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LIVE REPORT DU HELLFEST 2016 (17,18,19/06/16)


VENDREDI 17/06/16:

Bon…J’avais prévu d’aller voir Audrey Horne et Nashville Pussy mais difficile d’être tôt sur le site alors direction Halestorm. Hélas, une queue monstrueuse à l’entrée du festival me fera louper les 4/5ème du show ! Il a donc fallu profiter à fond du petit quart d’heure. J’avais penché l’oreille sur ce groupe suite à leur EP de reprises avec du AC/DC et Fleetwood Mac. La chanteuse a bien assuré mais je n’ai pas trouvé l’ambiance folichonne. Beaucoup de choses ont encore changé au Hellfest, j’en parlerai dans l’article bilan après mes report par jour, du coup j’ai passé du temps à me balader et à faire la queue (encore et toujours) au Cashless, bouffe et Merchandising, histoire de prendre la température.
Par curiosité je vais voir Magma (groupe français fondé en 69 autour de Christian Vander) et je ne tiendrai que 15 minutes. Vraiment navrée de dire ça mais je me suis grave emmerdée ! Pourtant la réputation de Magma n’est plus à faire, mais ce n’est pas du tout mon truc et de toute façon, il était hors de question de louper les Dropkick qui commençaient pendant le set de Magma.

Dropkick Murphys, enfin l’ambiance est au rendez-vous. Purée quel groupe ! Je les avais découverts il y a quelques temps grâce à la série Sons Of Anarchy et j’avais hâte de les entendre en live. Un rock punky irlandais aux 2 chanteurs, avec Cornemuse, accordéon, mandoline et flûte irlandaise, le tout avec une énergie folle. Mais ne vous y fiez pas, ils sont américains (avec des ancêtres irlandais et écossais) ! Leur nom provient d’un centre de désintoxication à Boston.

Setlist :
The Boys Are Back
Prisoner’s Song
Sunday Hardcore Matinee
Johnny, I Hardly Knew Ya
Walk Away
The Auld Triangle
Cruel
Famous for Nothing
Citizen C.I.A.
Sandlot
You’ll Never Walk Alone
Out of Our Heads
The Warrior’s Code
Rose Tattoo
The State of Massachusetts
Going Out in Style
I’m Shipping Up to Boston


23h, le grand moment de la journée arrive avec Rammstein. La foule est monstrueuse, on ne peut à peine respirer tellement que nous sommes compactés. Je ne filmerai que l’entrée de scène sur Ramm 4 et autant vous dire que c’était mission impossible (mais le son est bon). Le groupe arrive après un compte à rebours interminable de 60 secondes, dans une explosion de pétards :
Le son est d’une puissance mais d’une clareté ! Et que dire des effets pyrotechniques en tout genre (lance flammes sur les guitares ou sur des muselières harnachés aux membres du groupe, des feux d’artifice, des ceintures explosives et j’en passe) ainsi que de la scène avec des plate formes qui s’élèvent en hauteur. C’est un festival, du grand art !


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Rammstein enchaîne sans parler entre les morceaux, ils restent froids, dans leurs personnages. La setlist est tout simplement parfaite, que des tubes et quelle surprise lorsque j’ai entendu leur reprise de Depeche Mode, Stripped ! Bon ok…la version de Rammstein je ne m’y fais pas mais le clin d’œil est là.
Heureusement, à la fin du concert, Till nous saluera et nous remerciera du fond du cœur pour l’ambiance et l’accueil, le groupe semble même ému, et ça, ça fait plaisir, ils sont donc humains. En bref, Rammstein nous a donné un show tout simplement incroyable, et je crois, comme eux seuls savent le faire.


Setlist :
Ramm 4
Reise, Reise
Hallelujah
Zerstören
Keine Lust
Feuer frei!
Seemann
Ich tu dir weh
Du riechst so gut
Mein Herz brennt
Links 2-3-4
Ich will
Du hast
Stripped (Depeche Mode cover)
Sonne
Amerika
Engel

Pour se remettre de tout ça, j’enchaîne sur le dernier concert de la journée, à savoir The Offspring qui entre en scène 00h45. Purée, la claque ! La claque dans le sens où j’ai pris un coup de vieux. Autour de moi, tout le monde a cette impression et un mec sortira « mais bordel ce sont mes années collège » alors évidemment, j’ai gueulé que c’est exactement ce que je ressens et nous avons fait le concert ensemble avec la banane pendant 1h30.

