Le Download, organisé tous les ans en Grande-Bretagne depuis 2003, se déroulait également cette année sur l'hippodrome de Longchamp. Avec cette première édition parisienne, le producteur Live Nation fait le pari de pouvoir instituer un deuxième grand festival de metal en France aux côtés du Hellfest. Avec une affiche solide, ce premier rendez-vous a attiré quelques 100.000 spectateurs en trois jours, a indiqué à l'AFP Angelo Gopee, directeur général de Live Nation France. Un chiffre en deçà des espérances mais jugé plutôt correct au vu du contexte.
Cependant, pour s'inscrire durablement, Live Nation devra faire de sérieux efforts d'organisation car cette première a connu de nombreux couacs :
- des heures d'attente pour pouvoir atteindre le site le vendredi suite à un souci électronique,
- des heures d'attente pour créditer son bracelet aux caisses cashless (une seule caisse sur le site et les autres à l'extérieur alors que toute sortie est définitive)...
- le metal market (pauvre) inaccessible après 23h00 à ceux qui ne campent pas (donc si à 23h10 t'as envie d'aller flâner où de terminer la soirée au sympathique bar metal tu dois obligatoirement être campeur...)
- le samedi soir tout l'espace restauration situé côté stage 2 a fermé à 23h00 (donc si à 23h10 t'as envie de te faire un casse dalle c'est mort...)
- un espace v.i.p (j'ai eu un accès le dimanche soir) très limite (louma en plein axe côté main stage...)
- deux scènes distantes de 200 mètres avec des groupes qui s'enchaînent sans temps mort (donc tu manques ou la fin ou le début...)
Bref, pas mal de choses à revoir donc, avant de prétendre rivaliser avec le Hellfest dont l'organisation est quasi irréprochable. Un point positif quand même : la propreté générale du site et surtout des sanitaires lavés régulièrement. Ceci étant dit, voici une rapide review des quinze concerts auxquels j'ai assisté durant ces trois jours de festival.
vendredi 10 juin :
Gojira (Main Stage 16h30-17h30) :
J'entame mon Download par la presta des Français. Le public est déjà important pour apprécier le Death Prog' et technique des frères Duplantier. Joe nous annonce que ce concert marque de façon symbolique le vingtième anniversaire de la formation. Deux titres issus de "Magma" (sortie le 17/06) complètent une setlist best-of.
Deftones (Main Stage 18h30-19h30) :
Pour moi, l'attente de ce set est énorme. Même si "Gore" m'a déçu, je suis vraiment impatient de revoir le groupe live. L'ensemble est plutôt bon et Chino a la forme. Il n'hésite d'ailleurs pas à descendre au contact de son public. La deuxième moitié du show aurait cependant mérité deux ou trois titres plus pêchus...
Blackrain (Stage 3 19h30-20h20) :
Ayant déjà vu Anthrax à plusieurs reprises, je m'offre une parenthèse Hard Glam 80's. Les Blackrain font bien le job et c'est plutôt sympa. Si les morceaux de "Relaesed" lorgnent plus du côté Hard que Glam, l'évolution reste cohérente et l'ensemble du répertoire passe bien l'épreuve du live.
Iron Maiden (Main Stage 20h35-22h35) :
La vierge de fer nous honore d'une unique date française et ameute la foule devant la main stage. Les britanniques sont en forme, Dickinson en tête qui parait indestructible. Comme toujours avec Maiden : c'est du beau spectacle. Perdu dans cette tournée qui les amène dans 35 pays, le chanteur se croit encore au sonisphère : "scream for me Paris, scream for me sonisphère !!!".
Le groupe me tire les larmes sur un "Children Of The Damned" d'anthologie. Avant d’entonner "Blood Brothers", Bruce Dickinson s’empare d’un drapeau français lancé par le public, sur lequel figurent les initiales de Guillaume Barreau Decherf : un vibrant hommage également destiné à toutes les victimes du Bataclan...
