre notre première Carlsberg (d'une longue série) de la journée, pour finalement rester au fond de la MS2 où NO RETURN délivre un set particulièrement bon. Il est vrai que j'ai jamais été déçu d'eux en concert, mais comme quasiment tous les zicos ont changé depuis je ne pensais même pas les écouter. Mais leurs titres aux riffs accrocheurs et aux refrains bien heavy m'ont donné envie de rester jusqu'au bout ! 
Je passe très vite sur un SYLOSIS horrible à entendre plus d'un morceau, sur THE QUIREBOYS qui n'ont pas été à la hauteur des fois précédentes, avec le chanteur à la ramasse totale et une prestation globalement sans véritable énergie (un comble avec eux !), et sur TRUCKFIGHTERS qui m'a laissé bien froid sous la Valley...
Attardons nous quelques lignes sur ARMORED SAINT, avec John Bush au micro, qui a été une vraie déception ! Bon, ça n'a jamais été de la première division malgré son statut culte, mais d'habitude c'est assez efficace. Ben là, c’était juste très vite lassant, avec un Bush à l'attitude décalée dans son jogging affreux et à la voix sans réelle hargne, alors que les musiciens envoyaient bien. Très très anecdotique.


Pour dire, on a plus apprécié VALLENFYRE sous la Altar, alors que je ne suis pas du tout fan du style extrême. Mais eux ils avaient la rage et avec un bon son ils m'ont bien accroché les esgourdes. Une bonne surprise.
Et voici venir le fameux BILLY IDOL, bien trop rare sous nos latitudes, qui va le premier mettre le feu sur les MS. Le quasi soixantenaire a une dégaine et un physique de trentenaire, il en joue avec nonchalance tout en assurant les vocaux et l'attitude ! Il a un charisme certain, et enchaîne les bonnes chansons sans coups férir. Dans le public ça chante et ça danse, les sourires sont sur la plupart des visages, bref il donne la banane aux fans, aucun doute la dessus ! "Dancing With Myself", "Flesh For Fantasy", "Mony Mony", "White Wedding", "Rebel Yell"... Que des brûlots imparables dont on aura les mélodies dans la tronche bien après la fin de la journée ! Et puis Steve Stevens c'est juste un génie de la gratte tout aussi charismatique. Leur association fonctionne à merveille, et je ressors de là en ayant bougé le popotin comme une cochonne et avec un sourire xxl ! Je resigne de suite pour le voir en salle plus longuement.


Setlist :
Postcards From the Past
Dancing With Myself
White Wedding
Flesh for Fantasy
Whiskey and Pills
L.A. Woman
Blue Highway
Rebel Yell
Mony Mony

Il est temps d'aller se désaltérer longuement, puis d'aller voir le père Lemmy et son MOTORHEAD chéri. Enfin ça c’était avant de me rendre compte qu'il n’était plus possible d'avancer, même de loin, à cause des gens serrés, des gens assis sur leurs chaises de campeurs (putain je vous écraserais bien tant ça me gonfle cette "mode" ! Il est pas assez confortable le site ?!), des gens qui te font sciemment obstacle comme si j'allais leur voler leur poule... Du coup ça m'a niflé sévère, et tant pis si je ne revois plus Lemmy avant qu'il ne meure.
Pour la peine, je retourne voir les amis et on revient en bande pour assister à ce qui est pour moi un des tous meilleurs lives du week end, et assurément un des trois où j'ai le plus pris mon panard, à savoir le grand, le magnifique ALICE COOPER ! Je suis fan depuis le lycée et je n'ai jamais été déçu avec ce mec durant toutes ces années. 
Car en plus d’être génialement bon, d'avoir une brouette de hits imparables et de proposer un show qu'on peut trouver kitsch ou pas je m'en fous, il a TOUJOURS su s'entourer de musiciens de qualité, qu'ils soient inconnus ou confirmés. Je me rappelle encore du fabuleux Eric Singer, de De Grasso, de Eric Dover, et toujours Ryan Roxie et Chuck Garric... de la qualité tip top !


Eh bien cette fois il m'a fait découvrir Nita Strauss, qui en plus d’être une bombasse (je crois qu'on est beaucoup à avoir partagé cette remarque totalement misogyne sur le coup !) est juste une putain de guitariste avec une putain de présence ! Elle aurait presque volé la vedette à Alice, du jamais vu ! Une vraie tornade blonde qui a donné une dimension supplémentaire au show, c'est une évidence. J’étais soufflé ! Le reste des zicos n’était pas en reste, le monsieur sait toujours aussi bien se faire accompagner !
Bon, après cette découverte, et malgré le fait qu'elle attirera l’œil par son jeu et son charisme naturel, je suis rentré dans le show du Coop' dès le début, pour en ressortir 01h15 plus tard totalement heureux, et avec une trique d'enfer ! Faut dire qu'il avait concentré un max de tubes dans le temps imparti, et rien que pour avoir eu "Hey Stoopid", que j'attends d'entendre live depuis 24 ans, ça valait le coup de venir d'aussi loin ! Rhaaa j'en croyais pas mes oreilles, j’étais aux anges de l'enfer !
Evidemment, déboitage de nuque sur "Go To Hell", pétage de cordes vocales sur "Poison" et "School's Out", chœurs sur "I Love The Dead" et "Department Of Youth", rigolade sur "Ballad Of Dwight Fry"... L'essentiel d'Alice qui déchire le fan de Hard !