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Le chanteur a grossi, mais qu’importe, ils tiendront le choc et feront tous les tubes que je mettais dans mon baladeur CD ! Un super moment, vraiment, on était une bande de gosses et même à 2h, on avait une patate d’enfer. J’ai filmé THE tube, le générique de Buffy contre les vampires (bah oui désolée) : The kids Aren’t Alright


Setlist :
You’re Gonna Go Far, Kid
Want You Bad
Come Out and Play
Coming for You
Hammerhead
Original Prankster
Have You Ever
Staring at the Sun
All I Want
Bad Habit
What Happened to You?
Hit That
Kristy, Are You Doing Okay?
Why Don’t You Get a Job?
Americana
(Can’t Get My) Head Around You
Pretty Fly (For a White Guy)
The Kids Aren’t Alright
Self Esteem

Il est temps d’aller se coucher vers 3H30 avant d’attaquer les 2 prochains jours qui eux,seront bien plus fournis...


SAMEDI 18/06/16:

En avant la 2e journée avec peu de sommeil dans les pattes. Direction Glenn Hughes, ex-Deep Purple, Black Sabbath ou encore Black Country Communion. Il a vraiment une super voix, on se demande pourquoi Ian Gillian est toujours là du coup. Il nous offrira une super version du titre Burn, arrivant à la cheville de celle interprétée par Coverdale. Il fait beau, c’est le premier concert de la journée et ça met la patate.

glenn_hughes

On enchaîne avec les très attendus Sixx : A.M. Groupe composé de Nikki Sixx (Möley Crüe), DJ Ashba (Gun’s N Roses) et James Michael (ingénieur son et compositeur pour Meat Loaf par exemple, ou Scorpions et Mötley Crüe). Ce qui est bien dommage, c’est qu’ils ne joueront que 50 min pour défendre leur nouvel album sorti récemment et il faut dire que ça tient la route. Le groupe s’éclate, ils ont l’air vraiment soudés et le son est top. Par contre, mon p’tit DJ Ashba, t’as pris du bide ?

Sixx : A.M - Hellfest 2016

Ensuite, place à Foreigner. Bon clairement, ce n’est pas trop trop mon truc, en dehors de Juke Box Hero (que j’ai filmé donc vidéo ci-dessous), le reste me laissera sur place, et mauvais signe, j’ai regardé ma montre à plusieurs reprises. Mais le public était présent (pas en masse comme pour Rammstein, mais présent) et on repris tous les tubes du groupe qui fête ses 40 ans.


Joe Satriani entre en scène. Je l’avais vu, qu’une fois, c’était à l’Olympia de Paris au sein du groupe Chickenfoot (avec Sammy Hagar, Chad Smith et Michael Antony). J’avais hâte de le voir en solo. Il fait pleurer la guitare comme personne et il a mis chaos le parterre de musicos en transe devant lui.

Joe Satriani - Hellfest 2016

Après cette démonstration, Disturbed arrive avec l’artillerie lourde. Beaucoup de personnes parleront de la performance du groupe à retenir sur ces 3 jours, que ce soit de sa version de Sound Of Silence des S&G, ou de l’invitation sur scène de Glenn Hughes et Sixx : A.M pour un Baba O’Riley des Who, enflammé. La voix de M. Draiman est vraiment puissante mais reste mélodieuse. Ils joueront 1h et passer après, ça risque d’être fade.

Et qui suit Disturbed ? Within Temptation. J’ai bien aimé mais il faut avouer qu’après Disturbed, difficile de rentrer dedans. Cependant, j’ai eu mon petit frisson du soir : voir Tarja (ex Nightwish, la seule et unique d’ailleurs) ! Je ne m’y attendais pas, Tarja Turunen, prévue le lendemain sur le festival, s’est invitée sur un titre et là le choc, purée Tarja quoi ! Le titre en question c’est Paradise, celui qui clos son album solo sorti il y a quelques semaines (enfin, son préquel à son album solo prévu en août). J’ai acheté donc ce préquel à sa sortie et ce titre tournait en boucle donc bref, explosion des sens !

