LIVE REPORT DE DEATH ANGEL + ANNIHILATOR + TESTAMENT AU TRANSBORDEUR (06/12/17)

Le "Brotherhood Of The Snake Tour" fait sa deuxième escale française ce six décembre à Lyon. Un bien joli plateau pour qui aime le Thrash, augurant une soirée sympathique. Testament, est en effet accompagné de deux valeurs sûres du genre : Annihilator et Death Angel, rien que ça !

Ce sont ces derniers qui jouent les openers. Et le moins que l'ont puisse dire, c'est que les Californiens sont ponctuels. Il est en effet 19h00 pile quand ils débarquent dans un Transbordeur qui continue de se remplir progressivement. La salle n'est d'ailleurs pas dans sa configuration optimum : les rideaux noirs sont tirés pour cacher les rangs n'ayant trouvé preneur.

Death Angel

Ceci étant, le groupe déroule son Thrash Old School avec fougue. Mark Osegueda est visiblement ravi est nous remerciera : "Thank you for celebrating Thrash Metal tonight !" Et ce plaisir est bien réciproque. Si le son est nickel, le light show lui reste classiquement dominé de rouge... Étonnamment, le groupe dédiera même un titre à... Johnny Hallyday ! Ils sont sympas ces Ricains et le temps passe vite en leur compagnie : leur set ne comptera que six titres pour une presta de quarante minutes. Perso, ça me va, à la longue j'ai toujours trouvé ce groupe un brin répétitif.

Setlist :

Father of Lies

The Dream Calls for Blood

Claws in So Deep

The Ultra-Violence / Thrown to the Wolves

Mistress of Pain

The Moth

Après vingt minutes de pause, on arrive pile à 20h00 et ce sont les Canadiens d'Annihilator qui prennent la relève. De chaque côté de la batterie, deux drapeaux reprennent le visuel du dernier album : "For The Demented". D'ailleurs, c'est sur un nouveau titre que le groupe fait son entrée avec "One To Kill". C'est bien vu et passe mieux qu'une lettre à la poste. "King Of The Kill" arrive derrière et le son est ENORME. Waters, désormais seul mettre à bord assure le chant. Il n'est pas au niveau de Padden mais s'en sort plutôt bien. Le jeune Mike Harshaw est toujours aussi impressionnant tandis que la paire Aaron Homma/Cam Dixon fait des merveilles.

Jeff Waters

Ce dernier sera d'ailleurs salué par Waters pour son travail sur le dernier album. Et une fois de plus "Set The World On Fire" portera bien son titre ! Mention spéciale à "Twisted Lobotomy" qui passe l'épreuve du live avec succès. Côté light show, ben on prend les mêmes et on recommence : le rouge est à la mode en ce moment ?! Waters lui, est content : "c'était fantastique mes amis !". Et quand Annihilator quitte sobrement la scène au bout de quarante cinq minutes, chacun pense que le groupe va revenir pour un rappel : "Never, Neverland" ? "Fun Palace" ? Mais les lumières se rallument et l'on restera sur notre frustration...

Setlist :

One to Kill

King of the Kill

No Way Out

Set the World on Fire

W.T.Y.D.

Twisted Lobotomy

Alison Hell

Phantasmagoria

Sur cette tournée, Testament a mis les petits plats dans les grands. La scène comporte une estrade sur laquelle trône le kit de Gene Hoglan. De chaque côté, un petit escalier permet aux musiciens de monter. Tout devant, trois petits podiums sont également à leur disposition. La déco, inspirée du visuel de "Brotherhood Of The Snake" en impose.

C'est sur ce titre éponyme que le groupe ouvre les hostilités et tout comme le décor, le light show est particulièrement soigné. Visuellement ça le fait ! Par contre côté son, c'est pas la même, car l'ingé son de Testament est malheureusement, lui aussi , atteint du virus dit "des basses sur-mixées"... C'est sûr que la batterie tabasse, tellement qu'on distingue mal Chuck Billy !

Chuck Billy

Un énervé se permettra même de brailler vers la table de mixage mais en vain... Chuck repère un gamin sur les épaules de son père et le fait applaudir. Effectivement, y a bien trois générations rassemblées ici pour prendre sa cartouche de Thrash. Et le combo va donner satisfaction.

Alex Skolnick

Si Alex Skolnick livre un petit solo mixant plusieurs intro d'AC/DC (entre autres), j'ai trouvé celui d' Eric Peterson nettement moins inspiré. Sur "Electric Crown" Chuck Billy attaque le dernier couplet avec un peu d'avance, Peterson se rapproche de lui, Billy marque un arrêt et se recale. Bon, visiblement, côté scène aussi le son est bien moyen !

Eric Peterson

Tandis que les albums "The New Order" et "Brotherhood Of The Snake" sont majoritairement représentés, le groupe proposera aussi des morceaux un peu plus rares comme "Low" ou "Eyes of Wrath". Pour le rappel, un backdrop au nom du groupe remplacera le décor de fond de scène sur le titre "Disciples of the Watch".

Globalement, ce six décembre, Testament a donné un bon set, même si Chuck Billy était un cran en dessous. Dommage également pour le mauvais mixage et la durée un peu courte (1h10). Finalement, une fois de plus, c'est Annihilator que j'ai préféré et mes écrits n'engagent que moi...