Setlist :
Department Of Youth
No More Mr. Nice Guy
Under My Wheels
I'll Bite Your Face Off
Billion Dollar Babies
Lost In America
Hey Stoopid
Dirty Diamonds
Welcome To My Nightmare
Go To Hell
Wicked Young Man
Feed My Frankenstein
Ballad Of Dwight Fry
Killer
I Love The Dead
I'm Eighteen
Poison

Rappel :
School's Out 

Le temps de se remettre de nos émotions et on enchaîne sur JUDAS PRIEST, véritable headliner du jour avec ses 01h30 de temps de jeu. Et pim, l'autre orgasme du jour pour moi ! Deux à la file, attention à pas claquer la pile pauvre quarantenaire en devenir !
Oh, pas que ce fut le meilleur show de Judas ni la meilleure setlist (rendez moi "Blood Red Skies"!), ni même la meilleure ambiance (réveillez vous un peu bordel !), mais je sais pas, Rob était plus en forme que ce à quoi je m'attendais, et rien que pour le plaisir pur éprouvé sur "Beyond The Realm Of Death"/"Victim Of Changes"/"You've Got Another Thing Comin'"/"Turbo Lover" (ah ah ouais je l'adore ce titre pop !), en plus de tous les classiques plus récurrents, ouais il fallait être présent. 


Parce qu'on ne les verra plus des dizaines de fois, et que chaque prestation aussi jouissivement Metal est bonne à prendre, et une raison valable de se démantibuler les cervicales avec les amis autour !
Comme j'aime bien le dernier opus, j’étais content d'entendre les trois premiers morceaux dont l'excellent "Reedemer Of Souls", et je ne me lasserai jamais des standards tels "Hell Bent For Leather", "Electric Eye" ou le mythique "Painkiller", qu'Halford a bien tenu cette fois ! Par contre, le début du non moins mythique solo a encore été queuté, et en beauté ! Je l'ai rarement entendu retranscrit à la perfection live, peuvent pas le bosser ces feignasses ?! Mis à part ça, c’était fabuleux !
J'ai entendu dire par la suite que Rob était en retrait, que sa voix était parfois doublée, qu'il n'y avait pas d’énergie. Peut être ma foi. Mais comme dans tous les concerts qui me font tripper, je ne regarde que peu la scène au fond, et ne vibre plus que sur le ressenti, le frisson. Cette fois c’était encore le cas, tant mieux pour moi, tant pis pour les autres, car j'en aurai bien redemandé une heure de plus ! 
Dans un mois à Barcelone on remet ça ! 


Setlist :
Dragonaut
Metal Gods
Devil's Child
Victim Of Changes
Halls Of Valhalla
Turbo Lover
Redeemer Of Souls
Beyond The Realms Of Death
Jawbreaker
Breaking The Law
Hell Bent For Leather

Rappel 1:
The Hellion
Electric Eye
You've Got Another Thing Comin'

Rappel 2:
Painkiller
Living After Midnight 


Je n'ai ensuite pas le courage d'aller voir les Dead Kennedys sur la Warzone, préférant manger et boire un dernier pot avec quelques amis, avant de prendre un repos bien mérité et nécessaire en vue de la très grosse journée du lendemain.

SAMEDI 20/06/15:

Bizarrement, on se lève plus tard et on est moins frais en ce deuxième jour... Allez comprendre hein...
Par contre, une fois les festivités lancées, on aura plus de pause jusqu'au dernier groupe du soir. Alors en vue de ce marathon sous un cagnard de plomb, on prend notre temps, passant voir des collègues au bar Altar, puis au bar à vins, sans oublier de prendre des forces à l'excellent stand du Sud ouest !

A 15h00 il est temps d'aller prendre place pour ACE FREHLEY, dont on m'a dis le plus grand bien au regard de son show à Vauréal quelques jours plus tôt.
Et en effet lorsqu'il balance ses premiers morceaux, ça pulse ! Énergique et rock attitude. Ses zicos sont au diapason, et les quelques titres de Kiss balancés ont plus de patate que joués par le groupe d'origine la dernière fois que je les ai vu (ah "Deuce" !) !
Cependant, l’intérêt s'essouffle au fur et à mesure que les soli se multiplient et se rallongent à foison... La fumée qui sort de sa gratte est bien sympa une fois, deux fois, mais bon, ça fait pas tout. Ajoutez à cela que ses chansons persos sont d'une qualité assez inégale, et finalement 50 minutes c'est largement assez pour ma part. 


Setlist :
Rocket Ride
Toys
Love Gun
Space Invader
Snowblind
Rock Soldiers
Bass Solo
New York Groove
2 Young 2 Die
Shock Me
Ace Frehley Guitar Solo
Deuce 

Ensuite on tourne notre regard vers l'autre Mainstage où va se produire BACKYARD BABIES, et bon, c'est gentil, mais c'est pas fantabuleux... Le son n’était pas génial non plus, ça devait pas aider. 
On laisse donc tomber pour voir un peu les pas fins de ONSLAUGHT sous la Altar, devant qui nous prendrons un peu de frais, avant de retourner dans l'enfer brûlant des MS pour prendre une bonne dose de hard rock avec les remuants AIRBOURNE. 
Au passage on ramasse plein de potes, ce qui donnera au live un coté festif supplémentaire.
On sait que le samedi est toujours le jour le plus chargé en festivaliers, étant celui qui est musicalement le plus accessible aux masses, mais ça faisait tôt pour voir une telle marée humaine attendant les australiens de pied ferme.
Et fidèles à eux même, ils ont déboulé comme des fadas on stage pour foutre un feu pas possible ! Bon, l'effet de surprise de la première fois est passé bien sûr, mais moi je m'en lasse pas. C'est puissant, transpirant, convivial et communicatif, bref c'est rock ! Et le public y est aussi réceptif que moi au vu de l'ambiance.


