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LIVE REPORT DU RIIP FEST #6 (08/09 juillet 2022)

 

Ce week-end avait lieu le Riip Fest #6 à mouvance Metal Hardcore, près de Tours (37) avec six groupes le vendredi et neuf le samedi. Après deux années blanches liées à la Covid-19, le festival a donné rendez-vous à l’espace Oésia d’une capacité d’accueil d’environ 666 personnes, pour enflammer ce début d’été.
 

 

Le mot d’ordre du Riip Fest c’est oui à la différence, non aux intolérances. Ainsi, c’est avec
un esprit très familial que nous sommes accueillis par les bénévoles, et cet esprit est
également très présent auprès de tous les festivaliers. Certes, l’ambiance est ardue dans le
pit, mais toujours avec bienveillance ! 

 


Le Fest est également attaché aux valeurs locales et
éthiques, c’est ainsi que la bière proposée provenait de la brasserie tourangelle du Cyclope
et qu’un stand Hardcore Cares France pour le bien être animal, était présent le samedi.
On aime le Riip Fest pour l’accessibilité des artistes qui vendent eux-même leur merch,
l’équipe du Riip qui a toujours le sourire, et le rythme des concerts qui passent à une vitesse
folle. 

 

Chaque set dure trente minutes avec trente minutes de pause entre chaque groupe, puis environ une heure
pour les têtes d’affiche à savoir Nostromo et Integrity. Ce rythme permet de voir neuf groupes
entre 15h30 et 23h30, sans être trop dans le dur de la fatigue et davantage, si un groupe
nous plaît moins, le temps passe assez vite. Les temps de pause quant à eux sont animés
par un bar proposant bières, vins et soft, un espace mangeage, des stands exposants
(vêtements, bijoux, skates ...), le merch officiel du Riip avec T Shirt (dont un limité créé par
Street Art Family), affiches, pins ..., un espace Merch officiel des groupes présents, et une
prairie aménagée pour jouer au ping-pong ou siester ! Et si vous voulez prolonger la soirée,
il y a DJ set karaoké jusqu’à deux heures du mat'.


 

Niveau transport, le Riip organise un système de navette (2€ uniquement pour le retour)
sachant qu’en journée, le site est desservi par les transports en commun de la Métropole et
qu’à vélo, il faut compter trente minutes du centre-ville de Tours.
Si vous avez loupé l’événement, séance de rattrapage en décembre car depuis trois ans, le
Riip Fest s’étend à deux éditions par an à savoir le WinterRip en décembre et le Riip fest début
juillet, et sinon vous avez des Warm-up organisés au Canadian Café.


 

Cette année, le visuel par Degreff Coloriste BD donnait la part belle à Mars Attack, et il faut
avouer que pendant ces deux jours, on s’est sentis comme des petits martiens dans leur
bulle pendant que se déroulait à quelques kms du site, un autre festival plutôt ... grand public.
Mais s’il fallait être à un endroit ce week-end, c’était bien au Riip Fest !

Vendredi 8 juillet :

 
Patent - 18h30
MathCore - Orléans
La salle est loin d’être pleine, il va donc falloir envoyer sec pour lancer le festival en ce
premier jour. C’est donc armé de deux chanteurs (avec Kévin qui a rejoint le groupe en mai
après le départ de Loïc) qui occupent le devant de la scène à tour de rôle dans une folle
énergie en sautant et slamant, que Patent tente le pari de remuer le mosh qui commence à
surchauffer.





 

 
Hilldale - 19h30
Dark Hardcore – Nantes
Ambiance tamisée et enfumée pour l’arrivée des Nantais, histoire de se mettre dans le bain
sombre et glacial de leurs riffs. La lumière stroboscopique blanche, liée aux tapages de
crâne du chanteur avec sa paume de main, créé un moment suspendu où le Hardcore flirt
très légèrement avec le Black. C’est lourd, le pit s’ambiance, et surtout, se remplit.



 

 
Aro Ora - 20h30
Metal - Tours
Ils sont attendus, et pas seulement parce qu’ils jouent à la maison, mais parce qu’ils
connaissent une belle progression depuis leur début avec en 2015 avec "Wairua", leur album de quinze
titres, qui, pour une première sortie studio, était couillu. Le quintet a délivré une superbe
prestation, nous amenant sans difficulté dans son univers aux notes atmosphériques qui
d’un coup tranchent dans le vif. Le chant est impeccable et surtout maitrisé dans diverses
tonalités, c’est viscérale. Le set dans son ensemble est quant à lui est très propre, à la fois
aérien, mélodieux et sacrément violent, du riff acéré avec des pointes de nuances. Le
quintet n’a pas fini de nous surprendre et en live, c’est à voir.





