Tandis que les détracteurs s'en donnent à cœur joie sur les réseaux sociaux, Trust poursuit son chemin... Un chemin entamé le premier décembre 2016 baptisé "Au Nom De La Rage Tour" et qui connaît un vif succès à travers l'hexagone. Si j'ai bien apprécié le concert de Clermont-Ferrand en mars dernier, cette date à Morzine est idéale pour moi qui ai pour autre passion la bécane.
Si la foule est compacte (c'est gratuit, il fait beau, c'est les vacances...) Trust n'est pas ici en terrain conquis puisqu'il ne joue pas devant "son" public. Pas grave, je ferais figure de furieux en scandant les paroles, poing levé quand il le faut. Ben ouais, les bikers aiment le blues, et Trust quoiqu'on en dise, joue encore avec les burnes...
Depuis la dernière fois, les paroles de "Ni Dieu Ni Maître" ont changé. Le "genoux à terre" du refrain est désormais remplacé par "ni dieu ni maître" (comme le huitième album du groupe sorti en 2000 et retiré des ventes 3 mois plus tard après une énième dispute entre Bonvoisin et Krief). La setlist a évolué mais de grands classiques restent au rendez-vous ("Au nom de la race", "Marche ou crève", "Préfabriqués") par contre, exit "On lèche, on lâche, on lynche", "Certitude... Solitude...", "Le Mitard" : dommage.
"Instinct de mort" reste intelligemment dédié à Adama Traoré ( jeune homme de 24 ans décédé le 19 juillet 2016 à la gendarmerie de Persan, à la suite de son interpellation à Beaumont-sur-Oise, dans des conditions encore non éclaircies). Et Bernie ne manquera pas de rappeler que "le remède à la haine c'est le discernement". Le "Tout est à tuer" version blues est désormais un titre à part entière puisque sieur Bonvoisin a posé de nouvelles paroles dessus. Ce "Demande à Ton Père, Demande à Ta Mère" est donc la deuxième nouveauté de la soirée après le titre d'ouverture.
Concernant les nouvelles compos, le groupe jouera également "Démocrassie", un morceau que j'ai trouvé trop long et dont le riff de structure est une pâle copie de ce que faisait AC/DC dans les seventies. Même si l'histoire de Trust reste liée à celle des kangourous, là, ça sent vraiment la facilité... En rappel et sans filet (Nono se plantera d'ailleurs et le groupe reprendra au début), voici "F-Haine" qui comme je l'ai déjà dit, ne casse pas des briques, mais permet à Bernie de faire participer le public. Après avoir dormi pendant une heure quarante, les bikers se secoueront enfin sur "Antisocial" : no comment...
En tout cas, le bilan de ce concert de Trust aux Morzine Harley Days est positif : le show est rôdé, on sent les mecs détendus et surtout ils prennent du plaisir à être sur scène ensemble, c'est clair ! Excepté Iso Diop que je trouve toujours aussi inexistant, ce line-up fonctionne vraiment bien. Je l'ai déjà dit, le Trust 2017 est au dessus de celui de 2008 scéniquement, et au vue des quatre nouvelles compositions désormais jouées, le prochain album devrait également être meilleur que "13 à table".
A suivre...
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