Within Temptation a beau être classé en métal symphonique comme Nightwish, il n’y a pas photo, Tarja a une voix….Mais en dehors de ce moment, j’ai bien apprécié le set, aucun souci.

Je vais passer assez vite sur le groupe Bring Me The Horizon car…je n’ai absolument pas aimé donc inutile de s’étaler je ne saurais pas quoi dire

23h, le grand moment du jour arrive : Twisted Sister ! Je les ai avais vus déjà 2 fois au Hellfest, mais jamais en tant que tête d’affiche. Twisted et le Hellfest, c’est une grande histoire d’amour, où le groupe a gagné le cœur de tous les festivaliers avec leur énergie incroyable, pour se retrouver en tête d’affiche. Oui mais voilà, Twisted était là pour une triste raison : suite au décès il y a quelques mois du batteur AJ Pero, Twisted a décidé de mettre un terme à sa carrière après plus de 40 ans sur les routes. Et la fin sera célébrée ce soir, au Hellfest. Autant vous dire que les surprises furent nombreuses. Derrière les fûts, c’est Mike Portnoy (Dream Theater) qui remplace donc le défunt AJ Pero. Le groupe est attendu, la foule est présente en masse, et prête à s’éclater pendant 1H30 avec nos sœurs tordues de New-York !

Twisted Sister - Hellfest 2016

Dee Snider, toujours aussi blond(e), fera un superbe hommage aux victimes du Bataclan et d’Orlando, en demandant à tout le monde de faire un fuck avant d’entonner un We’re Not Gonna Take It qui durera plus de 10 min, dans une ambiance indescriptible. Il y a des pétards, des feux d’artifices, des sauts en l’air, du micro rose dans tous les sens, des paroles, beaucoup, pour nous, Hellfesters, mais aussi vis à vis de leur carrière, aussi longue comme ils disent qu’Aerosmith ou Scorpions (à 10 ans près car même s’ils se sont formés en 72, il faudra attendre 82 pour que sorte leur 1er album) mais qu’ils n’ont peut être pas autant percés et ça c’est Fuck. Et comme si tout ça ne suffisait pas, pour les 2 dernières chansons, Dee a annoncé avoir une surprise pour nous, rien que pour nous : l’arrivée de Phil Campbell (Motorhead) ! Ce dernier est venu dans l’après-midi pour célébrer la statut de Lemmy (j’en parlerai dans l’article Bilan/Ambiance) et assister au feux d’artifice hommage, prévu après le set des Twisted. J’ai filmé et ça donne ça :



C’est donc avec une fucking émotion, que les Twisted nous ont fait leurs adieux, en laissant une fois de plus, et pour la dernière fois, une trace indélébile au Hellfest !

00H20, sortez les mouchoirs. Après l’hommage il y a quelques années au député Patrick Roy, puis aux 10 ans du festival l’année dernière avec un feu d’artifices de plus de 20 minutes par Couturier, le festival remet ça cette année pour rendre hommage à Lemmy. Une vidéo d’environ 5 min reprend sa vie, ses phrases phares, avant que le ciel clissonnais ne s’embrase de mille feux sur les plus grands titres de Motörhead. C’était beau, c’étais touchant, c’était whaa. A la fin de l’hommage, Phil Campbell est venu sur scène nous adresser sa plus profonde reconnaissance sur cet hommage et sur la statue érigée dans la Warzone (j’en parlerai dans l’article Bilan/Ambiance) en l’honneur du mec le plus sympa et chaleureux qu’il n’ait jamais connu.

Après tout ça on pensait se remettre de nos émotions, mais non, le Hellfest diffusera en intégralité le passage de Motörhead l’année dernière au festival. Impression bizarre, l’impression que Lemmy était là, mais pourtant, la scène était vide…

3h, j’ai loupé Gutterdammerung à la Warzone…tant pis, heure de rentrer dormir (si on veut / peut) puis en avant pour la dernière journée !

DIMANCHE 19/06/16:

Bon…les gueules commencent à se défaire : manque de sommeil, chaleur et surtout, dernière journée. Et quelle journée ! Il faudra faire des choix car de bons groupes jouent en même temps sur des scènes différentes.

