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LIVE REPORT DU ROCKFEST 2016 (BARCELONE 15,16,17/07/16)


Nous voici de retour dans la magnifique ville de Barcelone pour assister à notre deuxième édition du RockFest Barcelona, qui nous avait conquis dans les grandes largeurs l'an dernier à la même période. Et comme l'an dernier, nous retrouvons les qualités indéniables, pour moi, qui font de ce fest une réussite.
A savoir la taille humaine (pas plus de 20000 pèlerins par jour), uniquement deux scènes mitoyennes jouant en alternance, un site bien pensé où l'on peut toujours circuler facilement, une ambiance décontractée mais survoltée pour beaucoup de groupes, même si je trouve les metalleux espagnols toujours aussi peu "brothers" avec les inconnus (contrairement à l'Allemagne par exemple), jamais de queue pour boire un coup, les bars et les employés étant nombreux, des prix toujours aussi raisonnables (1 euro la bouteille d'eau, 9 euros le litre de bière...), des stands de bouffe de qualité, des chiottes en nombre conséquent, une météo comme je l'aime, l'emplacement du site à la sortie d'une station de métro, nous permettant de loger confortablement en ville, s'y balader et bien y manger avant de se pointer au fest, l'effort des organisateurs en proposant un renforcement des bus de nuit, une bonne gestion pour l'emplacement des taxis... bref une orga aux petits oignons qui comble le metalleux vieillissant tout cassé que je deviens !


Notons aussi cette tente entièrement dédiée à Motörhead, où un tribute band faisait plusieurs passages d'un quart d'heure par jour pour nous régaler de quelques titres emblématiques, avec un bar Jack Daniel's attenant et une déco bien sympa. Une déco qui a aussi un peu évolué sur le site, un petit coté Hellfest sous jacent avec ce château fantôme en carton pâte au fond ou ces instruments géants avec lesquels les gens se prenaient en photo. Rajoutez y une grosse dose d'amis, et le plaisir est plus que palpable. Hail aux Toulousains et alentours, aux Bayonnais, aux Vosgiens, aux Marseillais... Je vous aime. Cependant, la réussite n'est pas totale cette fois ci à mes yeux, pour deux raisons. D'une part l'affiche, bien plus faible qu'en 2015. Bon, je ne peux pas vraiment imputer cela aux organisateurs, qui font ce qu'ils peuvent avec leur budget et les groupes tournant à cette période. Mais j'avais plus l'impression d'un revival de la fin 90's-débuts 20's, avec tous les groupes de heavy allemands et les groupes de thrash bien établis surtout. Pas que ce soit du mauvais, mais du vu et revu, et parfois ultra revu. Et une heure de gloire ayant dépassée la date limite de péremption pour certains... M'enfin, ça fait quand même plaisir de les revoir pour la plupart. 


Par contre, ce que je ne peux pas pardonner, c'est le très mauvais son qui a régné en maître durant quasiment tout le fest ! Mais comment est ce possible de ne pas se rendre compte que les basses saturaient à un point inaudible parfois ?! Ça a été au point que j'ai dû partir pendant Overkill et Mago de Oz ! Sans parler de Grave Digger, Dragonforce ou Amon Amarth pour citer les pires, où même en connaissant les chansons, c’était très difficilement reconnaissable, la faute au bourdonnement basse/batterie insupportable ! Même pour Iron Maiden, ayant habituellement un son impeccable, c’était pas très net. Pour preuve, j'ai porté mes bouchons auditifs tout le fest, à trois exceptions près, ce qui ne m'est JAMAIS arrivé à ce point depuis plus de 15 ans ! Et l'emplacement n'y faisait pas grand chose. Quand je pense à ces dizaines de gosses (voire des bébés) qui n'en portaient pas... Des parents qui méritent la taule à coups surs. Vraiment un lourd bémol à apporter donc, qui gâche en partie des bonnes prestations et le constat musical global final. Concernant les groupes de cette édition, plutôt que d'en faire un listing chronologique, je les classerai plutôt par ordre de satisfaction, histoire de rendre honneur à ceux qui m'ont fait vibrer. 