 

 

Stab - 21h30
heavy hardcore - Belgique
L’ambiance monte clairement d’un cran avec l’arrivée de Stab (trad : coup de couteau), qui a
remplacé le groupe Lifesick initialement prévu. Les circle-pit vont bon train et nous
rafraîchissent presque l’air, aussi efficace qu’un ventilo. Belle complicité sur scène où les
frontmen s’essuient mutuellement le visage qui coule à grosse gouttes, il faut dire qu’ils se
donnent. A plusieurs reprises ils interpellent le public, un véritable échange se crée et le set
reste un des meilleurs moment de cette première journée. Le groupe, ravi d’être de retour en
France depuis un petit temps, sera le seul du fest à demander une photo de famille à la fin
de leur prestation, histoire de garder un souvenir en plus des oreilles bourdonnantes.




Setlist :
Footprints
Betrayal
Open Your Eyes

Today
Hourglass
Unstoppable
Better Days
Wolf Among The Sheep
Realise and Learn
Ending


Stillbirth - 22h30
Brutal Surf Death Metal - Allemagne
On apprécie les chaussettes bleu cyan du bassiste, et les shorts jaunes look surfeur portés
par l’entièreté du groupe, qui laisseront leurs torses nus, histoire d’être bien à l’aise pour
occuper la scène. Malgré deux problèmes techniques pour la batterie interrompant le rythme,
l’ambiance n’en a pas été impactée : ça circle-pit, un peu moins que pour Stab, ça moshpit
mais le set sera l’occasion de faire le premier Wall Of Death de la journée. On peut dire que
le groupe ne fait pas dans la dentelle avec des chants gutturaux et une musique de rouleau
compresseur emportant tout sur son passage. Le groupe s’adresse beaucoup au public, et
ne s'attendait peut être pas à un tel accueil étant le seul groupe représentant ce style. C’était
survitaminé mais bien gras et lourd !





 

 
Nostromo - 23h30
MathCore - Suisse
La tête d’affiche pour clôturer cette soirée qui n’avait pas pris une minute de retard. Hélas,
les chirurgiens suisses auront eu raison de leur paires horlogers et arriveront avec un bon
quart d’heure de retard dû à des problèmes de balance... C’est qu’ils sont minutieux mais on
ne va surtout pas leur en vouloir. Le groupe qui offre une exclu estivale au Riip Fest sortira
le 28 octobre prochain un nouvel album (le dernier date de 2004 si on enlève les deux titres en 2018 et
l’EP de 2019). Autant dire qu’ils étaient attendus. Le public est à fond, ça slame dans tous les
sens, Javier fait tourner le micro dans les airs tenu par un solide câble (du moins on
l’espère) et déroule un set qui sera marqué par quelques soucis au niveau de la voix, pas
toujours audible. Le groupe jouera une heure dix en intégrant cinq titres du nouvel album et rendra
hommage à un ami. Bien que le public fut moins dans l’euphorie (chaleur et fatigue ?), la
prestation était de qualité et présage un très bon nouvel album.





Setlist :
Ship of Fools
IED
Rude Awakening
Delight
Septentrion
Katabasis
A Sun Rising West
Superbia
A Realm Of Mist
Sunset Motel

Decimatio
The Whip
Epitomize
Selfish Blues

 
Samedi 9 juillet :

 
I’ve Learned - 15h30
Hardcore - Bourges
Et bien un beau coup de cœur pour commencer cette deuxième journée. I’ve Learned a mis une
belle ambiance et c'est vraiment dommage que la salle n'ait pas été plus remplie pour les
entendre. La batterie est vraiment puissante et claire à la fois, on n’avait pas encore eu un si
bon retour de batterie la veille, et le chanteur qui finira par retirer lunettes et T-Shirt au milieu
de set, donne de sa personne sur scène et demande plusieurs circle-pit qui seront réalisés.
Le quatuor sera à suivre !



 

 
Piedbouche - 16h30
Hardcore - Strasbourg
Autour du chanteur, ils sont trois à l’épauler dans le groupe. Le combo offrira un nouveau titre
en live, "Blackout", suivi juste après de leur toute première compo "Fake Brother". On peut dire
que PiedBouche sait faire le grand écart. Le chanteur descendra dans le pit titiller les plus
réceptifs et demandera à l’organisateur Emile, placé au premier rang, s’il peut démonter la
salle. La réponse négative qui n’a en rien étonnée, n’a pas pour autant calmé l’ardeur
véhiculée sur scène et dans le pit ! Le groupe expliquera à un moment interpréter un titre
pourtant censuré par Youtube, ce qui a mis les quelques deux cent cinquante spectateurs en furie et
remontés pour la fin du set.