Tremonti (Stage 3 22h30-23h30) :
Même si j'adore Ghost, l'occasion de voir Tremonti est trop belle pour être manquée. Malgré la concurrence des nameless ghouls, il y a du monde sous la stage 3 pour apprécier le set des ricains. Certains reprennent les mélodies, les riffs sont bons et l'énergie du groupe communicative. Excellent choix pour clore cette première journée de fest'.
vendredi 10 juin :
Gojira (Main Stage 16h30-17h30) :
J'entame mon Download par la presta des Français. Le public est déjà important pour apprécier le Death Prog' et technique des frères Duplantier. Joe nous annonce que ce concert marque de façon symbolique le vingtième anniversaire de la formation. Deux titres issus de "Magma" (sortie le 17/06) complètent une setlist best-of.
Setlist :
Toxic Garbage Island
L'Enfant Sauvage
The Heaviest Matter of the Universe
Silvera
Stranded
Flying Whales
Backbone
Vacuity
Deftones (Main Stage 18h30-19h30) :
Pour moi, l'attente de ce set est énorme. Même si "Gore" m'a déçu, je suis vraiment impatient de revoir le groupe live. L'ensemble est plutôt bon et Chino a la forme. Il n'hésite d'ailleurs pas à descendre au contact de son public. La deuxième moitié du show aurait cependant mérité deux ou trois titres plus pêchus...
Setlist :
Rocket Skates
My Own Summer (Shove It)
Be Quiet and Drive (Far Away)
Swerve City
Rosemary
Diamond Eyes
You've Seen the Butcher
Prayers/Triangles
Digital Bath
Knife Prty
Change (In the House of Flies)
What Happened to You?
Around the Fur
Rubicon
Engine No. 9
Blackrain (Stage 3 19h30-20h20) :
Ayant déjà vu Anthrax à plusieurs reprises, je m'offre une parenthèse Hard Glam 80's. Les Blackrain font bien le job et c'est plutôt sympa. Si les morceaux de "Relaesed" lorgnent plus du côté Hard que Glam, l'évolution reste cohérente et l'ensemble du répertoire passe bien l'épreuve du live.
Iron Maiden (Main Stage 20h35-22h35) :
La vierge de fer nous honore d'une unique date française et ameute la foule devant la main stage. Les britanniques sont en forme, Dickinson en tête qui parait indestructible. Comme toujours avec Maiden : c'est du beau spectacle. Perdu dans cette tournée qui les amène dans 35 pays, le chanteur se croit encore au sonisphère : "scream for me Paris, scream for me sonisphère !!!".
Le groupe me tire les larmes sur un "Children Of The Damned" d'anthologie. Avant d’entonner "Blood Brothers", Bruce Dickinson s’empare d’un drapeau français lancé par le public, sur lequel figurent les initiales de Guillaume Barreau Decherf : un vibrant hommage également destiné à toutes les victimes du Bataclan...
Setlist :
If Eternity Should Fail
Speed of Light
Children of the Damned
Tears of a Clown
The Red and the Black
The Trooper
Powerslave
Death or Glory
The Book of Souls
Hallowed Be Thy Name
Fear of the Dark
Iron Maiden
Rappel:
The Number of the Beast
Blood Brothers
Wasted Years
Tremonti (Stage 3 22h30-23h30) :
Setlist:
Another Heart
Cauterize
You Waste Your Time
Flying Monkeys
Catching Fire
Radical Change
Brains
The Things I've Seen
Betray Me
Once Dead
My Last Mistake
Wish You Well
Samedi 11 juin :
Mass Hysteria (Stage 2 15h00-16h00) :
La recette musicale du groupe est très loin d'être ma came mais il fallait que je vois ce que ça donne en live. Il est relativement tôt mais le public est déjà au rendez-vous. Le groupe a la patate et Mouss décide d'interpréter un titre avec deux des musiciens, en plein milieu du public. Voilà pourquoi j'aime les fest' : tout peut arriver ! Merci à Mass Hysteria pour cette folie positive.