Et celui qui m'a fait finalement le plus plaisir, c'est IMPELLITTERI. Je sais, cela va à l'encontre de tous les avis, mais c'est bien le cadet de mes soucis ! Eux, ça fait 19 ans que j'attendais de les voir. Un bail. Et j'ai kiffé de voir ce shredder de Chris Impellitteri au milieu de la scène délivrant ces riffs de tueurs et ces soli de folie ! Alors oui c'est un jeu ultra technique et peut être sans âme pour ceux qui ne connaissent pas toute la disco. Oui Rob Rock n'a pas été parfait au chant, très loin de là, alternant le massacre ("The future is black") avec le sensationnel ("Lost in the rain"), et se révélant parfois crispant à toujours rester sur les notes hautes. Oui il n'a joué que 40-45 minutes sur les 55 allouées (ça c'est le plus frustrant !). Mais putain, ce pied de le voir bien en face, impressionnant de facilité, avec en plus un son digne de ce nom pour une fois dans ce fest ! Ce son de gratte, cette attaque des riffs, cette rapidité sans une fausse note, ces morceaux.... Quel bonheur d'avoir "Warrior", "The future is black" (même imparfaitement chantée !), "The king is rising" ou "Stand in line" ! Bien sûr je suis parallèlement amèrement déçu de n'avoir eu aucun titre de mes deux albums favoris que sont "Eye of the hurricane", et surtout "Screaming symphony", un des meilleurs albums de speed mélodique de tous les temps ! Surtout qu'il avait encore du temps de jeu le bougre ! Mais même ça je lui pardonne ! 4 compos de "Answer to the master", le tout premier morceau de son premier EP "Lost in the rain" (rhaaaa !), et quelques hits plus récents mais passant très bien sur les planches (mention spéciale à "We own the night" et "Wicked Maiden"), rien que ça je suis heureux ! Ce mec est un killer en soli ET en rythmique, je l'ai trouvé rayonnant et ça m'a fait plaisir de voir un bon noyau de fans devant moi. Il ne lui reste plus qu'à revenir quelque part en salle ! 


 Setlist
The King Is Rising 
Speed Demon 
Warrior 
The Future Is Black 
We Own the Night 
Stand in Line 
Wicked Maiden 
Lost in the Rain 
Time Machine 
Answer to the Master 

 Dans un tout autre registre, THIN LIZZY nous a sorti un pur concert best of (normal pour une tournée anniversaire) qui a fait danser tout le Rock fest ! C'est simple, on pouvait voir les étoiles dans les yeux des gens, qui bougeaient en rythme, qui chantaient, qui avaient des bananes énormes, qui partageaient ! Le combo a transmis un énorme élan de bonheur, c’était incroyable à voir et ressentir. Evidemment, quand on a des hits imparables comme "Emerald", "Cowboy song", "The boys are back in town", "Dancin' in the moonlight" ou "Rosalie" (cover de Seger), c'est de suite plus simple, mais encore faut il bien les interpréter. Et ce fût le cas sans aucun doute ! J'adore Warwick et son energie, qu'il insuffle au reste du band. Les mecs ils ont donné du pur plaisir, rien d'autre à dire que BRAVO !


 Setlist :
 Jailbreak 
Are You Ready 
Killer on the Loose 
Dancing in the Moonlight (It's Caught Me in Its Spotlight) 
Massacre 
Emerald 
Rosalie Don't Believe a Word 
Cowboy Song 
The Boys Are Back in Town 
Black Rose 
Whiskey in the Jar 

 C'est un peu pareil pour TWISTED SISTER. LE groupe dont il est impossible de se lasser, qui met en joie et fout une patate intersidérale ! Et cette fois encore (la dernière en théorie, snif), comme toutes les fois, les gars ont assuré un live monstrueux ! En changeant quelque peu la setlist par rapport à l'an dernier, dont ce fantastique et plutôt rare "Like a knife in the back" qui déboîte les cervicales ! Ainsi que le bien lourd "Destroyer", en lieu et place de "The beast" et "Stay hungry". Pour moi c'est toujours un trip surpuissant de gueuler sur "The kids are back, "I wanna rock", "SMF", "Burn in hell" ou "We're not gonna take it". Les gens sont à l'unisson, comme une vague qui emporte tout sur son passage. Notre cher Dee Snider en a pas trop fait cette fois je trouve (enfin tout est relatif hein !), égratignant tout de même David Coverdale qui a un peu débordé sur son horaire, rappelant la mémoire d'un AJ Pero avec ce joli "The price", et remerciant son monde pour all these fucking years. Merci à toi surtout cher Dee Snider, toi et accolytes tout aussi essentiels, pour tous ces moments magiques que tu m'as donné depuis la première fois où je t'ai vu un jour de festival estival 2001. Tes shows resteront parmi les meilleurs auxquels j'ai pu assisté. Burn in Hell SMF ! 