Municipal Waste : bon, j’y suis allée surtout par curiosité car un groupe qui s’appelle déchets municipaux, forcément, ça me concerne (nom donné par le chanteur qui, un matin en se levant, a croisé une benne où était inscrit ce nom). Ils étaient déjà venus il me semble au Hellfest et ne m’avaient pas laissé un souvenir indélébile. J’apprécie leur drap décorant l’arrière de scène.
Leur style est du « crossover thrash » (rien que ça ?!) et sont américains. Ils ont des visuels dessinés toujours dans un humour potache de série B et euh…voilà quoi

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La suite sera par contre une super découverte : Orphaned Land. Ils sont Israéliens, sont les pionniers du style Metal Oriental. Je connais melechesh (groupe de métal originaire de Jérusalem) mais j’avoue qu’Orphaned Land m’a moins laissée indifférente. Ils ont en tout cas réussi à réveiller la foule entre 2 gorgée de bières !

Enfin, un des moments forts du festival : Vintage Trouble. Mais que font-ils ici ? Au Hellfest ? Le groupe lui-même ne sait pas vraiment. Le public est perplexe, beaucoup ne savent pas qui ils sont, d’autres oui mais attendent de voir. Et puis il y a moi et d’autres Trouble Makers, persuadés qu’ils vont mettre tout le monde d’accord. Vus 2 fois auparavant (première partie des Stones à Hyde Park puis d’AC/DC au Stade de France), j’attends patiemment au premier rang. Le groupe arrive, ils prennent leur temps, se motivent, fond une petite ronde, avant d’entamer timidement leur set et après 2 min, la personnalité de Ty Taylor se libère et c’est parti pour 50 min de folie. J’ai simplement filmé une chanson histoire de profiter :


Ty fera un discours sur les attentas du Bataclan et tous les autres dans le monde, avant d’entamer une chanson qui le fera pleurer. Pour le reste, il sautera dans tous les sens avant de s’offrir un bain de foule avant de revenir sur scène, porté par des milliers de festivaliers conquis. Seul bémol, l’absence de Pelvis Pusher.
La petite satisfaction personnelle, ce sera un commentaire du groupe sur une de mes photos ainsi que leur message touchant sur le festival. En effet, ils avaient beaucoup d’idées reçues et se sont bien plantés, et on aime.

Vintage Trouble - Hellfest 2016

Le soleil fait rage, comment dire, on crame, ce qui va de paire avec le nom Hellfest. C’est l’heure de Dragonforce. Bon alors, ce groupe, à une époque, je les ai hais ! Pourquoi ? Et bien parce qu’ils étaient le morceau de fin de jeu de Guitar Hero, impossible à faire en mode expert ! (et après des années sans jouer, j’ai tenté de le faire en rentrant en mode facile, ouf, même avec 3 touches, j’ai galèré, on perd vite en dextérité ).

Dragonforce, Hellfest 2016

Hélas, la prestation n’était pas à la hauteur de ce que j’ai pu ressentir sur les 3 albums studio que j’ai à l’appart. Je me rendrai compte après qu’au final, ce n’était pas eux le problème, mais mes bouchons d’oreilles…Cependant, les soli, même sans un son impeccable, donnent le ton sur les prouesses live d’Herman Li, l’un des deux guitaristes (ils sont 6 sur scène). Leur bassiste, Fréderic Leclerq, est français (cocorico, le groupe est UK) permettant ainsi de s’adresser à nous en français (ça aide) en expliquant que le groupe est très fier de venir ici et qu’à chaque fois, ils passent des moments intenses.

En se plaçant au premier rang pour Tarja, c’est le groupe français, No One Is Innocent qui joue sur la 2e scène. C’était vraiment bien. Une très belle énergie et de chouet’ textes comme celui écrit après les attentats Charlie Hebdo :

16h, la plus belle voix féminine du metal arrive ! Elle avait fait la surprise de venir chanter sur scène, la veille, avec Within Temptation et j’avais été scotchée devant son charisme que je n’avait vu qu’en DVD jusqu’à présent. Tarja Turunen est unique. Pour moi, Nightwish est mort le lendemain de son éviction dans le groupe (Nightwish, qui, d’ailleurs, clôturait le Hellfest l’année dernière, et qui m’avait laissée perplexe vis à vis de la setlist et du show en lui même). Elle a été virée comme une merde, 1h après le dernier concert de la tournée 2005 baptisée par la suite « End Of Era ». Elle n’a toujours pas digéré cette histoire, elle dira même sur scène, dimanche « je faisais partie d’un groupe, à une époque, vous le savez peut-être…ils m’ont virée…comme ça, je n’ai pas compris, je leur ai dit qu’ils étaient fous, mais après toutes ces années, je suis ici et merci, je vous aime ».