Setlist :
Chiens de la casse
Vae Soli
Vector equilibrium
World on Fire
P4
Une somme de détails
L'Enfer des Dieux
Notre complot
Positif à bloc
Contraddiction
Plus que du métal
Furia
Saxon (Main Stage 16h00-17h00) :
Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai vu Saxon sur scène. J'ai connu nettement mieux que cette prestation qui a été gâchée par un son pourri où la section rythmique couvrait tout (c'est à la mode où quoi?) Biff Byford dédiera "Heavy Metal Thunder" à son ami Lemmy.
Setlist :
Battering Ram
Motorcycle Man
Sacrifice
Power and the Glory
Battalions of Steel
20,000 Ft
Dogs of War
Heavy Metal Thunder
Strong Arm of the Law
Crusader
Wheels of Steel
Princess of the Night
Baby Metal (Main Stage 18h00-19h00) :
Je ne comprends pas l'engouement médiatique suscité par ce groupe. Et je comprends encore moins l'enthousiasme exprimé par de grandes figures du Metal pour cette mascarade. Pour moi, depuis toujours, Baby Metal est une escroquerie, au mieux un mauvais sketch. Mais, comme tout metalleux qui se respecte, je jouis d'une ouverture d'esprit supérieure à la moyenne, donc je suis devant la Main Stage... Et là, on a vécu le moment d'anthologie du fest': pas de bande son après l'intro !!! Et dans ce cas, qui dit no playbach dit no set. S'en suivent 25 minutes d'attentes et de déconnes (à poil Pikachu) relayées par les cameramen. Assurément les 25 meilleures minutes de la prestation de ce groupe grotesque. Arnaque, vous avez dit arnaque ?
Setlist :
Babymetal Death
Gimme Chocolate!!
Catch Me If You Can
Megitsune
Karate
Road of Resistance
Jane's Addiction (Stage 2 21h00-22h00) :
Voici un groupe mythique des 80's qui se produit pour la première fois en France. L'occasion inattendue de voir sur scène Dave Navarro. Dans son costard, Perry Farrell est un véritable dandy et salue le public en faisant la révérence. Cependant, ce que j'ai préféré dans cette prestation, ce sont les naïades qui accompagnaient le groupe sur scène : dommage.
Setlist :
Up the Beach
Stop!
Ain't No Right
Mountain Song
Just Because
Three Days
Been Caught Stealing
Ocean Size
Whores
Korn (Main Stage 22h00-23h30) :
Un énième concert de Korn à mon actif, et un bon ! Un brin old school, la setlist est bien sentie. Jonathan Davis chante bien, le son est clair, l'énergie au rendez-vous. Bref, un sans faute pour finir en beauté cette deuxième journée.
Setlist :
Right Now
Here to Stay
Somebody Someone
Falling Away From Me
Coming Undone
Shoots and Ladders
Hater
Drum Solo
Did My Time
Y'All Want a Single
Another Brick in the Wall
Rappel :
4 U
Faget
Got the Life
Freak on a Leash
Dimanche 12 juin :
Trivium (Main Stage 16h00-17h00) :
Quelle joie d'attaquer cette dernière journée avec Trivium ! Contrairement à la majorité, j'apprécie mieux ce que fait le groupe aujourd'hui que par le passé. La setlist s'avère donc un poil trop passéiste à mon goût. Mais c'est quand même très bon et le chant clair va bien au souriant Matt K.Heafy, ne vous déplaise. Mention spéciale au nouveau batteur, Paul Wandtke qui a un style démonstratif mais surtout très efficace.
Trivium (Main Stage 16h00-17h00) :
Quelle joie d'attaquer cette dernière journée avec Trivium ! Contrairement à la majorité, j'apprécie mieux ce que fait le groupe aujourd'hui que par le passé. La setlist s'avère donc un poil trop passéiste à mon goût. Mais c'est quand même très bon et le chant clair va bien au souriant Matt K.Heafy, ne vous déplaise. Mention spéciale au nouveau batteur, Paul Wandtke qui a un style démonstratif mais surtout très efficace.