Sauf que... les coupures de son c'est mal ! Surtout une coupure de plusieurs minutes. Surprenant vu l'orga béton du Hellfest. Mais le groupe ne s'est pas démonté, n'a pas non plus fait sa star en râlant inutilement. Ils ont chauffé les gens, et puis vu comme ça s’éternisait ils ont commencé le titre suivant, attendant que le son revienne. Logique vu qu'ils ne pouvait pas décaler leur prestation. C’était marrant de les voir se donner comme si de rien n’était dans le silence (relatif vu les huées de certains dindons).
Après tout est rentré à peu près dans l'ordre, et on a pu finir de gueuler sur leurs classiques qui emportent tout sur leur chemin sonore ! L'ultra nerveux "Stand Up...", l’entêtant "Cheap Wine..."... Et puis des brûlots tels "Runnin' Wild", "Live It Up", "Ready To Rock" ou "Too Much Too Young Too Fast", sont imparables et restent longtemps dans le crâne surchauffé. Un très bon moment hard and brothers !


Setlist :
Ready To Rock
Too Much, Too Young, Too Fast
Chewin' The Fat
Girls In Black
Cheap Wine & Cheaper Women
Black Dog Barking
Diamond In The Rough
Stand Up For Rock 'n' Roll
Live It Up
Runnin' Wild 

Après un tel déluge auditif, nous passons à un tout autre style avec les gonzesses de L7. Une des raisons principales de ma venue cette année, avec Body Count et FNM. Quelques rares combos qu'il me manquait à voir une fois dans ma vie. Représentant toute une période de ma jeunesse dans les 90's.
Et franchement j'avoue qu'elles n'auraient pas dû passer si tard ou sur une si grande scène, au vu de l'affluence moindre comparé à Airbourne juste avant, et au vu du peu de monde que j'ai entendu dire avoir vraiment aimé.
Mais parfois faut savoir être égoïste et profiter à fond du moment donné, car perso j'ai adoré prendre en pleine poire leur son cradingue (un peu trop pour une MS quand même) et tous ces morceaux 100% rock grungy ! Part belle faite à leur exceptionnel troisième opus qui avait cartonné un peu partout, "Bricks Are Heavy", avec plus de la moitié de la playlist ! Et encore il manquait "Wargasm" (non mais d'où quoi !).
Le frisson sur "Pretend We're Dead""... brrrr comme à l’époque ! Et puis "Everglade", "One More Thing", "Andres", "Monster"... Jouissif !


Les nanas ne sont pas sexy pour un sou, mais putain ce qu'elles envoient ! La bassiste rousse (enfin rouge vif plutôt) déjantée aux pieds nus qui se roule par terre et ne tient pas en place, la batteuse qui cogne comme un mec, et puis Suzi et Donita, les gratteuses qui se partagent les voix, ne sont pas en reste, car même si plus statiques, une putain d'attitude punky-rock qui me fait bander ! Même quand elles s'y reprennent à trois fois pour enquiller "Shitlist" !
Je suis fan de la voix cassée de Donita, et de son envie à botter les culs. La Suzi est encore moins tranquille, avec un bug à la fin, où les autres ont du venir la chercher et la débrancher comme une vieille, genre on a oublié notre robot-mannequin et son larsen horrible pendant deux minutes montre en main !
Une belle heure de rock noisy pendant laquelle les dames ont donné une jolie leçon aux metalheads présents. Et du Bonheur aux vieux fans dont je fais partie. Chapeau les donzelles !


Setlist :
Deathwish
Andres
Everglade
Monster
Fuel My Fire
One More Thing
Slide
Shove
Shitlist
Pretend We're Dead
Fast And Frightening 

Pas le temps de souffler (mais de se désaltérer oui !), que sur l'autre MS nous allons cette fois prendre notre dose de rock plus classique et classieuse, avec SLASH et ses conspirators emmenés par l'habituel Myles Kennedy.
Si on excepte le premier titre aux basses qui couvraient tout, le son était excellent, et nous a permis d’apprécier une fois encore le talent du Monsieur, la qualité des compos proposées, et de repartir dans le passé avec les hits ultimes de Guns joués ce soir là.
Bien sûr une heure c'est bien trop peu pour envoyer la tonne de bons morceaux qu'ils ont dans leur répertoire, mais au moins c’était du pur concentré qui fait taper du pied et remuer les tifs. Des riffs (ah "Anastasia" !), des chœurs, des soli... la vie.


