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LIVE REPORT DE METALLICA A L'ACCORHOTELS ARENA (08/09/17)


C’est l'histoire d'un péplum U.S : Metallicum était attendu, il est venu, il a vaincu ! 
Metallicum a régné en master dans l’arène parisienne ! 
Metallica a sorti en 2016 l’un de ses meilleurs albums : Hardwired…To Self Destruct. C’est donc avec beaucoup d’impatience que la Metallica Family attendait la tournée, passant par l’Accordhotels Arena (ex Bercy) les huit et dix septembre. Les places se sont vendues en quelques minutes, soit 18 000 billets par soir, sachant que Metallica remplit des stades sans problème, la soirée en petit comité ne pouvait être qu’excellente.
La première partie était assurée par un groupe Norvégien, Kvelertak. Outre la tête de chouette surplombant celle du chanteur, la prestation est disons…dans la lignée des premières parties quoi. On passe un bon moment pendant trente minutes mais on ne se rue pas pour aller acheter l’album. La balance médiocre n’aidera pas, j’avoue avoir eu du mal à discerner les mélodies des hurlements du chanteur (et pourtant, il avait enlevé sa tête de chouette). Les six membres du groupe se donnent pourtant à fond, arpentant la scène centrale, sans être intimidés par la foule (la salle n’était pas encore pleine).

La foule justement, parlons en un peu. Beaucoup de vestes Hellfest, ça va de soi, beaucoup de T-shirt noirs, ça va de soi, beaucoup de verres Heineken, ça va de soi, mais peu de femmes, là, ça ne va pas de soi. Résultat, des files d’attentes monstres aux toilettes hommes et personnes chez nous, où alors, les seules personnes croisées étaient…des hommes (après tout, pourquoi ne pas partager la cuvette dans le monde des bisounours du Metal). L’ambiance est comme à chaque concert de ce « style », bon-enfant, et la moyenne d’âge assez jeune.

20h45, la foule est compacte en fosse, les gradins complets (sauf du côté des VIP, sûrement trop occupés à boire le champagne) et la salle plongée dans le noir, prête à trembler sous la déferlante homérique des titres de Metallica !
On ne déroge pas aux bonnes vieilles traditions, c’est The Ecstasy Of Gold (extrait du Western, Le bon la brute et le truand) qui annonce l’arrivée imminente du groupe, avant que retentisse l’intro de Hardwired.


La scène (centrale) octogonale possède à chaque extrémité un micro. Trône au milieu la batterie de Lars, qui tournera au fur et à mesure de la soirée. Au dessus, des dizaines d’écrans cubiques, indépendants les uns des autres (mouvements et projections). Ces derniers seront le cinquième membre de Metallica, tant leur présence est superbe et donc indissociable du show offert par le groupe.

L’avantage des scènes centrales, c’est que le public, où qu’il soit, a la même vue. Je ne comprends pas que cet agencement ne soit pas plus privilégié que d’ordinaire. Et le ressenti pour le groupe, d’être entouré par cette foule (un peu comme un mach de catch) doit être excitant !


Après Hardwired, le groupe enchaîne directement avec Atlas, Rise, également issu du dernier et excellent album. Le ton est donné, le groupe ne compte pas se reposer, il a une setlist dantesque sûrement sous le coude, et une énergie folle, alors on fonce et qui nous aime nous suive, pour les autres, passez votre chemin !
Le public est carrément présent. Personne n’a le cul assis en gradin, et ce sera le cas tout au long de la soirée. Concernant la fosse aux lions, il faudra attendre le rappel pour que des petits slams et circle pit naissent.

Après deux titres, Metallica a décidé de nous assommer d’entrée de jeu en envoyant Seek & Destroy. Ah ouais, des fois qu’on aurait oublié pour qui et pour quoi on venait ! Personnellement, je ne tiens plus vraiment en place, et dans le fond, je suis à la limite de craquer émotionnellement : putain, ils sont là, le son est à son paroxysme, et je me sens vivante ! Autant d’argent gaspillé dans les billets, trains et hôtels diront certains, pour deux heures de plaisir, mais le concert ça vous enivre et vous fait tout oublier !