Setlist :
Strife
Rain
Watch the World Burn
Like Light to the Flies
Dead and Gone
Throes of Perdition
Down From the Sky
Until the World Goes Cold
Pull Harder on the Strings of Your Martyr
Rappel :
Capsizing the Sea
In Waves
Children Of Bodom (Stage 2 17h00-18h00) :
Frustré de n'avoir pu assister à l'intégralité du concert lors de leur prestation au Sonisphère 2013, j'en profite pour me rattraper. Les finlandais dominent leur sujet et prouvent qu'on peut compter sur eux malgré le récent départ de Roope Latvala. Un bon moment de brutalité mélodique.
Setlist :
Follow the Reaper
Silent Night, Bodom Night
Hate Me!
Trashed, Lost & Strungout
Morrigan
In Your Face
Angels Don't Kill
I Worship Chaos
Scream for Silence
Lake Bodom
Children of Decadence
Downfall
Rival Sons (Stage 2 19h00-20h00) :
La pluie s'est abattue sur l'hippodrome transformant la pelouse en pataugeoire boueuse. J'ai passé une heure à l’abri mais la flotte reviendra régulièrement nous arroser jusqu'à la fin de journée. Ça ne m'empêchera pas d'assister au concert de Rival Sons, le groupe étant pour moi la révélation du genre de ces dernières années. Pieds nus, Jay Buchanan est désolé de nous voir sous la pluie mais reste toujours aussi efficace. Le meilleur concert de cette journée.
Setlist :
Electric Man
Secret
Pressure and Time
Hollow Bones Pt. 1
Tied Up
Baby Boy
Where I've Been
Torture
Get What's Coming
Open My Eyes
Keep On Swinging
Volbeat (Main Stage 19h50-21h05) :
Comme les scènes sont à l'opposé l'une de l'autre et que Volbeat a attaqué dix minutes avant la fin de Rival Sons (bien vue l'orga.), j'en loupe un bout. Je chope donc le train Volbeat en marche et c'est toujours un plaisir. Il y a du monde devant la Main Stage et les danois dédient "Goodbye Forever" à Mohamed Ali. Originaux jusqu'au bout !
Setlist :
The Devil's Bleeding Crown
Heaven nor Hell / A Warrior's Call / I Only Want to Be with You
Sad Man's Tongue
Lola Montez
Hallelujah Goat
The Lonesome Rider
For Evigt
Dead but Rising
16 Dollars
Goodbye Forever
;Fallen
Doc Holliday
Seal the Deal
Still Counting
Rammstein (Main Stage 22h00-23h30) :
Histoire de garder une bonne place devant la Main Stage, je suis contraint de zapper Megadeth (merci l'orga.) que j'ai déjà vu, revu et re-revu... Les berlinois ont ameuté tout l'hippodrome, y compris une frange de public hors Metal venue pour assister au spectacle. Car plus que de musique, c'est de cela dont il s'agit : un show dantesque, une scène titanesque, du light show, de la pyrotechnie, du feu... Inutile d'être un metalleux aguerri pour en prendre plein les yeux ! Même si, musicalement, Rammstein est toujours très carré, l’intérêt ne se situe pas tant dans le riff que dans le visuel. A noter que groupe a interprété "Frühling in Paris" qu'il n'avait pas joué live depuis 2012. En tout cas, les allemands auront fait l'unanimité et auront refermé ce premier Download France de belle manière.
Setlist :
Ramm 4
Reise, Reise
Hallelujah
Zerstören
Keine Lust
Feuer frei!
Seemann
Ich tu dir weh
Du riechst so gut
Mein Herz brennt
Links 2-3-4
Ich will
Du hast
Stripped
Rappel :
Frühling in Paris
Amerika
Engel
Sonne
Merci à l'ami Patrick...
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