Le très nombreux public ne s'y trompe pas, et évidemment sur les chansons de Guns ça se déchaîne. Il faut dire que "You Could Be Mine", "Sweet Child O'mine", "Nightrain" et "Paradise City" (tous les bras levés, belle image !), c'est la crème de la crème, alors forcément ça ne peut que faire réagir. 
25 ans que j’écoute ces morceaux, 25 ans qu'ils me font autant d'effet qu'au premier jour, que je ferme les yeux et balance les tifs. Imparablement orgasmique.
Après, je vais me faire taper sur les doigts, mais aussi bon que soit Kennedy, et Axl étant ce qu'il est aujourd'hui, jamais ce dernier ne sera remplacé dans mon cœur et mes oreilles. C'est plus flagrant sur certaines compos comme "You Could Be Mine", où Kennedy n'aura jamais la rage et le grain de voix d'Axl. Putain mais reformez vous pour une tournée !!!
M'enfin je chipote en tant que puriste d’époque de Guns, car c’était un show tout à fait excellentissime, qui a mis la patate aux hellfestivaliers, et Slash c'est toujours la classe en Les Paul, plein de feeling et d'enthousiasme.


Setlist :
You're A Lie
Nightrain
Avalon
Back From Cali
You Could Be Mine
The Dissident
World On Fire
Anastasia
Sweet Child O' Mine
Slither
Paradise City 

Bon, c'est pas tout ça, mais il nous reste 20 minutes pour gagner une place potable devant la Warzone afin d'assister à LE concert qui a décidé pas mal de monde à venir dans le 44 en cette veille d'été: fuckin' BODY COUNT !
Et pour illustrer ce que je disais plus haut sur l'accès à la Warzone, ces 20 minutes ne seront pas de trop pour se frayer un chemin tortueux et embouteillé, et être enfin pas mal placé vers le fond à gauche de la tour de contrôle...
Même pas le temps de prendre une binouze que l'intro parlée du mythique premier album résonne dans les enceintes. Et pim, c'est parti pour une heure de Metal version Ice-T. Enfin, comme il nous l'a expliqué dès la fin du basiquement jouissif et attendu "BC's In The House", il ne s'appelle plus Ice-T. Non. Ni même Ice motherfuckin'T. Non. Son nom aujourd'hui c'est Ice motherfuckin'T BITCH !!! Oui monsieur, on va pas te contrarier, t'as toujours l'air aussi méchant quand tu t'y mets ! Cependant ça a marqué son monde, car dès le lendemain j'ai croisé pas mal de gens qui en faisait l'imitation !
Il est comme ça Ice-T. Il ne vit plus à South Central depuis des années, il a sa bimbo Coco avec lui dans sa méga baraque, il fait des séries tv, et même une télé réalité sur E! Mais quand il cause, ben je le trouve toujours crédible. Ouais, parce qu'il sait de quoi il cause du haut de ses 57 ans, vu son passé et sa vie en général. Il tchatche, on l’écoute. Et s'il y a maintenant de l'auto dérision et de l'humour, les paroles sont toujours vindicatives. Un vrai personnage, comme je le pensais avant de le voir. 
Oh, pas le meilleur chanteur du monde, ni même un frontman ultime. Nan, dans sa tenue des Raiders il se balade sur la scène, il parle, il gueule, il crache son fiel, et il se fait accompagner par quelques musicos de talent ! Bon, le soliste chauve qui a massacré le solo de "There Goes The Neighborhood" mérite la taule, mais je ne lui dirai pas en face vu sa tronche !


Le show est un peu décousu, entre les inévitables speech (la gamine de 14 ans qu'il a remarqué devant je sais pas pourquoi et dont il lui as assuré que maintenant elle avait un nouvel oncle en la personne de Ice motherfuckin'T BITCH, et que si elle avait un problème elle venait le voir, bonne rigolade !), des morceaux ultra bourrins et d'autres plus lourds. Mais ça fait partie du bordel organisé scénique je pense.
En tous cas, même si je savais que je n'aurai pas "The Winner Loses", magnifique ballade aux lyrics bien tristes du premier opus, j'ai eu l'essentiel du meilleur de ce dernier. Evidemment, s'il avait pu me le faire en entier j'aurai trippé à mort, et je regrette l'absence de "Evil Dick" et "BC Anthem". Mais franchement, il valait mieux avoir les monumentaux "There Goes The Neighborhood" et "Cop Killer", les imparables "Voodoo", "KKK Bitch" et "Bowels Of The Devil", ou l’inévitable "Body Count" ! D'ailleurs, je ne sais pas si on a déjà autant été vulgaire à un concert ! Le fuck décliné sous toutes ses formes, nos jolis majeurs tendus on demand (ou pas !), bref un bonheur régressif ! 
Mais, car il y a un mais. Malgré cette putain d’énergie, cette putain d’agressivité communicative, ces putains de titres enfin entendus live, cette putain de présence scénique, ce putain de gratteux monstrueux qu'est Ernie C, malgré la putain de bonne ambiance et ces putains de sourires sur toutes les lèvres au final, malgré tout ça, donc malgré un des meilleurs lives du Hellfest 2015, pourquoi ils n'ont pas joué "Born Dead" !!! La question du fest, tant j'ai entendu des fans la poser du samedi soir au lundi matin ! Surtout qu'ils avaient bien 5 minutes de rab' quoi ! 
Pas que ce soit la meilleure, mais certainement la plus connue, une des plus attendues, et j'imagine le feu qu'elle aurait mise... Avec elle, ç'aurait été le show parfait !