Tarja Turunen - Hellfest 2016

En effet, Tarja a tenté de rebondir, avec une carrière solo, plus ou moins réussie, mais je sens que cette année, elle prend le virage qu’on attendait réellement : le retour au metal symphonique (son album prequel vaut le détour et le nouvel album sortira le 5 août).
Tarja est rayonnante, elle sourit, joue avec nous, offrira quelques effets pyrotechniques et quelques confettis noirs dans le ciel. Le son n’est pourtant pas exceptionnel (balance ?), hélas, car sa voix est quelque chose d’incroyable ! La foule (et moi…surtout) exploseront dans une frénésie lorsque Tarja nous offrira un medley de sa période Nightwish avec les titres Tutankhamen / Ever Dream / The Riddler / Slaying the Dreamer.(elle fera également une reprise de Muse avec Supremacy).

Bref, quel plaisir de la voir épanouie sur scène.

Je vais quitter un peu les Mainstages pour aller dans la Warzone et la Valley (et faire un tour de grande roue pendant Slayer). Il faut faire des choix, trop de groupes en même temps, Slayer et Megadeth déjà vus, je fais donc le choix d’aller voir un bout Rivals Sons, mais avant, pause dans la Warzone avant que Caliban n’arrive. Ils sont allemands et leur nom provient d’un personnage de Shakespeare (un esclave défiguré). Je m’attendais à quelque chose de très violent, donc vraiment y aller par curiosité (et puis la warzone est vraiment top depuis son agrandissement), mais au final ça passe… Mais pas le temps de tout regarder, je file à Rival Sons.

Ah mais merde, j’avais oublié le monde cette année ! Le temps d’aller de la Warzone à la Valley…Je ne verrai que les 3 dernières chansons de Rival Sons.

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Si vous aimez le rock des années 70, alors vous aimerez ce groupe. De loin, le chanteur Thomas Flowers a la silhouette de Jim Morrison (et une super voix), et musicalement, des semblants de Deep Purple ou Led Zep. C’est vraiment sympa, le son est top et on respire sous cette Valley !

On fait une pause glace maison chez Rosalie (un nouveau stand qui proposait pour 2€, les meilleures tartes piment/caramel ou encore cookie du monde, tout fait maison) avant de repartir sous la Valley pour Jane’s Addiction. Il est 21h30, la pleine lune au zénith, il faut chaud, et la température va encore monter à l’arrivée du très beau tatoué et maquillé Dave Navarro. Comment ça, c’est qui ? Vous n’avez jamais vu un extrait des émissions de tatouage genre Master INK ? Bon bah tant pis. Je connaissais Jane’s Addiction, tenez-vous bien, via Dave Gahan de Depeche Mode. Ce dernier en parle dans un DVD lorsqu’il explique sa vie de drogué à L.A où il passait son temps à écouter du rock et des groupes émergent comme Jane’s Addiction (formé en 1985). Jane’s Addiction étaient d’ailleurs présents aux Musicares 2011 lorsque Dave Gahan fut intronisé par Steven Tyler d’Aerosmith. Alors voilà, la boucle est bouclée.

Jane's Addiction - Hellfest 2016 

Dilemme car Ghost doit jouer à 22H, je me suis donc promise de ne rester que 20 min pour ensuite me barrer voir Ghost. 1h après, j’étais toujours sous la Valley ! Le groupe a mis l’ambiance. Un grand respect car pour 1h, ils sont venus avec le matos ! Leur scène sur 2 étages, avec les danseuses, les harnais pour qu’elles dansent aussi dans les airs, des fauteuils victoriens, des gros spots art déco enfin bref, la totale !
Perry Farrell (fondateur du Lollapalooza), le chanteur, est un sacré personnage, et j’y ai vraiment vu du Dave Gahan dans sa façon de bouger. Le groupe a pas mal splitté, et a même connu, au sein de ses bassistes, un certain Flea (Dave Navarro a également joué dans les Red Hot, ce qui explique cela) ou encore Duff McKagan.

