LIVE REPORT DE SLAYER + ANTHRAX A GENEVE (19/06/19)

Lorsque Slayer a annoncé qu'il tirait sa révérence, j'ai eu un petit pincement au cœur. Même si cette annonce ne m'a pas surpris outre mesure puisque Tom Araya ne se cache pas d'être fatigué de tourner. On le sait, depuis quelques années déjà, il souhaite se poser et profiter de sa famille. A l'époque, j'ai même pensé que le décès prématuré de Jeff Hanneman précipiterait Slayer vers la sortie...

Même si je les ai déjà vu à cinq reprises, je comptais bien dire au revoir aux MAÎTRES absolus du thrash. Malheureusement, avec une seule date Française au Hellfest carnaval de Clisson, il me fallait trouver un plan B. J'ai donc opté pour Genève, d'autant qu'ils étaient accompagnés d'un autre groupe phare du Big Four : Anthrax.

Je découvre l'aréna de Genève, qui n'a d'une arène que le nom, puisque cette salle a une architecture classique rectangulaire et que sa capacité est comparable à celle d'un Zénith. Il reste d'ailleurs quelques places en gradin. Anthrax, qui joue ici pour la première fois, déboule en interprétant l'intro de "Cowboys From Hell". Le groupe n'a qu'une heure pour faire monter la température mais la setlsit est un savant cocktail de vieilleries (excepté l'excellent "In The End") qui ont fait le succès du groupe.

Le son, pas trop fort, est parfait. Le manque de charisme de Belladonna est toujours compensé par la présence de Scott Ian, qui aura une pensée pour Mustaine (qui a annoncé en début de semaine qu'il souffrait d'un cancer de la gorge) en lui dédiant "A.I.R". Mention spéciale à "Now It's Dark" (cf vidéo) qui fait du bien à entendre live. Au bout d'une heure parfaitement maîtrisée, le groupe partira comme il est arrivé : sur l'outro de "Cowboys From Hell"...

Setlist :

Cowboys From Hell Intro

Caught In A Mosh

Got The Time

Madhouse

I Am The Law

Now It's Dark

In The End

A.I.R

Antisocial

Indians

Cowboys From Hell Outro

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Après trente minutes de pause et un ravitaillement en binouzes, il est temps de passer aux choses sérieuses. Je l'ai toujours dit, pour moi, Slayer est LE groupe de scène le plus puissant. Déjà, dans ton salon, c'est balaise, mais en live, c'est juste une putain de tuerie. Ils sont à ce niveau et à bien des égards, im-pre-nables. Pourtant, j'en ai bouffé du live, mais jamais aucun groupe ne m'a démontré une telle efficacité. Slayer en concert,c'est la sauvagerie metallique maîtrisée, une machine de guerre à laquelle tu ne peux résister, d'autant que la setlist de ce "Farewell Tour" est juste machiavélique ! Que des hits qui s'enchaînent sans temps mort ni répit pour les cervicales.

Je vais pas vous faire un "track by track", ce serait trop long : vingt morceaux épiques tous imparables. Vingt titres pour une heure trente de bonheur intense. Et au fur et à mesure que la setlist avance, je sais que c'est la dernière fois que je vais vivre ça... Une heure trente pour résumer trente huit ans d'une carrière sans le moindre compromis. Une carrière qui ne tournera pas en eau de boudin avec l'album de trop. Savoir s'arrêter doit être compliqué, voir insurmontable pour certains qui joueront jusqu'au bout. Là encore, Slayer fera preuve d'exemplarité.

J'aurai toujours un immense respect et une admiration sans borne pour ce groupe et je sais que nombreux, sont ceux pour lesquels, une page vient de se tourner. Tom Araya le premier, qui restera seul sur scène durant sept minutes pour un ultime salut tandis que nous scandions "Slayer" à l'unisson pour la dernière fois... Slayer est (presque) mort, vive Slayer !

Setlist :

Repentless

Evil Has No Boundaries

World Painted Blood

Postmortem

Hate Worldwide

War Ensemble

Gemini

God Hate Us All

Mandatory Suicide

Chemical Warfare

Payback

Temptation

Born of Fire

Seasons in the Abyss

Hell Awaits

South of Heaven

Raining Blood

Black Magic

Dead Skin Mask

Angel of Death

P.S : Vous vouliez peut être en savoir plus sur le dit concert ? Et bien c'est simple.

Light show : 11/10

Son : 11/10

Setlist : 11/10