Chris Slade est connu du grand public comme le remplaçant de Phil Rudd, batteur originel du groupe AC/DC. Mais, ce que l'on sait moins, c'est que le sympathique gallois a une carrière phénoménale. Il commence en effet à jouer en tant que professionnel, avec son ami Tom Jones en 1963 avec lequel il enregistrera plusieurs albums. Puis il collectionnera les disques d’or avec Manfred Manns Hearth Band, Uriah Heep, Gary Numan, The Firm avec Jimmy Page, Gary Moore, Asia… Il participera également à de multiples tournées avec, notamment le Count Basie Orchestra, MSG ou David Gilmour. Bref, un palmarès assez impressionnant pour celui qui aurait même pu être le batteur d'Elvis Presley, si l'histoire n'en avait décidé autrement. Et, à bientôt 71 ans, comme AC/DC est en pause et que Chris est plutôt du genre workaholic, il fait la tournée des clubs, accompagné de cinq musiciens pour proposer un set retraçant cette prestigieuse carrière...
Me voici donc à la puce à l'oreille avec quelques 270 autres personnes parmi lesquelles de nombreux fans d'AC/DC. Après une brève intro musicale, le concert débute par "Dirty Deeds Done Dirt Cheap". La scène est un peu étriquée, tant le kit avec ses deux grosses caisses latérales marquées du célèbre éclair en impose. Sur ce premier titre, c'est Frank Knight qui assure le chant. C'est d'ailleurs lui qui interprétera tous les morceaux tirés du répertoire d'AC/DC. Une évidence, puisque son timbre est proche de celui de Brian Johnson. ![]() |
Chris Slade |
![]() |
Steve Glasscock |
On revient justement à AC/DC et Franck Knight qui maîtrise plutôt bien le français nous demande de participer sur "High Voltage": belle ambiance ! Et le micro change à nouveau de mains pour "July Morning" de Uriah Heep. Puis Chris nous demande si on est dimanche, et l'on entend les cloches sonner pour "Hell's Bells"... Là, en revanche j'ai trouvé que ça manquait vraiment de patate, idem pour "Sin City" interprétée juste après. Le tempo était plutôt celui du studio et il manquait réellement l'énergie et le rythme du live : dommage. Cette perfectible baisse de régime est vite rattrapée par la superbe prestation du soliste James Cornford sur "Parisienne Walkways" que Slade dédie à Gary Moore.
![]() |
James Cornford |
N'étant pas un grand fan des Floyd, je patiente le temps de "Comfortably Numb"... Il est temps pour Chris Slade de nous livrer un solo. S'il n'est pas hyper démonstratif, il avoisinera quand même les sept minutes ! La deuxième partie du set sera plus relevée avec l'excellente surprise d'un titre rarement entendu live et qui résonne ici comme un symbole : le très bon "The Razor's Edge" ! Si Franck Knight a eu quasiment un quart d'heure de répit, il sera ici mis à rude épreuve...
![]() |
Franck Knight |
Inattendu et très bon-enfant, lui succède "Delilah" de Tom Jones. Et comme l'ambiance est à la cool, Chris Slade nous annonce un "slow blues" puis envoie "Back In Black" : ce gallois a décidément de l'humour et un vrai capital sympathie. Puis il reprend la parole pour introduire le titre à venir qui reste "the only number one single of Bruce Springsteen" : "Blinded by the Light".
La fin du show sera consacrée à AC/DC avec pas moins de cinq morceaux dont un explosif "Riff Raff", sur lequel Franck Knight s'offrira même un petit slam. Et aussi l'incontournable "Thunderstruck" avec une intro remaniée, indispensable à cette setlist, puisqu'il permit à une majorité d'entre nous de découvrir Chris Slade en 1990.
Après deux heures de set, Slade se livrera au jeu des dédicaces et autres selfies pendant un long moment au merchandising : bosseur, talentueux, disponible et souriant. Chris Slade est définitivement un grand bonhomme : respect.
Setlist :
Dirty Deeds Done Dirt Cheap
Davy's on the Road Again
High Voltage
July Morning
Hell's Bells
Sin City
Parisienne Walkways
Comfortably Numb
Solo
The Razor's Edge
Delilah
Back In Black
Blinded By The Light
You Shook Me All Night Long
Riff Raff
Thunderstruck
Whole Lotta Rosie
Highway To Hell
0 Commentaires