Quarante huit heures après leur passage au Zénith de Paris en
ouverture de Slayer, Anthrax joue ce soir à Clermont-Ferrand. Deuxième et
dernière date Française de cette tournée Européenne dans une salle qui, étonnamment,
n’affiche pas complet… La Coopérative de mai n’est effectivement que
partiellement ouverte puisque seuls 800 Metalheads ont répondu présent à l’appel du Thrash. Surprise pour moi qui
pensais voire une salle comble ! La réputation des New Yorkais serait-elle
surfaite ?
Contre toute attente, les quatre musiciens foulent les
planches dés 21h30 sur l’intro d’ « A.I.R » avant que Belladonna
ne déboule tel un chien fou. Bonne entrée en matière d’un set qui, ce soir,
sera placé sous le signe de l’Old School. La Jackson de Scott Ian délivre un
son hyper acéré et ça joue fort. Tandis que « Caught In A Mosh » et « Madhouse »
mettent le feu aux poudres, je constate avec déception que Jon Dette remplace
un Charlie Benante toujours convalescent : dommage…
Scott Ian |
La scène est relativement épurée : un backdrop en
arrière plan, le kit batterie au milieu et deux pentagrammes situés de part et
d’autre pour couvrir les amplis, point barre. Les mecs ont la pêche et arpentent
la scène, Belladonna en tête, qui descend même serrer quelques poignées de
mains sur « Got The Time ». Après l’excellent « I Am The Law »,
vient (enfin) un titre tiré de « Worship Music » : « Fight’Em’Til
You Can’t ». Un titre purement jubilatoire d’autant que le chanteur
sollicite notre participation !
Frankie Bello |
Le stroboscope domine le light show ce qui, à la longue, à
tendance à fatiguer les noeils. Scott Ian prend le micro pour nous parler du nouveau
titre « Evil Twin » mis en ligne ces derniers jours. Et, nous annonce
que ce soir, Anthrax va l’interpréter pour la première fois en concert. Ça c’est
bon ! Et, au-delà de l’agréable ravissement, il faut dire que ce morceau
est une réussite qui passe bien l’épreuve du live.
« In The End » sera dédié aux regrettés Ronnie
James Dio et « Dimebag » Darrell Abbott et deux drapeaux à leurs effigies remplacent
alors les pentagrammes. Moment de communion où chacun est invité à rendre
hommage avec le signe des cornes. « Antisocial » de qui vous savez, met
un terme à cette relative accalmie dans une énorme ambiance de final.
Deux bombes sont restées en réserve pour le traditionnel
rappel : « Indians » (sans coiffe) et « Among The Living ».
Old School, je vous ai dit. A croire qu’entre 1990 et 2011 Anthrax n’a pas
composé de titre méritant le live. A moins qu’il ne s’agisse de renier sa
discographie période John Bush ? Mouais, dommage, d’autant qu’avec un set
d’une heure vingt cinq, il nous restait encore du jus…
Setlist :
A.I.R.
Caught in a Mosh
Madhouse
Got the Time
I Am the Law
Fight 'Em 'Til You Can't
Efilnikufesin (N.F.L.)
Evil Twin
March of the S.O.D.
In the End
Antisocial
Rappel :
Indians
Among the Living
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