Setlist :
Body Count's In The House
Body M/F Count
Masters Of Revenge
Bowels Of The Devil
Necessary Evil
Manslaughter
Drive By
Voodoo
There Goes the Neighborhood
Body Count
KKK Bitch
Disorder
Talk Shit, Get Shot
Cop Killer 

M'enfin, après les L7, encore un concert très attendu de moi qui a tenu toutes ses promesses. Restait à réaliser la passe de trois avec l’enchaînement immédiat sur la MS2 en la "personne" des Faith No More ! Une journée de malades je vous disais !

Juste le temps d'entendre les deux derniers classiques de ZZ TOP sur la MS1, qu'on filait se placer tout à gauche pour voir ce qu'allait nous proposer les allumés de FAITH NO MORE.
Ben déjà, un décor de scène surprenant, composé de centaines et centaines de fleurs, disposées un peu partout, sur le devant, à côté des instruments, partout ! Et uniquement du blanc, des vases aux claviers, du background aux toiles cachant les amplis. Jusqu'aux tenues de tous les zicos.
Alors j'ai entendu dire que les gars avaient fait ça par esprit de contradiction face à tous ces metalleux plutôt traditionnels. Qu'ils se la jouaient décalés pour nous faire chier. Ben non. Enfin si. Oui ils nous emmerdent royalement, comme ils l'ont toujours fait ! FNM ne s'est jamais considéré comme Metal. Ils se sont toujours considérés comme FNM, alternant morceaux agressifs, lents, bizarres, fusion, rappés, funky, planants, bref impossible à cadrer dans un moule. Rien de bien nouveau, les connaissant.
Rajoutez à cela un Patton emblématique qui lors de ses projets solo a touché un peu à tout, du crooner aux cris d'animaux en passant par des trucs difficilement accessibles, et vous comprendrez qu'entamer la partie par "Motherfucker", le fait de balancer leur reprise de "Easy" en plein milieu du set, de finir par une compo de crooner là où on attendait un dernier brûlot, de l'entendre gueuler "fuck hellfest", ou se marrer en faisant le jeu de mot grandiose "heavy merdal", c'est pas étonnant, c'est juste eux.
Mais à coté de cela, ça joue. Et ça joue plutôt dans la cour des très grands, qui donnent juste un des meilleurs lives de cette édition, si ce n'est le meilleur objectivement parlant. L’enchaînement "Epic"/"Black Friday"/"Everything's Ruined"/"Midlife Crisis"/"The Gentle Art Of Making Enemies" fut juste atomique ! J'en revenais pas de prendre une telle claquasse en pleine gueule ! Aller retour, tends l'autre joue et prends ton pied ! Manquait plus que le fameux "Digging The Grave" pour m'achever !



Non sérieux, les musiciens sont connus et reconnus depuis des lustres, l’énorme Mike Bordin en tête, avec un jeu de baguettes toujours aussi puissant et démonstratif. Un plaisir de le voir marteler ses peaux. Patton, en plus d'avoir un charisme assez phénoménal, une réelle présence, fait ce qu'il veut de sa voix, dans des registres très différents, et sans transitions. Un monstre de facilité, qui s'amuse. Jusqu'à descendre dans la fosse de la sécu pendant "Easy", échanger son habit contre un t-shirt orange d'un vigile, et demander à se faire remonter car il est trop petit !
L'ambiance était un peu étrange, j'avais l'impression qu'il y avait des fans die hard disséminés dans une foule assez surprise, voire incompréhensive au vu de quelques sifflets sans humour. Mais il en faut plus pour déstabiliser Patton, au contraire, il aime ça. 
En tous cas, ayant eu quasiment toutes mes favorites, dont le fantastique "Midlife Crisis" qui a mis un feu pas croyable (non mais ce monument putain ! Avec le break funky savoureux en plein milieu), j’étais comblé. La 2ème partie du set a un peu pâti de la première demi-heure cataclysmique, mais quand on fait le bilan, on se dit qu'on a assisté à du pur FNM, dans des conditions idéales pour un open air. Si ce n'est la menace de coupure comme pendant Airbourne en deux occasions, heureusement sans conséquences. 
Le "We Care A Lot" final a du achever de convaincre les sceptiques.... avant de les dépiter encore plus avec cette cover des 60's (bisous et sifflements inclus !) sur laquelle Patton démontre tout son talent vocal "normal" !  Ahahaha génial ! Un must !

Setlist :
Motherfucker
Be Aggressive
Caffeine
Evidence
Epic
Black Friday
Everything's Ruined
Midlife Crisis
The Gentle Art Of Making Enemies
Easy
Separation Anxiety
Cuckoo For Caca
Matador
Ashes to Ashes
Superhero

Rappel :
Cone Of Shame
We Care A Lot
This Guy's In Love With You 

Honnêtement, y a encore des concerts après ça ?! Ah ben oui, y a SCORPIONS tiens... La vraie tête d'affiche en fait. Bon avant y a le fameux feu d'artifice magnifique. Ensuite il y a surtout l'exode horriblement overcrowded pour tenter de sortir des mainstages, en entendant les deux premiers morceaux des allemands, suivis d'une autre coupure (y en a qui ont du bosser toute la nuit afin que ça ne se reproduise pas le lendemain...), pour rallier l'Altar et assister à un show assez dantesque de OBITUARY !