 

Setlist :
 What You Don't Know (Sure Can Hurt You) 
The Kids Are Back 
Burn in Hell 
Destroyer 
Like a Knife in the Back 
You Can't Stop Rock 'n' Roll 
The Fire Still Burns 
I Am (I'm Me) 
We're Not Gonna Take It 
The Price 
Under the Blade 
I Wanna Rock 
S.M.F. 

 Parlons maintenant de la WHITESNAKE. Je savais très bien à quoi m'attendre de la part de ce dernier, vu qu'au Arrow rock 2008 il était déjà complètement à la rue vocalement parlant. Faut dire qu'il est plus tout jeune même s'il s’évertue à se fringuer, poser et faire son sourire ultra bright comme s'il était encore en 1987.... Mais alors là, je crois que j'ai rarement entendu un tel massacre ! Il n'a tout simplement plus de voix. Ce n'est pas qu'il chante faux, c'est qu'il n'y arrive plus ! Il n'y a qu'à voir sur "Still of the night"... C'est un peu son "Painkiller" à lui quoi ! Il est indispensable de la jouer, mais il ne peut plus screamer les lyrics d'intro ! J'avais mal pour lui... Alors était ce un live pourrave ? Ben pas du tout paradoxalement. Car Coverdale est intelligent et a toujours su s'entourer de pointures. Des pointures qui taquinent leurs instruments donc, mais qui savent aussi chanter ! Car pour le coup on avait quatre vocalistes au lieu d'un ! Et ça passait car y a du métier derrière. Et des effets sonores. Mais l'essentiel c'est que le mythique Serpent Blanc nous procure ce plaisir si propre aux 80's, avec une setlist total best of, comportant son lot de chansons légendaires du Hard FM, et ses passages électrisants, tel ce break sur "Still of the night", assurément un des meilleurs riffs du style, cet entêtant "Slow an' easy", ce groove sur "Fool for your loving" ou "Give me all your love", ces refrains de "Crying in the rain" et "Slide in it", ou bien sur l'énormissime "Here I go again", hymne du tata-metal par excellence ! Un concert imparfait (parce que j'ai pas parlé non plus des trois soli inutiles mais bon, j'en pense pas moins !) mais tellement positif et joyeux que la nuit barcelonaise en fut toute retournée ! L'effet Coverdale sûrement. 


 Setlist :
 Bad Boys 
Slide It In 
Love Ain't No Stranger 
The Deeper the Love 
Fool for Your Loving 
Guitar Solo 
Slow an' Easy 
Bass Solo 
Crying in the Rain 
Drum Solo 
Is This Love 
Give Me All Your Love 
Here I Go Again 
Still of the Night 

 Ce qui m'amène à une autre formation Hard US assez peu connue et que je voyais aussi pour la première fois (chose assez rare pour être soulignée maintenant): TYKETTO. Un statut plutôt culte pour ces américains qui ont sorti trois albums dans les 90's il me semble, et dont le hit "Forever young" est digne des plus grands opus du style. Hit évidemment joué en ultime position, après une prestation vivifiante, sans prétention et emplie de bonne humeur, le tout avec un excellent son. Attention, ça reste une formation mineure, limite anecdotique, et la preuve en est qu'ils ont joué leur premier album en intégralité, pas un morceau de plus de leur discographie. Mais le chanteur est très très doué et les zicos font du bon boulot. Ça ressemble assez souvent à du Journey (c'est criant sur "Wings"), et ça fout la banane ! Content de les avoir vu une fois c'est certain.