Le son, mais le son !!!! Ça tremble partout, sous les pieds, dans la tête, dans les bras, les jambes, le cœur ! Un équilibre parfait entre la puissance des fûts de Lars, la musicalité de Kirk, la voix de James et la rythmique de Robert. Si j’ai plongé dans l’univers Metallica, c’était pour leur batterie : cadencée, rapide, puissante, profonde ! Le son Metallica c’est quand même ces putains de baguettes noires de Lars. Sans parler ensuite des modes de compositions avec des ruptures de rythmes et des mélodies imparables, via des petits soli toujours percutants, et puis des intros à vous exploser les tympans.

Les quatre copains sont vraiment heureux d’être ici. De nombreux échanges casseront le rythme frénétique et effréné, nous laissant reprendre un peu nos esprits. James demandera aux personnes qui voient Metallica pour la première fois, de lever la main avant de leur souhaiter la bienvenue dans la Metallica Family. Il parlera à un petit gamin de onze ans en lui disant qu’il a un père super cool ! Il verra aussi un tatouage (sûrement à son image) dans les premiers rangs et le fera remarquer en disant « mais je t’aime aussi ».


Lars Ulrich, casquette à l’envers, est survolté, un vrai zébulon qu’on ne peut tenir en place. Il se lève sans cesse, joue debout, frappe, encore et encore ses fûts tout grimaçant avec les visages qu’il croise. Kirk Hammett, plus posé, improvisera une petite reprise de Trust avec Robert Trujillo et un hommage furtif à Chris Cornell en reprenant quelques notes de Black Hole Sun. Dingue comment ces quatre mecs ont chacun une place dans le groupe, aucun ego ne prend le dessus sur un autre, et tous sont au même niveau dans le cœur des fans. Metallica n’est finalement qu’une entité. Quand à James Hetfield, pas de chute ce soir !

On aura une pensée pour Cliff Burton pendant le solo de Robert, accompagné sur les écrans d’images d’archives du tragique disparu (accident de bus en pleine tournée '86).
Il faudra toutefois patienter 1h30 avant de voir arriver les flammes ! Que serait un concert de Thrash Metal Metalliquien, sans flammes ! Et attendre le dernier morceau (et pas des moindres, avec Enter Sandman), pour sentir la poudre de petits artifices.


Sans véritable rappel tant la cadence est folle, le groupe décidera de nous assommer avec un final compilant Moth Into Flame (dernier album encore, mais quelle pépite), Sad But True, One, Master Of  Puppets, Nothing Else Matters, Blackened et Enter Sandman !!!! Le volume sonore a été monté d’un cran et la présence de bouchons d’oreilles, pour ma part, sera indispensable. Comment partir avec cet enchaînement ?? Quoi, déjà 2h15 de concert ? Bah on s’en fout, on a toute la nuit on continue !

Alors oui, frustration avec l’absence de Fade To Black et Wherever I May Roam mais on s’est quand même pris une claque monumentale dans la gueule. Le groupe passera environ dix minutes à saluer la salle, à donner des dizaines de médiators (à l’effigie de Paris et du drapeau tricolore) et baguettes de batterie. Chaque membre prendra le micro pour nous dire un petit mot, avant de disparaître dans les méandres des sous-sol de l’Accorhotels Arena.


Ce soir, tout était réuni et sans faux pas. Une scène visuellement superbe, une balance du tonnerre, un groupe présent que ce soit dans la performance que dans les échanges avec le public, une setlist (bon, oui, une setlist parfaite n’existe pas) et une foule réceptive. On est jamais déçu avec Metallica en concert, mais quand ces derniers sortent un de leur meilleur album et que les places s’arrachent en quelques minutes, la barre était hautement placée et notre faim fût largement rassasiée.

Trente cinq ans de maîtrise du Thrash, ça ne s’invente pas, merci !


Setlist :
Hardwired
Atlas ! Rise
Seek & destroy
Leper Messiah
The day that never comes
Now that we’re dead
Dream no more
For whom the bell tolls
Halo on fire
Last Caress
Creeping death
Moth into flame
Sad but true
One
Master of puppets
Blackened
Nothing else matters
Enter sandman

Texte, photos et vidéo : 
Mélissa Mélou Ultradelta

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