Les death metalleux ont explosé le chapiteau ! On a pris le live en cours, mais putain quelle puissance... Je ne suis pas fan du style à la base, mais eux ont toujours proposé un death très lourd, très heavy, aux gros riffs qui font automatiquement banguer. Pas du brutal basique quoi. Et puis Tardy, quelle présence, même s'il ne communique jamais, et quelle voix. Et toujours cette tignasse improbable.
Assurément une des meilleures prestations du week-end, tellement c’était carré, avec un excellent son, et une setlist en béton armé !
Le public ne s'y est pas trompé, étant venu nombreux, avec une ambiance du tonnerre et des pogos à foison. Fallait bien ça pour passer après FNM !


Setlist :
Redneck Stomp
Centuries Of Lies
Visions In My Head
Infected
Intoxicated
Bloodsoaked
'Til Death
Don't Care
Violence
Back To One
Dead Silence
Back On Top
Inked In Blood
Slowly We Rot 

Mais la soirée n'est pas encore terminée, car mon grand Ami Hervé tient à voir Manson, alors que j'avais juré de jamais revoir cette honte sur pattes après le show catastrophique de Toulon en 2005.
Du coup on assiste aux trois derniers titres de SCORPIONS devant un parterre bondé jusqu'au fond du site, et même si la dernière tournée m'avait beaucoup déçu et que Meine geint plus qu'il ne chante, j'avoue que les rappels étaient sympas. En même temps, "Rock You Like A hurricane" est imparable. On reverra ça dans de meilleures conditions au RockFest Barcelona dans un mois.


Puis MANSON arrive. Et nous on repart au bout de trois chansons. Enfin, espèce de chansons vides de chez vides, avec une base plus techno que Metal, des blancs de deux minutes entre, une attitude toujours aussi je-m’en-foutiste, bref que du malheur. Il ne mérite pas une ligne de plus.
On rejoint la voiture à 20 minutes de là, les pieds en charpie après une journée aussi chargée et "statique", mais d'une richesse rarement vue en fest sur un seul jour.
Finalement c'est pas plus mal que le dimanche soit prévu aussi léger...

DIMANCHE 21/06/15:

Cette dernière journée sera consacrée à la découverte, et à la redécouverte de vieux groupes pas vu depuis des années, en papillonnant de scènes en scènes, entre les rencontres plus ou moins hasardeuses et quelques descentes de godets tranquillou. L'impression d'avoir été studieux toute l'année à l'école, et qu'aujourd'hui c'est la dernière semaine, vous savez, celle où on amène des jeux, sans aucun stress, fleurant bon les vacances. Ce qui n'est pas plus mal pour un dernier jour au final.

Du coup on ne commence vraiment les festivités qu'avec RED FANG de loin, ayant eu la flemme de nous presser pour Sup (dommage). Je ne connaissais pas du tout, et c'est vraiment pas mal la musique qu'ils proposent. Après faudrait revoir ça en salle si c'est pas lassant, mais une grosse demi heure ça m'allait. Je ne saurai pas décrire le style, mais ça riffait bien.


Ensuite on aura des aperçus en assistant à des concerts incomplets :
- de RUSSIAN CIRCLES sur la Valley, metal assez atmosphérique aux riffs parfois bien heavy, qui demande à être approfondi,
- de HOLLYWOOD UNDEAD, dont je ne connaissais même pas le nom et qui pourtant m'a accroché l'oreille avec son metal fusion glam ou je sais pas comment appeler ça, mais même si je n'assisterais certainement pas à un show de deux heures, la curiosité ressentie m'a fait rester un petit moment devant les gus avec masques, au chant assez rappé et finalement assez mélodique,
- de THE CROWN et son death mélodique ma foi classiquement bien foutu sous la Altar, pas de quoi crier au génie mais assez pour passer un bon moment en ce milieu d'après midi.
Puis vient le moment d'aller tâter du RAMONEURS DE MENHIRS sur la Warzone. Bon, j’étais pas motivé plus que ça à la base, mais plusieurs ami(e)s m'ont tellement rebattu les oreilles avec les punks bretons, que je me suis décidé à braver le goulet d'étranglement maudit, où j'ai perdu une dizaine de minutes pour entrer... et une quinzaine pour sortir prématurément...La salope, comme dirait un ami.... J'aurai mieux fait de m'abstenir, pffff !
Non parce qu'ok c'est un ancien Bérurier Noir sur scène, ok c'est celtique, mais le biniou pendant une heure ça va pas être possible !


Alors ouais, gros succès sur leurs terres, vu le peuple présent et l'ambiance dansante. Mais au risque de choquer, pour moi c'est juste un Massilia Sound System breton ! Y a le parler local, y a la tchatche, y a le folklore, y a la boite à rythme... la seule différence c'est que l'un fait du "punk" celtique, l'autre du ragga occitan. 
A mon avis faut les voir en petit club, un peu torché, ou être du cru, pour adhérer totalement à leur délire. Aucune de ces conditions n'étant réunies en ce beau dimanche à ciel ouvert, je me suis assez vite escapé de cette Warzone! Enfin, plus lentement qu'une limace à bout de souffle, mais escapé tout de même...
Le dommage collatéral, c'est que je me suis alors promis de ne plus mettre un pied là bas, malgré l'appel des The Exploited (moins de monde à ce qu'on m'a dit) et des No FX plus tard... Tant pis pour moi.
Mais pas le temps de respirer qu'on retrouve plein de potes devant la MS 2 pour NUCLEAR ASSAULT... et le son le plus pourrave de tout le fest assurément ! On aurait dit le son d'une répète d'un groupe de lycée dans une cave miteuse ! Incroyable à ce niveau, impardonnable pour mes oreilles, meurtries de basses, infra basses, supra basses, trucmuche basses, malgré les bouchons ! On abandonne donc au bout de deux morceaux... Yurk !


