A l’instar de groupes tels qu’AC/DC, Scorpions ou (dans une moindre mesure) Metallica, Guns N’ Roses a dépassé les clivages du Heavy Metal pour devenir un grand groupe de Rock. Rares sont, en effet, les formations métalliques pouvant se targuer de remplir les stades Français ou de faire des tournées hexagonales. C’est donc fort de ce succès populaire que les Gunners ont investi la salle Lyonnaise.
Sachant entretenir sa (mauvaise) réputation, Axl et sa troupe débarque à 22h30 après nous avoir laissé languir. Comme en 2010, le set commence par « Chinese Democracy » et son lot de pyrotechnies pour laisser la part belle à quatre titres de la première heure : « Welcome To The Jungle », « It’s So Easy », « Mr Brownstone », « Rocket Queen » (précédé du récent « Sorry »). Ca part donc sur les chapeaux de roues et l’effet est immédiat sur l’audience qui exulte déjà. Au total, ce soir, ce ne sont pas moins de sept titres issus de l’album culte (« Appetite For Destruction ») au vingt six millions de copies vendues qui seront interprétés.
Rien de nouveau concernant l’agencement scénique : Dizzy Reed, Frank Ferrer et Chris Pitman sont sur une estrade en fond de scène tandis qu’aux avants postes on retrouve Richard Fortus, Tommy Stinson, D.J Ashba, Ron Thal et bien sûr Axl Rose. Un Axl très en voix et qui effectuera un sans faute sur un show d’une durée totale de trois heures. Richard Fortus exécute un solo captivant avant le premier extrait pêchu période « Use Your Illusions » : « Live And Let Die » servit avec jets de flammes et explosions. Les trois guitaristes se partagent la scène et les soli même si c’est D.J Ashba qui officie en leader.
Tommy Stinson (basse) interprète un morceau de sa propre composition puis le fidèle Dizzy Reed fait un joli solo de piano ce qui laisse le temps à Axl, à mi set, de recharger un peu ses batteries. L’ambiance monte en intensité sur l’excellent « You Could Be Mine », puis c’est au tour de D.J Ashba de nous faire une démonstration avant l’incontournable « Sweet Child O’Mine » qui ravi tout le monde. Le temps de mettre le piano au centre de la scène, les musiciens tapent un bœuf sur « Another Brick In The Wall » de qui vous savez. Moment franchement dispensable de la soirée tant le groupe a de titres sans avoir à jouer ceux des autres...
Elton John, pardon, Axl Rose exécute son solo de piano puis interprète superbement « November Rain » : moment de grâce, qui, avec « Don’t Cry » non loin derrière, satisfera la gente féminine, particulièrement bien représentée ce soir là. Encore une reprise (pourquoi ?!) avec un « Whole Lotta Rosie » nettement moins bon qu’en 2010, surtout qu’Axl interrompt le titre pour demander au public de ne pas pousser dans la fosse, de peur que quelqu’un finisse écrasé contre les barrières… Euh, t’inquiète Axl, on a connu pire et franchement, dans la fosse, on n’est pas malmenés du tout !
L’excellent « Civil War », le pénible (de mon point de vue) « Knockin On Heaven’s Door », l’énorme « Nightrain » puis rideau. Ouais, c’est quand même une heure du mat’ là…et ce n’est pas fini puisque tout le monde revient pour une demi heure supplémentaire. Un rappel constitué de trois morceaux et de trois jams instrumentaux. Mention spéciale à « Madagascar » simplement sublime. La prestation se conclue sur « Paradise City » sous une pluie de confettis et pyrotechnies.
Au-delà de toutes polémiques (sur Axl Rose, sur Guns sans Slash, sur D.J Ashba…), force est d’admettre que Guns N’ Roses, aujourd’hui, assure un max. On sent le groupe plus soudé qu’en 2010 et les musiciens plaisantent entre eux. Surtout, je ne connais pas beaucoup de groupes capables de tenir la scène de si belle manière pendant trois heures sans quasi interruption. Même si la setlist comporte pas moins de huit jams instrumentaux et autres soli qui comblent bien la soirée, les Guns valent franchement le détour. Il doit rester quelques billets sur les dates à venir : foncez !
Setlist :
Chinese Democracy
Welcome to the Jungle
It's So Easy
Mr. Brownstone
Sorry
Rocket Queen
Estranged
Shackler's Revenge
Richard Fortus Guitar Solo
Live and Let Die
(Paul McCartney & Wings cover)
This I Love
Better
Motivation
(Tommy Stinson song) (Tommy Stinson on lead vocals, with band introductions)
Dizzy Reed Piano Solo
(Baba O' Riley)
Street of Dreams
You Could Be Mine
DJ Ashba Guitar Solo
(Mi Amor 2.0)
Sweet Child O' Mine
Instrumental Jam
(Another Brick In The Wall Pt. 2)
Axl Rose Piano Solo
(Goodbye Yellow Brick Road/… more)
November Rain
Glad to Be Here
(Bumblefoot cover) (Bumblefoot on lead vocals)
Don't Cry
Whole Lotta Rosie
(AC/DC cover)
Civil War
Knockin' On Heaven's Door
(Bob Dylan cover)
Nightrain
Rappel :
Instrumental Jam
Madagascar
Instrumental Jam
(Acoustic)
Patience
Instrumental Jam
Paradise City
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