 Setlist :
 Sail Away 
Strip Me Down 
Nothing But Love 
Walk on Fire 
Lay Your Body Down 
Standing Alone 
Seasons 
Burning Down Inside 
Wings 
Forever Young 

 Enfin SLAYER. Les inamovibles. Les Kings of thrash. Ceux dont je ne me lasserai jamais sur les planches. Ils ont conclu cette édition 2016 en beauté, même si ce n'est point leur meilleure prestation. Faut dire que la date de Paris en octobre dernier et celle du Hellfest 2014, pour les plus récentes, restent encore dans les mémoires comme des tueries ultimes ! Mais bon, je vais pas bouder mon plaisir sur un enchaînement Dead Skin Mask/Seasons in the Abyss/South of Heaven/Raining Blood/Black Magic/Angel of Death par exemple !!! Quelle orgie ! Ah et puis ce vieux "Fight till death" que j'ai pas reconnu de suite ! Et puis "Mandatory suicide". Et "Post mortem". A chaque fois c'est le putain de panard. Même si les mecs m'ont paru un peu empruntés. Mais le job est fait et bien fait. See you later les gars. 


 Setlist :
 Repentless 
Disciple 
Postmortem 
Hate Worldwide 
War Ensemble 
When the Stillness Comes 
You Against You 
Mandatory Suicide 
Fight Till Death 
Dead Skin Mask 
Seasons in the Abyss 
South of Heaven 
Raining Blood 
Black Magic 
Angel of Death 

 Pour tous ces combos, j'ai pris beaucoup de plaisir, du début à la fin, même si aucun show ne fut parfaitement parfait (quoique pour Twisted...). Mais voilà pourquoi je me déplace encore en festival ou en concert tout simplement. Pour ces émotions uniques. - Après il y a ces formations dont j'ai aimé beaucoup de choses mais avec lesquelles j'ai aussi de plus en plus de mal à totalement adhérer durant tout un show, ce qui m'empêche de rentrer à fond dans le trip. Bien évidemment, je vais citer IRON MAIDEN, LE groupe qui m'a fait le plus vibrer pendant près de 15 ans (jusqu'à 2005 en gros), celui que j'ai le plus vu live (des dizaines et des dizaines), celui avec lequel j'ai connu certains de mes plus beaux instants live (Paris 92, Toulon 93, Paris 99, Londres 2000, Londres 2002, Toulouse 2003, Metal Mania 2003...), celui dont je continue à écouter tous les vieux albums, celui dont je classe deux des albums dans mon top 15 de tous les temps, bref Maiden quoi ! 


 Et objectivement ce concert était franchement très bon ! Un Bruce en forme olympique, de beaux décors, et une setlist au top.... si on enlève les morceaux du dernier opus ! Le souci c'est que la moitié du set en est constitué, donc pour moi c'est problématique. Car je n'arrive pas à rentrer dans mon trip habituel, tout le temps coupé par ces titres récents qui ont le défaut d’être la plupart du temps trop longs ! Alors je regarde et attend la bonne heure. L'heure où les anglais enchaînent "The trooper" et le géant "Powerslave", ou lorsqu'ils entonnent un "Hallowed be thy name" impeccable, ou qu'ils ressortent un magnifique "Blood brothers" en rappel (de circonstance avec les événements niçois du week end...), ou finissent par ce doux amer "Wasted years". Dans ces moments là, Iron Maiden reste le plus grand groupe du monde on stage ! Comme avant. C'est louable de défendre son dernier album, je n'ai qu'à m'en prendre à moi même si je n'adhère plus à leurs efforts studio. Mais du coup je n'ai plus cette apothéose de deux heures avec le groupe. Je ne vais pas me plaindre car ils tiennent encore sacrément la route. Et je note, enfin, l'effort de ne pas finir sur les sempiternels "Run to the hills", "Sanctuary" ou "Running free" ! Même si 15 chansons c'est un peu light. M'enfin, ce "Hallowed be the name" fantabuleux, my god... 


