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LIVE REPORT DE H.E.A.T AU PETIT BAIN (04/12/18)


C'est la troisième fois en un an qu'avec ma moitié on fait un déplacement pour voir H.E.A.T. Et pour qu'on y retourne en semaine, c'est que vraiment ça vaut le coup, croyez nous ! 
Pas que les jeunes suédois révolutionnent la musique ni même leur style glam/hard mélodique, du tout. Mais ils ont un sens inné de la compo pour les titres qui restent dans la tête tout en mettant une patate incroyable. Et surtout, en live le combo prend une tout autre dimension grâce à son chanteur-phénomène Erik Gronwall, une pile électrique sur pattes, un pur frontman doté d'une énergie diabolique, qui attire à lui seul tous les regards et porte le groupe sur ses frêles épaules.


L'an dernier à Paris ils avaient rempli le Nouveau Casino, cet été au Rockfest Barcelone ils avaient mis le feu comme pas possible à 01h00 du mat', et cette fois ci c'est la péniche du Petit Bain amarrée sur la Seine, qui va tanguer de bonheur ! Bon, c’était loin d’être la grande affluence malheureusement, les H.E.A.T ne proposant pas la musique la plus à la mode, ni celle qui marche le mieux en France, sans oublier qu'on était en semaine, que beaucoup d'autres lives se jouent autour de cette date et qu'ils sont passés récemment donc, mais tant pis pour les absents et bravo aux trois cent pèlerins présents environ, la soirée fût à la hauteur des espérances.

On rate le premier opener pour cause de retrouvailles avec Sylvie la Citrouille au bar d'à coté, qui a emmené dans ses bagages du sud ouest Seb le gratteux de Titan, une belle rencontre soit dit en passant. 
Le temps de retrouver Schubi et son adorable fille, et on se cale tranquille au niveau du comptoir pour suivre la prestation de One Desire (si j'ai bien retenu); qui nous sort un genre de hard FM pêchu dans la lignée des headliners, mais sans le petit truc en plus qui fait la différence et les propulseraient au même niveau... M'enfin c'est très agréable à suivre et à écouter, mis à part les deux ballades à la file sans inspiration qui plombent leur set. Quand on sait ce qui va suivre, on se fait la réflexion qu'avec la nombre de formations qui jouent ce style de Metal, faut vraiment avoir ce fameux petit truc pour se démarquer et marquer les esprits. Bien mais pas mémorable donc.


Contrairement aux stars du soir, qui déboulent sans chichi et en assez bonne forme pour électriser ce Petit Bain très plaisant. En effet, d'où qu'on soit on voit bien la scène, la fosse en léger contrebas faisant toute la différence. La configuration m'a rappelé la Maroquinerie. Le personnel est sympa et le son très bon, une excellente surprise.
Pour en revenir au groupe, autant râler de suite sur le seul point noir du show: trop court bordel ! A peine quinze morceaux, le set le plus court de la tournée, alors même que la setlist récupérée à la fin en comportait déjà un de plus. Et pas des moindres puisque c’était "Point of no return" que décidément je n'aurai pas ! 


Sans compter qu'ils n'ont pas commencé par le fantastique "Inferno" comme souvent ces dernières semaines, et que le choix de certaines chansons était un peu discutable. Mais c'est le souci avec ce genre de combo dont la disco regorge de hits imparables, on voudrait tous les entendre, mais en quinze plages, c'est impossible.
Et si c'est tellement frustrant, c'est parce qu'ils assurent comme des bêtes, et que donc, on en veut toujours plus !
A coté de ça, j'ai enfin eu "Downtown", et rien que pour "Emergency", "Breaking the silence", "In and out of trouble" ou "Mannequin show", le voyage était rentable ! Parce que ces titres (et plein d'autres omis) sont de pures bombes mélodiques, de celles qui mettent en joie et poussent à se trémousser, un vrai talent entraînant. Même leurs power ballads sont bien troussées !


Les gens ne s'y trompent pas et font corps avec les suédois, dont on apprécie le toucher du gratteux qui taquine bien mine de rien, du batteur qui groove nickel, et bien sûr de ce frontman ne tenant pas en place. Le clavier et le bassiste (au charisme proche du néant intersidéral) étant en retrait même s'ils assurent les chœurs sans soucis. Mais ce Erik, j'ai beau savoir ce qu'il vaut, il me scotche à chaque fois et insuffle une énergie positive à ses comparses comme au public juste hallucinante. Pour moi il est dans le cercle très restreint des performers de talent pouvant enflammer une foule entière par leurs seules performances. Il bouge, danse, secoue la tête, gesticule, gigote sans cesse, sans mettre une note à coté. Non parce que c'est bien de faire le show, mais avec une voix incroyable c'est encore mieux ! Et ce mec est plus que doué de ce coté là, faut voir ce qu'il sort en live et dans toutes les vidéos proposées par le groupe, en studio, dans des bars, à la tv... Et parait que la gent féminine le trouve physiquement très intelligent, alors bon, que demander de plus, isn't it ?!


Une excellente soirée sur tous les plans, avec un combo qui a réussi à se démarquer qualitativement, avec une poignée d'albums et de fortes prestations scéniques. Ecoutez rien que leur "Live in London" de 2015 quasi parfait et vous comprendrez de quoi je vous cause et pourquoi je n'ai pas été aussi enthousiaste depuis les premiers albums de The Poodles (coucou Oso et Kylen !) il y a une petite dizaine d'années.

Allez, on se revoit en Espagne l'été prochain les gars ?! Ça serait avec plaisir en tous cas.



Setlist:
Bastard of Society
Breaking the Silence
Danger Road
Emergency
Shit City
Downtown
In and Out of Trouble
It's All About Tonight
Living on the Run
Beg Beg Beg
Laughing at Tomorrow
Redefined
Mannequin Show
Tearing Down the Walls

Rappel:
A Shot At Redemption


Texte : Gandalf

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