Arf merdouille, j’ai loupé les 30 premières minutes des Suédois de Ghost ! Ghost étaient déjà venus au Hellfest, en pleine après-midi, je ne les avais pas vus, ils n’étaient pas connus et leur visuel me faisait penser à une groupe de death. Depuis, ils sont devenus très médiatisés en France (quand je dis médiatisés, ça reste dans la presse spécialisée, ne vous attendez pas à les voir sur D17…). Et puis je me suis penchée sur leur cas après leur reprise d’une chanson de Depeche Mode, Waiting For The Night (décidément…Après la reprise de Stripped par Rammstein, à quand Depeche Mode au Hellfest ?) et j’avais été surprise : rien de death du tout dans leur musique. Leur dernier album, Meliora a reçu d’excellentes critiques et l’arrivée de Papa Emeritus III fêtant cette nouvelle ère, ne pouvait que présager du bon pour cette prestation en tant, cette fois, que tête d’affiche.

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Leur visuel est très soigné et l’anonymat est le mot d’ordre. On ne sait pas qui se cache derrière les musiciens surnommés les Ghouls, disciples de leur Pape victime de complots,l’obligeant à abdiquer à 2 reprises. C’est donc toujours la même personne derrière le masque de Papa Emeritus, mais ce soir au Hellfest, c’est le Papa Emeritus III (qui serait Tobias Forge mais rien d’officiel).

Une belle claque ce soir en tout cas. Le son est excellent, surtout cette batterie carré, clinquante. La voix du chanteur est limpide, puissante. Les Ghouls sont dans leur rôle et les habits impeccables. Le groupe offrira au Hellfest un feu d’artifice à la fin de leur show, précédé d’un lâché de billets et d’une chanson interprétée avec un chœur de nones et d’enfants Clissonais, à faire trembler n’importe quelle brute.
Résultat : dès le lendemain j’achetai Meliora et je pense aller les voir eux seuls quand ils reviendront en France

C’est au tour de Black Sabbath d’entrer en scène. On ne les présente plus et ce soir, ils viennent faire leurs adieux (décidément). Mais vous n’allez sûrement pas comprendre, mais je suis partie après 1 chanson. Je les avais déjà vus aussi au Hellfest et je ne m’étais pas éclatée. Ozzy et ses « coucou »…alors je suis partie faire un tour à la Valley voir Puscifer.

Puscifer, ça reste un problème pour moi : je ne sais pas si j’ai aimé ou pas aimé. C’est con, on devrait savoir, ça parait simple comme question mais là non. Je n’ai pas compris le kitshoune de mettre sur scène 4 catcheurs (2 équipes de 2 : un homme une femme par équipe). C’était surjoué et ça enlevé du sérieux à la prestation du reste du groupe comprenant 1 chanteur et 1 chanteuse. Leur style ? Bah je ne sais pas trop, en fait je ne sais pas trop quoi dire
Puscifer est un projet monté autour du chanteur de Tool, auquel beaucoup de grands noms ont participé mais franchement, en live, je reste vraiment…sans trop d’avis.

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Il est 00h45, l’heure du tout dernier concert de ce Hellfest 2016, en la personne de King Diamond ! C’est donc avec tristesse que je plonge devant la Mainstage pour écouter ce titan du chant jusqu’à 2h. La foule est loin d’être présente, la majorité des festivaliers sont partis après Black Sabbath et quelle erreur !!!!

King Diamond, ex chanteur de Mercyful Fate, est un mélange de Rob Halford pour les vocalises et d’Alice Cooper pour le côté théâtral (tout aussi kitshoune).

Je n’ai rien vu passer ! Une superbe prouesse que ce soit au niveau des soli, des compos, de la voix…Et que dire du titre Melissa entonné par les festivaliers encore présents. Pour vous donner un petit aperçu, j’ai filmé le titre suivant :


Terminer cette édition sur ça, et bien whao ! Je l’avais loupé la dernière fois qu’il était venu, et en lisant la BD Welcome To Hell(Fest), où un aparté sur King est fait avec son crâne du surnom de Mélissa à qui il parle avant chaque show, je me suis promise de ne pas le manquer la prochaine fois.