Du coup je rejoins mon ami Eric sous la Valley pour découvrir EYEHATEGOD, combo qu'il voulait absolument voir et que je connaissais uniquement de nom. Bon, j'ai juste détesté, faut avouer ! Le sludge n'est définitivement pas fait pour moi. Trop sale, pas assez mélodique, trop pas pour moi quoi. Après, le public était ravi et ça se tient dans leur style. 
Pour le live suivant on a pas à faire des kilomètres puisque sur la Temple toute proche démarre le set de ALESTORM. Le groupe de Metal Pirate ! Je ne savais pas qu'ils existaient toujours, les ayant découvert en première partie de Grave Digger il y a facile 5 ans, et n'ayant plus trop entendu parler d'eux depuis.
Apparemment j’étais le seul mal informé, vu le peuple qui se massait dans ET hors du chapiteau ! J'en revenais pas qu'ils soient si attendus. Et ils n'ont pas déçu les fans, c'est le moins que l'on puisse dire !
Leur heavy n'a rien de révolutionnaire, mais y a des hymnes de taverne facilement mémorisables, repris en chœur par la foule, y a du riff et un univers propre qui justifient certainement leur petit succès. Sans oublier cette guitare/claviers d'un autre monde, du chanteur, qui fait toujours autant marrer. 
On tourne un peu en rond au bout d'une heure, mais c’était rafraîchissant et on s'est retrouvé à scander des refrains, tels des frères de beuverie à Nassau au 18ème siècle !


Setlist :
Walk The Plank
The Sunk'n Norwegian
Shipwrecked
Magnetic North
That Famous Ol' Spiced
Nancy The Tavern Wench
Keelhauled
Rumpelkombo
1741 (The Battle Of Cartagena)
Drink
Rum 

Changement radical de style pour la suite et encore une fois peu de chemin à parcourir puisque nous retournons sous la Valley. Quand je vous dis que le dimanche était plus cool, moins fatiguant et axé sur les (re)découvertes hors Mainstages !
Avec les LIFE OF AGONY, nous retournons une fois de plus dans les 90's et notre jeunesse grungy/fusion/alternative, après BC et L7 la veille, ainsi que Korn et Limp Bizkit à venir. Manquait plus que Rage Against The machine, Hole et Offspring, et la boucle était bouclée...
LOF est un groupe étrange, dont il est impossible de définir précisément le style, et à la carrière finalement très courte puisqu'à part trois albums dans les 90's et un en 2005, c'est le désert, mais doté d'un magnétisme incroyable, d'un fantastique chanteur, et d'un premier album cultissimement bonnard. Un premier opus qui représentera la grande majorité de la playlist exécutée ce jour là, pour le plus grand bonheur des fans présents !
Et comme cela fut le cas tout le dimanche, la Valley était beaucoup moins bondée que les autres jours, ce qui nous a permis d'avancer pas loin de la barrière pour assister à un super concert, qui a filé à la vitesse de la lumière tant on a pris notre panard !
Un peu bizarre de voir Keith Caputo (vu devant 36 personnes -oui j'avais compté- dans un club marseillais il y a quelques années...), être devenu Mina Caputo après son changement de sexe. Mais niveau prestance scénique et efficacité vocale, ça n'a rien altéré.
Les zicos étaient heureux d'être là, et nous heureux de gueuler sur les "Through And Through", "River Runs Red" ou "Underground" ! Du lourd, des accélérations, des sourires, du rock! Très bon son, ce qui ne gâche rien.


Setlist :
River Runs Red
This Time
Bad Seed
Method Of Groove
Lost At 22
Weeds
My Eyes
Through And Through
Love To Let You Down
Underground 

On ressort de là avec une fois de plus une belle patate, gonflé à bloc pour avaler une bonne dose de... SAMAEL ! Aucun rapport ni lien musical dans notre parcours ce jour là, mais c'est ça qui est bon quand on est pas bloqué dans un ou quelques styles musicaux.
Honnêtement j'y suis allé avec de sérieux doutes, vu que si j'avais été bluffé par leurs shows fin 90's/débuts 2000, j'avais par la suite été fortement déçu de ce qu'ils proposaient. Qu'en est il en 2015 ?
Tout simplement un bon gros concert des familles, qui m'a poussé à rester tout du long, tant j'ai plongé dans leur trame hypnotique ! En même temps, et je n’étais pas au courant, en jouant "Ceremony Of The Opposites" dans sa totalité, ils prenaient un risque minimum ! Je préfère la période "Passage"/"Eternal", mais ça jouait sur du velours quoi qu'il arrive.


Le son n’était pas fantastique, mais la qualité des compos, le chant maîtrisé et l'atmosphère générale, tout ça a fait que je me suis retrouvé une nouvelle fois hypnotisé par les compos. C'est sombre, puissant, indus ce qu'il faut.
Le rappel composé essentiellement de titres de "Passage" m'a évidemment bien fait plaisir. Une très bonne surprise pour une très bonne prestation.