 Setlist :
 If Eternity Should Fail 
Speed of Light 
Children of the Damned 
Tears of a Clown 
The Red and the Black 
The Trooper 
Powerslave 
Death or Glory 
The Book of Souls 
Hallowed Be Thy Name 
Fear of the Dark 
Iron Maiden 

 Rappel : 
 The Number of the Beast 
Blood Brothers Wasted Years 

 J'ai exactement le même souci avec BLIND GUARDIAN. Leurs albums sont assez anecdotiques depuis 15 ans, écoutés deux fois et vite rangés. Du coup lorsqu'ils en jouent, on oscille entre l'ennui et l’intérêt poli. Et comme ils sont bien intercalés entre les hits, ben on ne rentre pas dans le trip. Ce trip qu'on a connu orgasmique lorsqu'ils ne jouaient rien d'après 2002. Ce trip qui te donnait le frisson, comme c'est toujours le cas aujourd'hui, lorsque retentissent "Imaginations from the other side", "The script for my requiem" ou "Valhalla"... Leur temps de jeu est trop court en fest par rapport à la longueur de leur morceaux, d'où une certaine frustration (rendez moi "Welcome to dying", "Into the storm", "Born in a mourning hall", "Journey through the dark" !), car honnêtement les zicos se défendent aussi bien qu'à l’époque. Hansi se bonifie même avec le temps je trouve ! Plus agressif, plus sur de lui, et toujours cette tessiture spéciale qui le démarque des vocalistes classiques. Les autres étant toujours introvertis mais ciselant des parties instrumentales d'orfèvre. BG reste un très bon groupe, après c'est une question d'aimer ou pas les derniers albums pour en profiter pleinement. 


Setlist :
The Ninth Wave 
The Script for My Requiem 
Time Stands Still (at the Iron Hill) 
Tanelorn (Into the Void) 
The Last Candle 
Twilight of the Gods 
Imaginations from the Other Side 
Sacred Worlds 
Bright Eyes 
The Bard's Song - In the Forest 
Valhalla 

 Pour KREATOR c'est un peu différent, puisque je n'ai carrément pas suivi ce qu'ils ont fait après "Enemy of god" ! Mais bon, c'est du thrash, donc moins besoin d’être attentif et calé pour banguer comme un porc au (gros) son des allemands ! Par contre c’était trop court ! Ça fait tout bizarre de ne pas avoir les hymnes "Extreme aggression", "Terror zone", "Flag of hate", "Riot of violence" ou "Tormentor" ! Petrozza a toujours cette hargne vindicative, la rythmique emporte tout sur son passage et les soli sont classieux pour du thrash (:p). Grosse ambiance pendant leur set, un vrai carton ! Ça m'a fait plaisir de les revoir en super forme tant d'années après, alors qu'à l’époque on s’était lassé à force de les chopper un peu partout. Ce "Violent revolution" déboîte tout ! 


Setlist :
 Enemy of God 
Terrible Certainty 
Phobia 
Awakening of the Gods / Endless Pain 
Warcurse 
Mars Mantra 
Phantom Antichrist 
From Flood into Fire 
Hordes of Chaos (A Necrologue for the Elite) 
Civilization Collapse 
The Patriarch 
Violent Revolution 
Pleasure to Kill 

 Passons à MSG. Oui oui MSG, pas juste Michael Schenker, vu il y a un an à peine devant 200 pelés à Marseille. Là il est question de ce logo qu'on avait plus vu depuis des lustres, avec le chanteur originel au micro et une playlist axée sur les deux premiers albums éponymes, plus l'instrumentale habituelle de Scorpions et deux UFO mythiques pour finir en apothéose devant des milliers de personnes comblées par ce revival improbable, puisque cette formation n’était prévu que pour deux dates uniquement. Alors je ne suis pas un fan ultime de sa carrière, mais ce mec assure grave sa mémé, sans en faire des tonnes. Il a juste ça en lui et nous en fait profiter. Quel mec humble et doué. Et si Barden accuse le poids des ans au chant, il ne s'en sort pas mal du tout globalement. Je le préfère à White qui forçait trop et n’était pas juste tout le temps loin s'en faut. Là c’était en adéquation, et les hits étaient là pour qu'on s'égosille les corde vocales sur des refrains imparables. 