Setlist :
FTW
Mandale
Black Out
Fake Brother
Hell & Back
Fire at Will
Piece of Shit
Personal War

 

Who I Am - 17h30
Hardcore - Angoulême
Il y a des fans pour Who I Am qui portent le T-Shirt, notamment un gamin d’environ douze ans
qui n’avait qu’une hâte, danser (le Karaté dancing style). Ça se bouscule dans le pit, ça
tourne et ça danse ! Malgré un problème de micro, la prestation est haute en couleur avec
un leader qui donne le tempo de la KDS et qui doit avoir une fréquence cardiaque à cent trente d’un bout à l’autre de la prestation. Ce dernier donnera à plusieurs reprises le micro au
public pour que chacun puisse s’exprimer et hurler les paroles. C’est follement enragé !





Setlist :
My Own Fight
Dogs are Barking
Blood Rush
Everything is Clear
Denying Reality
Take Back Our Due
Screen Shot
The Bitter End
Sick World
Gutter Press
Fighting for Pride
Suburban Scum Cover
Ignorance

 

Forest In Blood - 18h30
Hardcore Thrash - Paris
Actif depuis 1998, le groupe a sorti Haut et Court en 2020 mais n’a pas pu le défendre
avec la crise sanitaire. C’est donc remontés à bloc et fraîchement revenus du Hellfest où ils
ont fait l’ouverture sur la Hellstage, qu’ils ont littéralement retourné le Riip Fest. C’est un
véritable coup de cœur. A vrai dire, ils savent y faire niveau accueil avec punch (préparé par
la team Forest) offert pour les premiers rangs en entrée et en fin de set. Forest in Blood,
c’est avant tout une histoire de pirates, de rhum Saint James, d’apérOOOooo et de gros son
calibré ! La complicité sur scène est top, que ce soit entre le groupe et le public, qu’entre
membres eux-même qui termineront par s’arroser mutuellement et inonderont la scène de
Rhum et d’eau de source (il en faut un peu). On retiendra le guitariste jouant au milieu du pit
qui se fera bousculer jusqu’à tomber à terre durant le Wall Of Death, l’ambiance de folie et le
temps légèrement dépassé. Même si le groupe n’avait pas de retour son, il a assuré.
PS : le groupe a un partenariat avec la marque de Rhum Saint James qui a ses usines à
Sainte Marie en Martinique, d’où est originaire Elie, le chanteur.




 

Setlist :
The Descendents
Black Skull
Real Game
Black Parrot
Dogz of War
African Dream
Liquor of Tears
Haut et Court
Never Surrender
Legacy

 

Beyond The Styx - 19h30
Hardcore - Tours
La salle est pleine pour accueillir les chouchous du Riip et pour cause, Emile, le frontman
est également le vice-président de l’asso du festival et son programmateur. Le voir porter le
bob et lunettes de soleil toute la journée contraste avec la prestation du set totalement
habitée et hantée, pour laquelle il a troqué son T-shirt de sport vert pour un T-shirt noir.
Plusieurs aficionados sont dans la fosse, prêts à en découdre. Après un petit retard dû à des
soucis techniques, notamment le non-retour son, les tourangeaux peuvent entamer leur
prestation, dans une ambiance déjà toute acquise et survoltée. La démarche est assurée,
énervée, avec par moments un regard de tueur où les yeux sont limite révulsés. Emile
s’adressera à plusieurs reprises à l’assistance pour introduire les nouvelles chansons du
groupe de l’album "Sentence" sorti en février 2022 (dispo en LP couleur) : “j’ai écris ces
paroles pendant le confinement, pour ceux qu’on a appelé non indispensables comme les
bénévoles” - “la différence est une chance, ne pas s’entourer de personnes obscurantistes,
et ne pas écouter ces merdes qu’on nous impose” “il y a une semaine j’étais au fond de mon
lit, je pensais pas être ici ce soir” ou encore un petit “Manu, va te faire foutre”. On ne compte
plus les slams, ni le nombre de pas de KDS dans la fosse. On retiendra également la venue
du chanteur de Teething venu soutenir son pote sur le final. Il y a des riffs, de l’énergie, et de l'échange.




