D’un concert à l’Espace Julien avec quatre groupes au départ, nous nous retrouvons finalement en ce soir de février glacial au Poste à Galène avec seulement Therion à l’affiche !
Pas que ça me dérange vu que je ne connaissais aucune des premières parties et que ça permet de commencer plus tard (pour profiter de l’apéro) et de finir plus tôt (pour se remettre du dit apéro).
M’enfin c’est triste pour un groupe aussi renommé dans le paysage metallique existant depuis près de 30 ans…
La faute à un manque de promotion ? A un public frileux ? A une chute de popularité du groupe qui livre des albums plutôt moyens depuis 10 ans ? Certainement un peu tout ça mélangé, expliquant la cent cinquantaine de personnes présentes à peine…
Mais ne nous plaignons pas, cela aurait carrément pu être annulé, ce qui aurait été dommage au vu de la prestation proposée !
Car que cela soit devant 60000 personnes à Wacken ou 150 pelés à Marseille, les zicos ont assuré avec le même professionnalisme ! Bon, ok ils étaient un peu plus à l’étroit sur la petite scène du club local, mais ça n’a rien enlevé à l’envie de jouer et de faire plaisir, avec une setlist bien heavy, qui piochait dans tous les albums du groupe depuis “Theli”, excepté celui de covers françaises sorti il y a quelques années.
Et même si moi aussi j’ai décroché depuis le moyen “Gothic Kabbalah”, c’est toujours un grand plaisir de réentendre live ces brûlots incroyables qui te font banguer la tronche tout en insufflant une puissance majestueuse à travers des chœurs et des mélodies imparables, tels ces “Wine of Aluqah” (dantesque !), “Cult of shadows”, “The blood of Kingu”, “Ginnungagap”, “The Rise of Sodom and Gomorrah” ou bien sûr l’ultime “To mega Therion”.
Les titres plus calmes sont bien choisis pour ne pas casser le rythme et garder le lien avec les plus pêchus de par la beauté des chœurs et la complexité à rendre audible et cohérent cet enchevêtrement de mélodies, de voix et d’instruments, qui sont l’essence même du combo. “Nifelheim”, “Lemuria” et le sublime “An arrow from the sun” en sont de parfaits exemples.
Et si le rendu est si bonnard, c’est grâce à ces zicos plein de talent. Certes ils changent assez souvent au cours des années autour du fondateur Johnsson, mais à chaque fois c’est carré. Les voix féminines étaient assez incroyables, avec beaucoup de coffre et de nuances, et j’ai beaucoup aimé le chant du lead vocal, agressif quand il le faut mais pas dénué de feeling, loin de là.
A noter l’intervention vocale très… euh...surprenante et remarquée… de Elli Berlin, chanteuse d’un des groupes de première partie (Null positiv) sur “Din” ! Ça m’a fait le même effet que la fois où j’avais découvert Sinister live en 2003, où une très jolie femme avait pris son micro… pour envoyer des grugru ultra profonds dignes des “pires” vocalistes Death metalleux masculins !
Là c’était un peu moins guttural mais ça fait toujours son effet sur les gens qui ne s’y attendent pas, les yeux comme des billes, se demandant comment une telle voix peut sortir d’une telle amazone !
Therion nous a vraiment régalé en vingt chansons bien choisies, car même si l’ambiance était de suite plus enflammée dès l’intro des plus vieilles, les récents efforts n’ont pas démérité, l’accent ayant été mis sur les plus heavy, donc les moins opéra pur (ces derniers constituant la majorité du dernier triple album d’ailleurs, d’où ma déception).
Une pensée pour nos amis toulousains, arrivés pour les 6-7 derniers titres vers 22h40 alors qu’ils étaient partis en tout début d’après-midi de la ville rose… Malgré leur périple infernal du fait des conditions climatiques exceptionnellement pourries, ils ont pu un peu participer à la fête et profiter de cette prestation excellente en tous points !
Setlist:
Theme of Antichrist
The Blood of Kingu
Din
Bring Her Home
Night Reborn
Nifelheim
Ginnungagap
Typhon
Temple of New Jerusalem
An Arrow from the Sun
Wine of Aluqah
Lemuria
Cults of the Shadow
The Khlysti Evangelist
My Voyage Carries On
The Invincible
Der Mitternachtslöwe
Son of the Staves of Time
The Rise of Sodom and Gomorrah
To Mega Therion
Texte : Gandalf
Photos libres de droits
0 Commentaires