 

Setlist :
 Into the Arena 
Attack of the Mad Axeman 
Victim of Illusion 
Rock My Nights Away 
On and On 
Cry for the Nations 
Let Sleeping Dogs Lie
 Armed and Ready 
Coast to Coast 
Doctor Doctor 
Rock Bottom 

 Un peu de goth metal maintenant ? Bon, en pleine chaude journée ensoleillée c’était pas évident pour eux et leur style, mais les portugais de MOONSPELL ont assuré un bon set, avec toujours ce chanteur à la voix si particulière, au caractère envoûtant. La courte playlist, mis à part trois titres du dernier album, a fait la part belle aux deux premiers efforts studio, et bien sur les fans ont apprécié la démarche ! Ah "Vampiria"... Ah "Alma mater"... Ah "Awake"... Que de bons morceaux aux ambiances sombres qui prennent aux tripes ! C’était un plaisir de les revoir tant d'années après, et une belle surprise de les voir en bonne forme. 


Setlist :
 Breathe (Until We Are No More) 
Extinct 
Opium 
Awake! 
Ruin & Misery 
The Last of Us 
Vampiria 
Ataegina 
Alma Mater 
Full Moon Madness 

 Le constat est plus sévère pour UNISONIC, dont j'ai trouvé les morceaux plats, pour ne pas dire d'une affligeante banalité. C'est propre, pas mal fait, mais rien n'en ressort, pas la moindre étincelle d'inspiration. Ça déroule un genre de speed mélodique sans saveur, qui sert de faire-valoir à un Kiske impérial vocalement ! Ah ça par contre il gère le bonhomme. Une exception dans le genre ! Y a qu'à voir Kai Hansen, qui lui a énormément perdu, et ne sert vraiment pas à grand chose dans cette formation... Puis résonna du Helloween. Heureusement pour nous, et malheureusement pour eux, car je me met à leur place: tu joues des titres de ta formation ouais bon accueil poli, mais dès que tu débutes un vieux morceau de ton ancien groupe d'il y a 25 ans c'est la folie dans le public donc tu dois te dire que tu es prisonnier de ton passé et que quoi que tu pondes, plus jamais tu ne referas des hymnes tels que "March of time" et "I want out". Sacrée ambiance et sacrée chorale pendant ces deux hymnes intemporels ! Cependant même si Kiske est parfait, je préfère quand c'est le Helloween d'aujourd'hui qui balance la sauce, genre l'an dernier au même endroit où c’était bien plus la folie que ce week-end. Plutôt décevant dans l'ensemble donc. 


Setlist :
 For the Kingdom 
Exceptional 
King for a Day 
Your Time Has Come 
When the Deed Is Done 
Star Rider 
Throne of the Dawn 
March of Time 
I Want Out 
Unisonic 

 Pour rester dans le (ultra) speed (ultra) mélodique, un petit mot sur DRAGONFORCE, qui comme à leur habitude n'ont pas fait dans la dentelle et ont proposé des morceaux-bouillie sonore ! Avec un son affreux c’était dur de discerner les chansons, même en les connaissant sur le bout des doigts ! J'ai eu l'impression que "My spirit will go on", "Valley of the damned" et "Through the fire and flame" ont été passés au hachoir tellement c’était une soupe de basses... Vraiment dommage que ce combo ne sache pas régler son matos car je suis fan de leur premiers albums et de ces morceaux plein de bonne humeur ! Je sais que j'ai parlé du son très mauvais lors de beaucoup de sets ce week-end là, mais eux ils m'ont fait le coup du mauvais son déjà plusieurs fois depuis 2005 donc bon au bout d'un moment... C'est d'autant plus frustrant que le chanteur assure toujours ses hautes parties, et que les zicos sont des malades mentaux de technique. Dommage mais prévisible. 


 Setlist :
 Holding On 
My Spirit Will Go On 
Heroes of Our Time 
Operation Ground and Pound 
Symphony of the Night 
Cry Thunder 
Valley of the Damned 
Through the Fire and Flames 

 Quid de LOUDNESS qui m'avait sacrément botté les fesses l'an dernier ? Eh ben je sais pas si c’était la nouveauté, mais cette fois j'ai trouvé ça un peu poussif et bien moins trippant. Un gratteux toujours à fond et techniquement balèze, mais pour le reste je n'ai pas trouvé ça sensationnel, limite ennuyeux. 