King Diamond - Hellfest 2016 

Voilà, il est 2h, je reste un peu me réchauffer sur le site auprès des cônes métalliques en feu, avant de dire au revoir au Hellfest, le cœur lourd et en traînant des pieds que je ne sens plus.

Après les petits live reports jour par jour, voici le bilan concernant l’ambiance. Cette année, un gros point noir : les queues incessantes partout ! 1h minimum pour accéder aux bank cashless, à ses repas, à la grande roue, sans parler de l’entrée sur le festival ! Alors oui, les fouilles étaient cette année plus minutieuses mais j’ai manqué pas mal de débuts de concerts à cause de cette foule très dense. Cela dit, bizarre, par rapport aux années précédentes, il n’y avait que 3000 personnes en plus par jour, ça n’explique pas ces attentes interminables. Idem pour circuler à l’intérieur du festival, je n’ai jamais connu ça, et le summum a été atteint pendant le concert de Rammstein. Le monde a même empêché la plupart des machines à CB de fonctionner, donc on adore faire la queue 1h pour avoir ses frites maison et entendre dire « désolé, on ne prend pas la carte, ça ne marche pas » et donc devoir refaire 1h de queue ailleurs !

La nouveauté cette année : The Descent. Plus connue sous le nom de tyrolienne, vous pouviez traverser la foule face aux 2 mainstage, à toute vitesse. Pour avoir la chance de vous envoler, il fallait acheter 2 Redbull qui vous donnait le droit de gratter un ticket.

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La grande roue : toujours en place, l’année dernière je l’avais faite de nuit, cette année, ce sera de jour et whao, quel monde.

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Les pipelines : la com’ a été assez forte cette année sur le Hellfest, chaque chaîne de radio ou télé en a parlé, et a fait un focus sur ces fameux pipeline. En effet, le site a enterré des tuyaux sous le sol pour alimenter tous les bars en bière, en temps réel et refroidie à 3°.

La Warzone : Whaooooo ! L’année dernière, beaucoup de monde dans cette warzone, je n’ai jamais réussi à accéder au devant de la scène et le Hellfest en a tenu compte. Cette année, elle a entièrement été revue : agrandissement en étant surélevée, décor incroyable représentant une cour de prison, des nouveaux restaurants et bars, fausse pelouse…et Statue de Lemmy.


Le bar du muscadet : 120m² entièrement revue, dans un décor représentant un tonneau géant.

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Le skate Park : délocalisé dans la forêt, j’ai moins vu les performers par rapport à l’année dernière, au niveau des mainstage, mais ça me va.

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Absence du corbeau géant face à la grande roue et au Kindom of Muscadet : le festival a connu, quelques mois précédents ce we de folie, des dégradations volontaires, notamment avec le corbeau retrouvé carbonisé.

Hellgate bar licence IV : cette année, une nouveauté également, au niveau de l’extrême market, un bar licence IV en partenariat avec Jack Daniel’s.

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Le Easy Camp : l’année dernière, le festival proposait 170 campements clés en main (tente, affaires de toilettes, matelas, chaises, lampe, douche, gardien). Cette année, l’Easy Camp s’est étendu sur 1 ha supplémentaire et toutes les tentes on été réservées. Les prix allaient de 190€ à 490€ (pour 4 nuits) selon le standing proposé.

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Le bon plan : les tartelettes maison caramel – piment à 2€ chez un nouveau stand Rosalie, avec glaces maison, cookies maisons et autres sucreries maison, à des prix imbattables.

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La grande nouveauté qui a ému tout le monde : la statue de Lemmy Kilmister. Le groupe a offert ses bottes et son chapeau, qui sont exposé dans le petit mausolée au pied de la statue de 15 m.

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Niveau ambiance de nuit : toujours aussi merveilleuse ! Les flammes de couleur au dessus des bars, les braseros, la forêt….

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Un aperçu du feu d’artifice hommage à Lemmy. Ce dernier a été réalisé par Jacques Couturier, qui avait également réalisé celui des 10 ans du festival, l’an dernier. Vous pourrez admirer à la fin de la vidéo, les feux d’artifices formant les lettres R.I.P L.E.M.M.Y



Texte, photos et vidéosMélissa Mélou 

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