Setlist :
Black Trip
Celebration Of The Fourth
Son Of Earth
Till We Meet Again
Mask Of The Red Death
Baphomet's Throne
Flagellation
Crown
To Our Martyrs
Ceremony Of Opposites
Rain
The Ones Who Came Before
The Truth Is Marching On
My Saviour 

Il est temps de se placer en hauteur avec vue lointaine sur la MS 2 pour assister à un des concerts de cette édition 2015: IN FLAMES. Voilà une formation qui ne m'a jamais fait défaut sur scène, même si je n'ai plus cautionné leur orientation studio après "Reroute To Remains". Mais vraiment, quel combo live ! Une rage, une putain de puissance, des anciens morceaux ultimes ("Cloud Connected" ou "Bullet Ride" en tête !), un chanteur, que je n'ai pas reconnu avec ses cheveux courts, toujours aussi monstrueux, une qualité innée pour faire bouger, banguer, pogoter, la foule. 
L'entame sur "Only For The Weak" a donné le ton, excellent choix pour montrer leur envie de déflorer les esgourdes pourtant déjà emplies de décibels depuis vendredi matin ! Une des plus grosses ambiances du fest, c’était impressionnant vu du talus à droite de la MS 1 !
Bon, je râle un peu parce qu'ils n'ont rien joué des albums pré-"Clayman" (mais rejouez "Embody The Invisible" et "Whoracle" bordel de gnou !!), mais quand on a qu'une heure de jeu et une carrière aussi fournie qu'eux, forcément faut faire des choix... C'est pas spécialement leur faute disons... Car pour le reste ils ont bien pioché dans tous leurs albums, et ça donnait un show homogène et foutrement Metal !
Encore une fois les suédois ont tout fracassé !


Setlist :
Only For The Weak
Everything's Gone
Bullet Ride
Where The Dead Ships Dwell
Paralyzed
Deliver Us
Cloud Connected
Drifter
The Quiet Place
Delight And Angers
The Mirror's Truth
Take This Life
My Sweet Shadow 

Il fallait bien un KORN en grande forme pour passer après un tel déferlement de riffs ! Le fait qu'ils aient eux aussi décidé de jouer un opus en entier, à savoir leur mythique premier éponyme, leur assurait une belle assistance, même des non fans tels que moi, pour qui, à part cet album et quelques rares autres étiquetés à l'époque "néo", étions réfractaires à cette nouvelle vague.
Mais faut bien avouer que se pointer sur "Blind", ben automatiquement ça allait péter les scores ! La suite fut du même tonneau, le public ne s'y trompant pas, acclamant et pogotant à qui mieux mieux.
Davis reste le chanteur torturé qu'il a toujours été, les autres zicos étant un peu éclipsés par son charisme. Encore un gros live pour clore ce marathon en ce qui me concerne.

Setlist :
Blind
Ball Tongue
Need To
Clown
Divine
Faget
Shoots and Ladders
Predictable
Fake
Lies
Helmet in the Bush
Daddy

Rappel :
Falling Away From Me
Freak on a Leash

Car si on voulait voir Nightwish, la fatigue va avoir raison de nous, préférant aller se poser à une table avec des amis, vers le bar à vin, prendre un dernier mets appétissant chez Mémé Patate (sic !), faire des affaires avec le marchand de saucissons qui liquidait (cette bonne négociation d'ainkulé !), et tchatcher un peu avec les finlandais en bruit de fond. 

Et voici donc mon deuxième Hellfest qui s'achève, un poil en dessous de 2014 pour diverses raisons, mais un excellent cru sur la globalité, tant par les shows attendus qui ont tenu leurs promesses et au delà, que par les bonnes découvertes, et les très bonnes surprises inattendues.
Comme à chaque fois je mettrai un bémol sur l'ambiance générale du fest, due au manque de convivialité des festivaliers. Car ok il y a beaucoup de metalheads, mais que ce soit sur le site même ou tout autour (camping, metal corner...) il n'y a pas cette "brotherhood attitude", qui justifiait à elle seule la venue à un Wacken, un BYH ou un Gods Of Metal par exemple.... 
Le fait de rencontrer des gens, trinquer et parler avec eux une minute ou des heures, à toutes heures du jour et de la nuit, une certaine atmosphère palpable, qui te fait sentir en totale liberté, en communion. 
Au Hellfest les gens viennent en groupe, se côtoient mais sans vraiment se voir. Ça ne me dérange pas qu'ils se déguisent, qu'ils se lâchent, qu'ils soient totalement débile pour certains. Mais ce manque d'unité m'interpelle sur cette mentalité française, qui me rendait frileux sur ma venue en Bretagne pendant les premières années. 
Bien sur les organisateurs ne sont en rien responsables de cet état de fait, ma dizaine d'années des fests en Europe du Nord et le fait que ça ait grossit à ce point doit y être pour quelque chose, mais je trouve que ça manque.
L'avantage c'est qu'on voit plus de concerts, le "désavantage" c'est qu'on vient selon l'affiche, et non pas automatiquement d'une année sur l'autre.
Mais fi de ces considérations de vieux con, la cuvée 2015 était au top, c'est bien le principal. Plus que quelques réglages d'organisation et tout sera quasi parfait.
En espérant que cela soit reparti pour 10 autres éditions, c'est exceptionnel d'avoir un tel événement Metal en France. Merci aux fans, pour les fans.

Texte : Gandalf
Photos et vidéos libres de droits

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