Setlit :

DC

Collateral

Walls

Self Hatred

ESC XIX

Overload

Neoblivion

New World Disorder

Chain of Life


I Am Revenge - 20h30
Hardcore - Allemagne
C’est sur une longue intro parlée (extrait de film ?) et à l’ambiance tamisée de lumières
rouges que le groupe arrive dans une atmosphère électrisée qu’il va falloir maintenir. Le groupe pourtant bien en forme, n’arrivera pas hélas, à maintenir l’énergie de la majorité de la salle...

 





 

Teething - 21h30
Hardcore - Espagne
Habitués du fest avec déjà deux participations, Teething a dû remplacer à la dernière minute le
groupe TRC initialement programmé. Teething (trad : dent de lait) est le premier groupe à
afficher son nom sur scène sur une toile, avec un design assez flippant. L’arrivée sur scène
sera des plus flippantes avec, Luis, le chanteur cagoulé à l'effigie d’un monstre difforme. Le
set est très énergique avec un vrai partage avec le public que ce soit des tapes dans les
mains des premiers rangs, le slam du chanteur ou encore son entrée dans le pit pour y
chanter tout un titre. Le final sera d’autant plus marquant avec la montée sur scène d’une
trentaine de festivaliers (appelés “babies”) invités à y faire la fête. Ce final sera aussi marqué
par le retour d’Emile sur scène venu clôturer le set en duo avec Luis grimpé sur une chaise. Une folle ambiance et surtout une super camaraderie entre tous ces groupes et toujours
dans la bonne humeur !





 

No Turning Back - 22h30
Hardcore NY - Pays-Bas 

On approche de la fin, avec cette fois-ci un set de quarante cinq minutes pour No Turning Back, de retour
en France après leur prestation dans la Warzone du Hellfest le premier week-end (filmé par Arte
Concert). Ce n’était pas gagné de les avoir avec nous à Tours car un membre du groupe,
testé positif au Covid, avait forcé le groupe à annuler leur concert au Build To Break Fest à
Dortmund début juillet. No Turning Back fait figure de solide pilier du genre avec vingt cinq ans de
carrière au compteur et une grande majorité des riipeurs présents hier connaissaient les
chansons par cœur à tel point que le micro a été laissé pendant plus de la moitié de "Sick
Society"
. Martin parle beaucoup, il remercie ses fans, l’organisation, et propose un set
mélangeant vieux titres et nouveaux. Le groupe se fendra d’un petit fou-rire perçant un peu
la coquille ultra testostéronée, lorsque, dans le pit, les festivaliers un peu fatigués, assis,
feront un Paquito des plus réussis ! L’ambiance est en délire, avec des slams, notamment
féminins à gogo, et une bonne dose de décibels sans accroc.





Setlist :
Scooby doo intro
Justice intro
Take your Guilt
Stand & Fight
True Love
Never Again
Sick Society
Destination Unknown
True Colors
Do You Care ?
Never Give Up
Go Away
Cut the Chord
Stay Away
Stronger

 

Integrity - 23h30
Hardcore - USA
C’est donc au tour d’Integrity, pionnier du genre avec trente ans d'existence, tout droit importé
des USA, pour une prestation de quarante cinq minutes en exclusivité française. Le groupe possède deux
excellents guitaristes aux soli dantesques, dont l’un d’eux qui le jour du concert, fêtait son
anniversaire (annoncé par Dwid Hellion). Hormis les deux guitaristes qui joueront portés à
bout de bras par la foule, le reste du groupe est assez peu communicatif et Dwid un peu trop
statique en comparaison avec tout ce qu’on a pu voir et réalise un service minimum... Le final
se termine sans trop prévenir, sans un au revoir ou “last song”. On a espéré un petit rappel
mais non, la salle s’est rallumée. Le guitariste est simplement venu à la fin du set distribuer
aux premiers rangs des autocollants puis pouf !





Setlist :
Hollow
Psyfare
Sarin

Hymn For The Children of the Black Flame
Taste My Sin
Incarnate 365
Abraxas Annihilation
Systems Overload
Black Keksen Rise
Judgement Day
All Death Is Mine
Fear Tomorrow
Jagged Visions of My True Destiny
Hybrid Moments

 


 

 

Le Riip Fest en chiffres :
● 2 jours
● 15 groupes
● 7 nationalités (et 35% de groupes régionaux)
● 18 boissons au bar
● 4 exposants
● 1 graffeur Julien Bame, pour des fresques éphémères
● 300-350 festivaliers (50% de la jauge)
● 40€ le pass 2 jours (plein tarif - prévente jusqu’à fin juin)

 

Texte et photos : Mélissa Mélou Ultradelta

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