Enfin, le cas GRAVE DIGGER. Le symbole de ce que pense une partie de ma génération, ceux avec qui j'ai fait des milliers de bornes pour voir les 20 ans du groupe à Bochum en 2000 (cette épopée en train/Thalys/train de banlieue/pieds/nuit blanche dans la boite après concert...), ou en plein mois de janvier 2002 en kilt dans la neige allemande, etc... Pour Grave Digger oui. Et parfois d'autres combos du même acabit. En les voyant en 2016, à 14h00, avec un son juste épouvantable, devant un public assez maigre, on s'est regardé et on a tous eu la même réaction: comment on a pu faire tout ça pour eux ?! Pas que ça nous fasse pas plaisir de beugler encore une fois "Excalibouuuuuuur", "In the daaaaark of the sun" ou "Rebellion in my mind", de purs hymnes heavy metal, mais avec le recul (et sans aucuns regrets, j'insiste) on se dit qu'on était bien fadas de se manger tant de kilomètres pour finalement un groupe de seconde zone qui lui aussi continue à sortir des albums dans une quasi indifférence, dont les morceaux joués live sont sans intérêt. Le plein cagnard et le son ne nous ont pas mis dans le bains des Highlands, et c'est avec un détachement nostalgique qu'on a suivi une prestation assez moyenne et manquant de punch. Le genre de formations pour lesquelles je ne me déplacerai plus en salle. 


Setlist :
 Headbanging Man 
The round table 
The Dark of the Sun 
Season of the Witch 
Tattooed Rider 
Excalibur 
Highland Farewell 
Rebellion (The Clans Are Marching) 
Heavy Metal Breakdown 

 Pour ce qui est de CORONER, je n'ai pas du tout accroché à leur... euh... thrash technique cliniquement très froid et hermétique ? Yurk ! 


Pour ce qui est de ANTHRAX, j'ai décroché au bout de deux compos, je suis vraiment pas fan, malgré leur efficacité, leur hargne et leurs hits. Avec un son mal équilibré, ça n'allait pas arrangermon opinion.

 

Pour ce qui est de OVERKILL, je me suis cassé au bout de deux titres, dépité par un son proche de la torture auditive.... J'allais pas me forcer alors que je les ai vu maintes fois dans de bonnes conditions. 


Pour ce qui est de AMON AMARTH j'ai tenu même pas un morceau tant c’était inaudible pour quelqu'un qui ne connait pas la discographie ! Et apparemment même pour les fans c’était pas évident à décrypter. 


Pour ce qui est de MAGO DE OZ, je me faisais une joie de retrouver leur univers, mais un des pires sons du fest m'en a vite découragé....Bien dégoûte car sur scène y avait du monde qui jouait et dansait la gigue, une vraie bonne humeur sur de très bons morceaux. Un gâchis. 


Pour ce qui est de HEAVEN SHALL BURN, mais qu'est ce qu'ils faisaient si haut sur l'affiche ?! Un gros son dégueulasse pour un combo que je n'aime pas du tout. Next ! Et où étions nous lorsque nous nous barrions des scènes principales ? Sous la grande tente au fond à droite du site, où il y avait peu de monde et où nous pouvions parler sans trop hurler, car le défaut d'avoir deux stages qui enchaînent c'est qu'on a du son quasi sans interruption pendant trois jours ! 


 Cependant, sous ladite tente il y avait un karaoké metal, et si j'en parle c'est parce qu'on a certainement passé des moments mémorables, dont on reparlera encore dans quelques années ! Parfois c'etait ridicule, comme dans tous karaoké, mais ça fait partie du jeu. Non ce qu'on retiendra c'est le "François Hollande" qui a chanté "Painkiller" et "Screaming for vengeance" et "Burn", impressionnant ! Et l'autre qui nous a fait un "Aces high" et un "Heaven and hell" de killer ! Et puis cette bombasse qui passe "Highway to hell" fingers in the nose ! 
'Fin bref, c'etait mieux d'être là avec de la bonne zik, plein d'amis et une ambiance bien fun plutôt que subir une bouillie sonore d'un groupe vu et revu. Vraiment dommage que ça n'avait lieu qu'une heure par jour. Au final, nous avons passé un excellent festival et sommes prêts à revenir l'an prochain sans aucun doute. Car c'est vraiment devenu le fest idéal à mon sens, où je passe des moments intenses et précieux avec des gens que j'aime avec en bande sonore la musique que j'aime, ad vitam eternam. 

Texte : Gandalf
Photos : Sergi Ramos

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